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- respectables droits des pères sur leurs enfants, des maris sur leurs
femmes, des maîtres sur leurs serviteurs. » (p. 75)
- Critique de Georges
Dandin et de L'Avare. Ses valets sont condamnés par tout
le monde. P. 76 et la note où il dit : « supposé qu'il faille quelques
fourberies dans les pièces, je ne sais s'il ne vaudrait pas mieux
que les valets seuls en
fussent chargés et que les honnêtes gens
fussent aussi des honnêtes gens au moins sur la scène. »Réf. bibl.
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Critique du Misanthrope. Molière dans cette pièce a joué le
ridicule de la vertu. Alceste ne déteste pas les hommes mais
leurs méchancetés. Il n'est pas misanthrope à la lettre :
« quoiqu'Alceste ait
des défauts réels dont on n'a pas
tort de rire on sent pourtant au fond du cœur un respect pour
lui dont on ne peut se défendre. En cette occasion, la force
de la vertu l'emporte sur l'art de l'auteur et fait honneur
à son caractère. »(p. 81)
- Philinte l'honnĂŞte homme selon le
monde fait mieux ressortir le ridicule
d'Alceste. « Le tort
de Molière n'est pas d'avoir fait du misanthrope un
homme colère et bilieux mais de lui avoir donné des fureurs
puériles sur des sujets qui ne devaient pas
l'émouvoir. » Réf. bibl.
- Alceste est dégradé à plaisir pour faire rire le parterre. Pourquoi
s'emporte-t-il contre des choses qu'il devait prévoir, la perte
de son procès, la haine
d'Oronte, la lenteur de Dubois ? Réf. bibl.
- Il eût fallu « que Philinte entrât comme acteur nécessaire dans le nœud de la pièce, en sorte qu'on pût mettre les actions de Philinte et d'Alceste dans une apparente opposition avec leurs principes et dans une conformité parfaite avec leurs caractères. Je veux dire qu'il fallait que le misanthrope fût toujours furieux contre les vices publics et toujours tranquille sur les méchancetés personnelles dont il était la victime. » Philinte eût fait le contraire, tranquille sur la corruption générale et furieux sur celle qui s'adressait à lui. Chacun des deux caractères ainsi traité eût été plus vrai mais le parterre alors n'aurait pu rire qu'aux dépens de l'homme