Rousseau
tome 15. éd. 1791
Discours qui a remporté le prix à l'académie de
Dijon en l'année 1750 sur cette
question proposée par
la même académie : si le rétablissement des Sciences
et des Arts à contribué à épurer les mœurs
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Barbarus hic ego sum quia non intelligor
illis
(Ovid) Préface.
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elle indique peu de modestie. il était crâne pr un débutant de dire
ceci « il y aura dans tous les temps des hommes faits pr être subjugués
par les opinions de leur siècle, de leur pays, de leur société. tel fait aujourd'hui
l'esprit fort et le philosophe qui par la même raison, n'eût été qu'un
fanatique du temps de la ligue. il ne faut point écrire pr de tels lecteurs
quand on veut vivre au-delà de son siècle  » -
... « quel parti dois-je prendre dans cette question ? celui mon messieurs
qui convient à un honnête homme qui ne sait rien & qui ne s'en
estime pas moins. – quel exorde comme habileté & politesse – l'académie
de Dijon lui avait déjà donné le prix avant de lire le discours. -
-Â
développement
de cette idée « la probité est de encore plus chère aux gens de bien queÂ
l'érudition aux doctes. Qu'ai-je donc à redouter » ? Première partie
-
l'humanité retombée dans la barbarie des premiers âges se
réveille à la renaissance « à l'art d'écrire se joignit l'art de penser
gradation qui paraît étrange & qui n'est peut-être que trop
naturelle »... -
selon J
J , les besoins de l'esprit font l'agrément
de la société. les lettres étendent des chaînes de fleurs sur les fers
du despotisme. « le besoin éleva les trônes ; les sciences & les arts les
ont affermis -
-Â
comparaison des lettrés à l'habit d'un courtisan
la force et la santé se trouvent sous l'habit rustique du
laboureur. -
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avant la politesse des mœurs « la nature humaine
au fond n'était pas meilleure, mais les hommes trouvaient leur
sécurité dans la facilité de se pénétrer réciproquement