fermer

f°001 - Recto  << Cote Antibes - vol. 047 - f°001 - Verso -  >> f°002 - Recto | f°001 - Recto

Cote : Antibes_047_f_001__v | ID_folio : 4021 | ID_Transcription : 4005 | ID_Image : 15574
Lettre découragée (p. 345). Il est menacé de perdre la vie. « J’ai peut-être quelque mérite à ne pas me manquer à moi-même. » Réf. bibl.
Nullité des liens du sang (p. 357) : « le grand lien de l’humanité, c’est la bienveillance, ce sont les bienfaits : c’est l’amour ». Réf. bibl.
« Dis donc à ton médecin que la contraction naturelle de ton cœur est prodigieusement forte dans les paroxysmes de la douleur et les convulsions du plaisir de l’amour. Tu m’as quelquefois soulevé par un seul effort de ce muscle extraordinaire »  (p. 371). Chateaubriand (Mémoires d’outre-tombe) dit que son cœur repousse la table où il écrit1 .Réf. bibl.
Il s’exerce à écrire les yeux fermés pour pouvoir écrire à Sophie quand il sera aveugle. (t. 3,  p. 7)
Fort peu d’estime pour Voltaire2 . (p. 26)
Misère - se passe de linge - marche les pieds nus dans ses souliers. - Maladie de vessie. (p. 46)
« J’ai été presque jaloux de mon portrait que tu pressais contre tes lèvres et ton cœur avec trop d’ardeur. » (p. 105)
Veut un traité de commerce entre la France et l’Angleterre. Réf. bibl.
Conduite de Mirabeau père envers sa famille (p. 172). 53 lettres de cachet contre elle.Réf. bibl.
A donné un soufflet à sa femme parce qu’elle lui avait dit « que sa mère et sa sœur sont des putains. » Mme de Mirabeau l’avait fortement cocufié. Il en a des preuves écrites3 . Réf. bibl.
Est jaloux d’un monsieur qui lui fait des visites à son couvent. (p. 388)
Il se plaint qu’on ait soustrait à la sévérité des lois Ragny, Sade4 et Montboissier tandis que lui, etc. (p. 403)
« Je ne crie jamais dans la colère. Je renverserais un mur, je mordrais des boulets rouges, mais je ne crie point. Au reste, ces convulsions violentes dont aucun homme sensible ne s’est jamais totalement préservé sont très rares en moi et me font un très grand mal. » Réf. bibl.
On lui avait fait des menaces d’assassinat. (p. 507)

Transcription : Stéphanie Dord-Crouslé

Page de notes de lecture


Notes

1Il s'agit du moment où Chateaubriand doit s'interrompre dans sa narration au moment où il évoque son arrivée à Combourg : « Enfin, nous découvrîmes une vallée au fond de laquelle s’élevait, non loin d’un étang, la flèche de l’église d’une bourgade ; les tours d’un château féodal montaient dans les arbres d’une futaie éclairée par le soleil couchant. / J’ai été obligé de m’arrêter : mon cœur battait au point de repousser la table sur laquelle j’écris. Les souvenirs qui se réveillent dans ma mémoire m’accablent de leur force et de leur multitude : et pourtant, que sont-ils pour le reste du monde ? / Descendus de la colline, nous guéâmes un ruisseau ; après avoir cheminé une demi-heure, nous quittâmes la grande route, et la voiture roula au bord d’un quinconce, dans une allée de charmilles dont les cimes s’entrelaçaient au-dessus de nos têtes : je me souviens encore du moment où j’entrai sous cet ombrage et de la joie effrayée que j’éprouvai » (Mémoires d’outre-tombe (Première partie, Livre II), éd. Edmond Biré, Garnier, 1910, t. 1, p. 70).

2Mirabeau écrit : « Le siècle de Louis XV est une fort mauvaise rapsodie, et en général tout ce qu’a fait Voltaire depuis Tancrède, deux ou trois pièces de poésie, telles que l’épître à Boileau exceptées, auroit dû être brûlé avant d’être rendu public, par respect pour lui. Il a outragé M. de Buffon comme tous les grands hommes ; je dis tous sans en oublier un seul mort ou vivant, si ce n’est Newton, son favori, parce qu’il l’avoit assez mal compris et expliqué. M. de Buffon ne lui a répondu que par des éloges publics et la véritable affiche du génie et de la supériorité, la simplicité et la modestie. Je ne crois pas qu’il y ait rien de plus ridicule au monde que tout ce que Voltaire a écrit sur l’histoire naturelle, tant l’ignorance et la satyre peuvent avilir même le génie ; mais je ne conçois pas comment l’envie la plus infernale avoit pu germer dans l’âme d’un si grand homme » (t. 3, p. 25-26).

3Mirabeau écrit : « Certes il est bisarre [sic] que celle qui a osé dire à M. de Malesherbes que je lui avois donné la vérole (infâme fausseté) que je l’avois battue, (mensonge atroce, un seul soufflet excepté qu’elle avoit bien mérité ; car on ne dit pas à son mari, que sa mère et sa sœur sont des putains ; mais enfin, je ne me pardonne ni n’excuse le coup,) que j’avois eu pour elle les procédés les plus indignes (soit montré à l’histoire de M. de G. et de deux autres), il est bisarre [sic], dis-je, que cette femme ose s’offenser de mes expressions… Où sommes-nous ? J’ai contre madame de Mi. [Mirabeau] des preuves suffisantes pour faire enfermer cent femmes » (p. 355).

4Comme Mirabeau, Flaubert écrit : « Sades » (t. 3, p. 403).

Si vous avez relevé une erreur de transcription ou de normalisation, si vous pensez avoir déchiffré un mot illisible, prenez contact avec nous :