- propriĂ©tĂ© naissant d'ailleurs que de la main-d'oeuvre ; car on ne voitÂ
pas ce que, pour s'approprier
les choses qu'il n'a point faites l'homme
y peut mettre de plus que son travail. C'est le seul travail qui
donnant droit au cultivateur sur le produit de la terre qu'il aÂ
labourĂ©e, lui en donne par consĂ©quent sur le fonds, au moinsÂ
jusqu'à la récolte, et ainsi d'année en
année ; ce qui faisant
une possession continue se transforme aisément en propriété ». (p. 136)
- Mais les talents n'Ă©tant point Ă©gaux, le laboureur
ayant plus besoin de fer, le forgeron plus besoin de blé,
l'inégalité
naturelle se développa insensiblement avec celle de combinaison.Réf. bibl.
- Voilà toutes les qualités naturelles mises en
action, le rang
et le sort de chaque homme Ă©tablis non
seulement par la quantité de biens1 et le pouvoir
de servir ou
de nuire mais sur l'esprit, la beauté, la force et ces qualités
Ă©tant essentielles il
fallut les avoir, ou les feindre - l'homme
est assujeti par ses besoins aux autres, et il faut qu'il leur
fasse trouver en effet ou en apparence leur profit Ă
travailler pour le sien - de lĂ jalousie, penchant Ă se nuire
rivalité, tous les maux. Réf. bibl.
- Quand les héritages se furent accrus au point
de se toucher, ils ne purent plus s'Ă©tendre qu'en
envahissant
les uns sur les autres, les surnumĂ©raires furent obligĂ©s deÂ
recevoir ou de ravir leur
subsistance de la main des riches
de là les rapines, les usurpations. Les riches alors pour se défendre
du nombre infini des pauvres qui les attaquait, en se
déchirant eux-mêmes,
imaginèrent les principes de la
société, d'un système de
gouvernement. Telle est l'origine
de la société et des lois. L'établissement d'une seule société
exigea celle de toutes les autres. RĂ©f. bibl.
- « Et la loi civile2 étant devenue la règle commune des citoyens, la loi de nature n'eut plus lieu qu'entre les diverses sociétés, où sous le nom de droit des gens elle fut tempérée par quelques conventions tacites pour rendre le commerce possible et suppléer à la commisération naturelle qui... etc. » (p. 146)