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Cote : Montmorency_495_f_023__v | ID_folio : 3604 | ID_Transcription : 3609 | ID_Image : 14326

Livre II

La sociĂ©tĂ© doit ĂȘtre gouvernĂ©e sur l'intĂ©rĂȘt commun. - N'Ă©tant que l'exercice de la volontĂ© gĂ©nĂ©rale la souverainetĂ© ne peut s'aliĂ©ner et le souverain Ă©tant un ĂȘtre collectif ne peut ĂȘtre reprĂ©sentĂ© que par lui-mĂȘme. Le pouvoir peut bien se transmettre, mais non pas la volontĂ©.RĂ©f. bibl.
Il est impossible en effet qu'une volontĂ© particuliĂšre s'accorde longtemps avec la volontĂ© gĂ©nĂ©rale. Si donc le peuple promet simplement d'obĂ©ir il se dissout par cet acte, il perd sa qualitĂ© de peuple. À l'instant qu'il y a un maĂźtre il n'y a plus de souverain et dĂšs lors le corps politique est dĂ©truit. RĂ©f. bibl.
Par la mĂȘme raison que la souverainetĂ© est inaliĂ©nable, elle est indivisible. Car si la volontĂ© est gĂ©nĂ©rale cette volontĂ© dĂ©clarĂ©e est un acte de souverainetĂ© et fait la loi. Si elle est particuliĂšre c'est un acte de magistrature, c'est un dĂ©cret tout au plus. RĂ©f. bibl.
On a pris pour des parties de l'autoritĂ© souveraine ce qui n'en Ă©tait que des Ă©manations, tel que l'acte de dĂ©clarer la guerre ou la paix qui n'est point une loi, mais seulement une application de la loi. - Et ainsi ailleurs, ces droits qu'on prend pour des parties de la souverainetĂ© lui sont subordonnĂ©s et supposent toujours des volontĂ©s suprĂȘmes dont ses droits ne donnent que l'exĂ©cution. RĂ©f. bibl.
La volontĂ© de tous regarde Ă  l'intĂ©rĂȘt privĂ© et la volontĂ© gĂ©nĂ©rale Ă  l'intĂ©rĂȘt commun (v.  p. 52) la formation des sociĂ©tĂ©s partielles dans l'Ă©tat qui expriment la volontĂ© gĂ©nĂ©rale par rapport aux membres qui composent ces sociĂ©tĂ©s mais la volontĂ© particuliĂšre eu Ă©gard Ă  l'Ă©tat et en opposition avec lui - il importe donc qu'il n'y ait pas de sociĂ©tĂ© partielle dans l'Ă©tat ou s'il y en a il en faut multiplier le nombre et en prĂ©venir l'inĂ©galitĂ©. RĂ©f. bibl.
« Comme la nature donne Ă  chaque homme un pouvoir absolu sur tous ses membres le pacte social donne au corps politique un pouvoir absolu sur tous les siens ; et c'est ce mĂȘme pouvoir qui dirigĂ© par la volontĂ© gĂ©nĂ©rale porte, comme je l'ai dit, le nom de souveraineté »  (chap. IV, p. 54).
Il faut distinguer les droits respectifs du souverain et des citoyens.RĂ©f. bibl.

Transcription : StĂ©phanie Dord-CrouslĂ©, Émeline GorĂ©gues

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Titre de la page : Livre II

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