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Les Romains flétrissaient la profession du comédien : il n'y a
pas de distinction Ă faire entre les histrions et les acteurs, cela
voulait dire la mĂȘme chose. - Les Grecs seuls ont lĂ -dessus Ă©tĂ© d'un
avis différent à celui des autres peuples. Raisons religieuses.(p. 161-163)
- C'est que la profession du comĂ©dien est dĂ©shonorante en elle-mĂȘme.
Prostitution de sa personne : « Quel est donc au fond, l'esprit que
le comédien reçoit de son état ? un mélange de bassesse, de
fausseté,
de ridicule orgueil et d'indigne avilissement, qui le rend propre
Ă toute espĂšces de personnages, hors le plus noble de
tous, celui
d'homme, qu'il abandonne ». à force de feindre les vices, il
pourra bien en contracter. Quelques-uns « ne prendront jamais
la bourse d'un fils prodigue ou d'un pĂšre avare pour celle de
Léandre ou d'Argan ? » (p. 166)
- Dans une note Rousseau se rétracte :
« Il n'y a point de vices dont les comédiens soient moins
accusés que de la friponnerie ; leur métier
qui les occupe beaucoup
et leur donne mĂȘme des sentiments d'honneur Ă certains Ă©gards
les éloigne d'une telle bassesse ». La vraie raison psychologique
Rousseau ne la voit pas.RĂ©f. bibl.
- Le prédicateur et l'orateur se donnent
aussi en public, mais comme hommes ; le comédien annule
complétement sa personnalité.Réf. bibl.
- « Que dirais-je de ceux qui semblent
avoir peur de valoir trop par eux-mĂȘmes et se dĂ©gradent jusqu'Ă
représenter des personnages auxquels ils seraient bien fachés
de ressembler ? C'est un grand mal, sans doute, de voir tant de scélérats
dans le monde faire des rĂŽles d'honnĂȘtes gens ; mais y
a-t-il rien
de plus odieux, de plus choquant, de plus lĂąche qu'un
honnĂȘte
homme à la comédie, faisant le rÎle d'un scélérat, et déployant
tout son talent pour faire valoir de criminelles maximes dont
lui-mĂȘme est pĂ©nĂ©trĂ© d'horreur ? » (p. 168)
- De la pudeur des femmes (p. 168-178). - Plus on s'éloigne de
l'Ă©tat primitif plus la pudeur
cesse.RĂ©f. bibl.
-  (En note) « Je m'attends à l'objection :
les femmes sauvages n'ont point de pudeur, car elles vont nues.
Je réponds que les
nÎtres en ont encore moins, car elles s'habillent. »Réf. bibl.
- « Dans les grandes villes, la pudeur est ignoble et basse ; c'est la
seule chose dont une femme bien élevée aurait honte, et l'honneur
d'avoir
fait rougir un honnĂȘte homme n'appartient qu'aux
femmes du meilleur air. » (p. 179)
- L'argument tirĂ© de l'exemple des bĂȘtes ne conclut rien : l'homme n'est point un chien ni un loup.