- purge les passions qu'on n'a pas et fomente celles qu'on a. RĂ©f. bibl.
- ilIl y a donc un concours de circonstances qui empĂŞchent de
donner au théâtre la perfection qu'on en
attend.
leLe théâtre rend la vertu aimable, mais elle l'est sans lui - le crime
odieux - est-ce qu'il ne l'est
pas dans la société. ? « Je doute que
tout homme à qui l'on exposera d'avance les crimes de Phèdre ou
de Médée ne
les déteste plus encore au commencement qu'à la
fin de la pièce : et si ce doute est fondé, que faut-il
penser de cet effet
si vanté du théâtre ? »(p.page 50)
- laLa source de l'intérêt qui nous
attache au théâtre à ce qui est honnête, vient de l'auditeur &et non
de l'auteur. elleElle est en nous et non dans la pièce. onOn va au
théâtre convaincu d'avance de ce qu'on y prouve et dĂ©jĂ
prévenu prpour ceux qu'on y fait aimer. leLe méchant va voir
au théâtre des leçons de vertu prpour le public dont il s'excepte
et des gens immolant tout Ă leur devoir tandis qu'on n'exigeÂ
rien de lui.(p.page 53)
- laLa tragédie mène à la pitié par la terreur - cette pitié est
stérile - exemple de Sylla, d'Alexandre
de Phères, &et de Messaline
attendrie par Valérius Asiaticus : « Je ne
vois pas au spectacle une
de ces pleureuses de loges, si fières de leurs larmes, que je ne songe
Ă
celles de Messaline prpour ce pauvre Valérius Asiaticus. » (p.page 54)
- Si l'on pleure plus facilement au théâtre que dans la vie
réelle c'est que ces larmes sont pures
c'est-à -dire sans mélange
d'inquiétude sur nous-mêmes. nousNous avons satisfait à tous les droits
de l'humanité sans y mettre rien du nôtre ; au lieu que les
infortunés en personne exigeraient de nous des soins de soulagemenssoulagements
qui pourraient nous associer à leurs peines... « onOn dirait que
notre cœur se resserre, de peur de s'attendrir à nos dépens. » (p.page 55)
- puisPuis on est content de soi, on s'est acquitté de ce qu'on doit
Ă la vertu par l'hommage qu'on vient de
lui rendre.
leLe ton théâtral est tellement éloigné de nous et ses personnages si distants qu'on ne pense à se rien approprier.Réf. bibl.