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Cote : g226_1_f_122b_r____ | ID_folio : 448 | ID_Transcription : 2993 | ID_Image : 1343
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RĂ©clames
Le quartier de la Boule-rouge qui était autrefois un immense jardin, vient maintenant de faire éclore des rues, mais y laissant une couche de Fleurs les plus charmantes, qui a été confiée aux soins de la belle jardinière Madame Saint-Alphonse. Dans cette corbeille on trouvera les Roses les plus fraîches et les plus ravissantes, ainsi que les Fruits les plus appétissants, enfin un choix varié qu’il serait impossible de rencontrer ailleurs. Une belle source d’eau vive et qui a toutes les propriétés des eaux thermales réputées les meilleures ne contribue pas peu à augmenter la foule des visiteurs, et à toute heure de jour et de nuit on y trouve des bains chauds et froids. Ce Paradis est Rue Neuve Trévise, 5.Réf. bibl.
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– Il y a quelques jours, nous rappelions à nos lecteurs les succès obtenus par M. Fattet. Nous recommandions le cabinet du célèbre professeur de prothèse dentaire auquel tout Paris a accordé sa confiance. Ce succès, mentionné par nous, vient d’engager l’inventeur des dents osanores1 à augmenter les ressources dont il disposait dans son établissement du faubourg Saint-Honoré. M. Fattet a conservé ce local pour ses ateliers ; il y continuera ses leçons de prothèse dentaire pour les nombreux élèves qui suivent avec attention ses opérations difficiles, si habilement pratiquées. Mais, pour recevoir les personnes qui l’encouragent et l’honorent de leur clientèle, il a fait arranger avec le goût le plus artistique deux magnifiques salons et deux cabinets dans lesquels le public trouvera toutes les ressources hygiéniques pour l’entretien, la guérison, la conservation des dents aux personnes qu’un accident ou une maladie auraient privé de cet ornement du visage. Les râteliers et les dents osanores si ingénieusement fabriqués par lui, compenseront cette perte et rendront cette parure, sans laquelle on est pour ainsi dire défiguré, et qui, dans un état prospère, tient lieu de presque toutes les autres beautés. La foule se presse déjà dans les salons du n° 363 de la rue Saint-Honoré.Réf. bibl.
[3]
PILULES ANGÉLIQUES JOHNSON2 préparées sur la formule du Dr Anderson, à la pharmacie 6, rue Caumartin, à Paris. Elles ne contiennent rien de minéral ; elles sont sans saveur désagréable, et on peut les prendre sans cesser de vaquer à ses affaires, même en voyage. — On les avale sans les écraser, sans les mâcher, à l’aide d’un peu d’eau ou de salive. — Une pilule avant ou après le repas favorise la digestion, rétablit l’appétit, les fonctions de l’estomac et du ventre. – 3 pilules purgent assez pour chasser les humeurs, les glaires, les pituites, les crachats muqueux. — 2 fr. la boîte de 30 pilules. Il se débite beaucoup de contrefaçons.Réf. bibl.
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ODEUR DES PIEDSL’Hydrocérasine, Eau de Toilette hygiénique, détruit instantanément la mauvaise odeur de la sueur, qu’elle modère sans l’arrêter, permet de longues marches, est aussi un préservatif des Engelures. — Philippe et Cie, rue d’Enghien, 24, à Paris, et chez les Coiffeurs et Parfumeurs.Réf. bibl.

Transcription : Stéphanie Dord-Crouslé

Page préparée pour le « second volume »

Titre de la page : RĂ©clames


Notes

1nom de fantaisie (os sans or) désignant des dents en ivoire d'hippopotame qui tenaient dans la bouche par simple pression, sans avoir recours à des crochets, tiges ou ressorts. Georges Fattet, au moyen d'une publicité particulièrement tapageuse , se disait l'inventeur du procédé. On trouvera à ce sujet une intéressante documentation sur le site de la bibliothèque inter-universitaire de médecine (http://www.bium.univ-paris5.fr/sfhad/cab/texte02.htm). Henri Murger, à propos du poème didactique Les Osanores ou la Prothèse dentaire, par le dentiste Williams Rogers (praticien concurrent de Fattet), écrivait dans ses Propos de ville et propos de théâtre : "Saint-Alme lui conseilla d'abord de mettre sa poésie en pension dans une maison d'orthopédie. Il n'y avait pas, en effet, un vers qui ne fût bossu, boiteux, bancal ou pied-bot. Si M. Bovary avait vécu à cette époque, le poëme des Osanores aurait pu lui fournir une magnifique clientèle" (Paris, Michel Lévy frères, 1858, p. 73).

2Sans que cela permette de présumer l’origine exacte de cette coupure de presse, on trouve cette publicité à l’identique dans le numéro du dimanche 11 septembre 1853 de l’hebdomadaire régional Le Mémorial d’Aix (consultable en ligne sur http://www.e-corpus.org/eng/notices/89562-Le-memorial-d-Aix-journal-politique-litteraire-administratif-judiciaire-commercial-et-agricole.html). On peut néanmoins penser que cette publicité a paru dans différents périodiques des années 1850.

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