- L'idée des représentants vient du gouvernement féodal, de cet inique
et absurde gouvernement dans lequel l'espĂšce
humaine est dégradée
et oĂč le nom d'homme est en dĂ©shonneur.
RĂ©f. bibl.
- Les Grecs qui avaient des esclaves pour faire leurs travaux donnaient
tous leurs soins à leur liberté.Réf. bibl.
- « Quoi ? la liberté ne se maintient
qu'Ă l'appui de la
servitude ? peut-ĂȘtre. » - « Il y a telles positions
malheureuses oĂč l'on ne peut conserver sa libertĂ© qu'aux dĂ©pens de
celles d'autrui, (c'est lĂ tout le problĂšme
politique :
conserver sa libertĂ© sans nuire Ă
celle d'autrui) et oĂč le citoyen ne peut ĂȘtre parfaitement libre
que l'esclave ne soit
extrĂȘmement esclave. »RĂ©f. bibl.
- « Quoiqu'il en soit, à l'instant qu'un peuple se donne des représentants
il n'est plus libre, il n'est plus. »(p. 180)
- L'institution du gouvernement n'est point un contrat. Le seul contrat
dans l'Ă©tat c'est celui de l'association. Celui-lĂ seul en exclut
tout autre. Limiter l'autoritĂ© suprĂȘme c'est la dĂ©truire. Ce
contrat du peuple avec telles ou telles personnes serait un acte
particulier, d'oĂč il suit que ce contrat ne saurait ĂȘtre une loi
ni un acte de souveraineté, et que par
conséquent il serait
illégitime. (chap. XVI)
- Le gouvernement s'institue 1° par une loi émanée du souverain
qui statue qu'il y aura un corps de
gouvernement Ă©tabli sous
telle ou telle forme ; 2° par la nomination de chefs qui seront
chargés du gouvernement établi. Il semble ici y avoir contradiction :
le gouvernement
n'existe pas et voilĂ un acte de gouvernement.
C'est qu'il y a conversion subite de la souveraineté en
démocratie ; en sorte que sans aucun changement
sensible
et seulement par une nouvelle relation de tous Ă tous, les
citoyens devenus magistrats
passent des actes généraux aux
actes particuliers et de la loi à l'exécution.
En suivant
néanmoins les principes ci-dessus cela ne se peut, le peuple
n'a pas droit Ă la
réalisation d'aucun fait particulier ;
il n'est compétent que pour la loi. La nomination des
magistrats n'est pas une loi. RĂ©f. bibl.
- Puisque l'acte qui institue un gouvernement n'est point un contrat, mais une loi, le peuple peut changer de gouvernement quand il lui plaĂźt sans manquer Ă rien. RĂ©f. bibl.