Lettre Ă d'Alembert sur les spectacles
- tomeTome 16
- lesLes 39 premières pages sont consacrésconsacrées à démentir l'opinion de d'Alembert
que les ministres de Genève sont sociniens. Mais il ne
montre pas du
tout comment ils ne le sont pas. &Et il passe sans transition Ă la
question des théâtres.Réf. bibl.
- C'est le mécontentement de soi-même, le poids de l'oisiveté qui
fait rechercher un amusement
étranger. « Je n'aime point qu'on ait besoin
d'attacher
incessamment son cœur sur la scène, comme s'il était mal
à son aise au dedans de nous. » (p.page 36)
- « l'onL'on croit s'assembler au spectacle
et c'est lĂ que chacun s'isole ; c'est lĂ qu'on va oublier ses
amis,
ses voisins, ses proches, prpour s'intéresser à des fables ; pour pleurer les
malheurs des morts, ou rire aux dépens des vivansvivants. » (p.page 37)
- ceCe n'est que
par les effets des spectacles sur le peuple qu'on peut déterminer leurs qualités
absolues. leLe premier but est de plaire - prpour plaire au peuple il fautÂ
des spectacles qui favorisent ses penchants. ilIl faut que le peintre
flatte les passions. ilIl ne fait donc que suivre le sentiment du
public. Molière attaqua des modes des ridicules mais il
ne choqua
pas prpour cela le goût public. ilIl le suivit ou le développa. Réf. bibl.
- [*Goût littéraire]
- Si Corneille
&et Molière étaient à donner leurs chefs-d'œuvre aujourd'hui, ils
tomberaient : « les connaisseurs ont beau les admirer toujours ; si le public
les
admire encore c'est plus par honte de s'en dédire que par un vrai
sentiment de leurs beautés. »(p.page 42)
- « quiQui est-ce qui doute que sur nos théâtres
la meilleure pièce de Sophocle ne tombât tout à plat ? onOn ne saurait
se mettre à la place de gens qui ne nous ressemblent point. »(p.page 43)
- « toutTout auteur qui veut nous peindre des moeurs étrangères a prtantpourtant
gdgrand soin d'approprier sa pièce aux nôtres. » (idIdem)
- réfutationRéfutation de cette motidée : purger les passions en les excitant -. leLe trouble de l'âme qui suit la pièce n'annonce pas une disposition bien prochaine à surmonter &et à régler nos passions-. prpourPour faire détester une passion, l'auteur en choisit une qu'il veut nous faire aimer, et c'est celle que nous aimons (p.page 47). Ainsi le théâtre