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Cote : Montmorency_495_f_026__r | ID_folio : 3599 | ID_Transcription : 3604 | ID_Image : 14311
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C'est quelquefois l'état qui est trop grand pour le roi - ou le roi trop grand pour l'état. « Il faudrait pour ainsi dire qu'un royaume s'étendît ou se resserrât à chaque règne selon la portée du prince. » - Pour prévenir l'intrigue des élections on a rendu les couronnes héréditaires. « Tout concourt à priver de justice et de raison un homme élevé pour commander aux autres. » - Défaut d'inconstance dans le gouvernement royal : chacun défait ce qu'a fait son prédécesseur. « Pour ce qu'est ce gouvernement en lui-même il faut le considérer sous des princes bornés ou méchants car ils arriveraient tels au trône, ou le trône les rendra tels. »(p. 141)
Quand la puissance exécutive ne dépend pas assez de la législative c'est-à-dire quand il y a plus de rapport du prince au souverain que du peuple au prince, il faut remédier à ce défaut de proportion en divisant le gouvernement ; car alors toutes ses parties n'ont pas moins d'autorité sur les sujets et leur division les rend toutes ensemble moins fortes contre le souverain - ce sont alors des gouvernements mixtes.Réf. bibl.
La forme du gouvernement doit être appropriée au climat : un pays pauvre démocratique, un médiocrement abondant sera aristocratique, un riche, monarchique : « ceux où le territoire abondant et fertile donne beaucoup de produit pour peu de travail, veulent être gouvernés monarchiquement, pour consumer par le luxe du prince l'excès du superflu des sujets ; car il vaut mieux que cet excès soit absorbé par le gouvernement que dissipé par les particuliers. » - J.-J. Rousseau voit la preuve de son système établie géographiquement : les monarchies au midi, et les gouvernements tempérés dans la zone tempérée. « Dans les pays où les hommes sont plus voraces, le luxe se tourne aussi vers les choses de consommation, en Angleterre il se montre sur une table chargée de viande ; en Italie on vous régale de sucre et de fleurs. » (p. 151)
« Les pays les moins peuplés sont ainsi les plus propres à la tyrannie ; les bêtes féroces ne règnent que dans les déserts. » Réf. bibl.
Le signe d'un bon gouvernement c'est l'accroissement de la population : «  n'allez donc pas chercher ailleurs ce signe si disputé. » (chap. IX) Réf. bibl.
Voir p. 156 la note curieuse où J.-J. Rousseau

Transcription : Stéphanie Dord-Crouslé, Émeline Gorégues

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