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Cote : g226_2_f_166__v_do__ | ID_folio : 3435 | ID_Transcription : 1249 | ID_Image : 10304
ment remise en question. Ici je ne peux pas entrer dans le fond de cette question, beaucoup plus politique qu’on ne semble généralement le croire. »Ce qui revient à dire que la révolution de 1848 est éminemment sociale. C’est là une vérité qu’on ne peut s’empêcher de reconnaître : les difficultés de la situation empirent chaque jour, chaque jour elles montent comme une marée irrésistible, et si l’on ne prépare à temps les écluses, les flots vont submerger le monde. Ce qu’on n’aura pas voulu faire d’un commun accord, sans peine et paisiblement, s’accomplira par la force des choses et avec une impétuosité invincible. Tout indique que le moment est venu d’un grand remaniement social qui doit atteindre la société dans ses bases. Aveugles et insensés ceux qui cherchent à se prémunir contre la solution du grand problème. Rien de ce qui fut ne sera qu’à la condition de se transformer et de s’adapter à un nouvel ordre de choses. L’humanité ne recule pas, et si vous ne faites le chemin grand et spacieux devant elle, il faudra bien qu’elle prenne sa voie à travers les accidents de terrain, franchisse les rochers et les abîmes jusqu’à ce qu’elle retrouve la plage inconnue où elle rebâtira sa tente d’un jour.Vénérons le génie qui par ses admirables découvertes nous rend la tâche plus facile !Nous avons dit plus haut que la France devait bon gré malgré revenir à l’agriculture, la source de richesse la plus délaissée et la plus féconde. Nous avons exprimé le désir qu’on défrichât les terres incultes ds France et qu’on assainit les marais afin d’obtenir une plus égale répartition des hommes sur le sol national. Si l’espace ne nous manquait, nous pourrions dire comment et à quelles conditions se fera ce retour de la France dans sa bonne voie, car nul doute qu’il ne faille remplacer les vieux errements de l’agriculture par un mode d’exploitation mieux assorti au progrès des lumières et aux besoins de l’époque. « L’idéal, a dit Lamartine, c’est la vérité à distance. » Ici c’est la substitution de la grande culture au morcellement indéfini des propriétés, c’est l’association élevant à leur plus haute puissance les efforts individuels, c’est l’agression dirigée contre la matière par un système de forces auquel rien ne résiste, enfin c’est l’application de la vapeur à l’agriculture. Que ce problème soit résolu, et Prométhée a vaincu. Et l’homme se redressant enfin de toute sa hauteur peut fouler son domaine d’un pied libre et dédaigneux.Le moment du triomphe n’est pas loin. Que dis- je ? il est peut-être arrivé, grâce à un citoyen que le monde entier doit connaître, car le citoyen Barrat a pris place parmi les bienfaiteurs de l’humanité.L’idée d’appliquer la vapeur à l’agriculture avait déjà frappé certains esprits en Angleterre et en Amérique. Quelques essais s’ensuivirent qui, ne méritant pas de fixer l’attention, tombèrent bientôt dans l’oubli. Il appartenait à notre compatriote d’en tenter un on ne peut plus satisfaisant. Ici effaçons-nous pour laisser parler un homme spécial, le citoyen Malepeyre : Le travail qui rend la terre le plus meuble possible, qui l’ouvre le mieux aux influences atmosphériques, celui qui lui donne cette élasticité, cette perméabilité qui convient le mieux à la germination et au développement des plantes utiles, est sans contredit celui de la bêche ou celui de la houe. Cette proposition n’a nullement besoin d’être démontrée, et c’est un fait commun d’expérience. Or, c’est en partant de cette idée si vieille et si vulgaire que l’inventeur a réussi à produire une machine utile et remarquable pour le labourage à la vapeur. Le travail de la bêche présentant trop de difficultés pour qu’on pût l’imiter ou le faire entrer dans une combinaison mécanique, il a fallu se rejeter sur celui de la houe à dents qui, sous aucun rapport, ne lui est inférieur quand il est bien exécuté et donne des résultats également satisfaisants.Ce point une fois fixé, il ne s’agissait plus que d’imiter par voie mécanique le mouvement de la main de l’homme qui travaille avec cet instrument, c’est-à-dire qu’il fallait imprimer à la houe un mouvement d’abaissement assez rapide et assez fort pour en faire entrer les dents à une profondeur suffisante, puis ramener vivement l’instrument en arrière pour renverser la terre dans la jauge précédente et en creuser une nouvelle. Or, c’est précisément là le travail qu’exécute avec beaucoup de précision la machine à labourer de M.Barrat, dont on pourra se former maintenant une idée très-nette d’après ce que nous allons dire sur son sujet. Qu’on se figure une locomotive d’un petit modèle à cylindres oscillants sur les côtés et montée sur quatre roues en fer à jantes très-larges et qui au moyen d’engrenage peut tourner avec facilité à droite, à gauche, marcher en avant ou en arrière à volonté. A cette machine est attaché, à une certaine hauteur, un châssis qui se prolonge au delà de l’extrémité postérieure de la machine ou celle du chauffage, et qui porte près de sa traverse extrême un arbre à cames armé de dix à douze houes à deux dents engagées chacune dans de forts manches en bois de 1 mètre environ de longueur, lesquels sont solidement fixés sur cet arbre. Des galets mis en mouvement par les bielles de communication de mouvement attaquent successivement les cames de cet arbre et soulèvent d’abord simultanément toutes les houes, puis ensuite les font retomber par un mouvement vif et rapide qui les fait pénétrer à une certaine profondeur dans le terrain ; alors d’autres pièces du mécanisme ramènent l’arbre en arrière ainsi que toutes les houes fichées en terre qui entrainent avec elles la bande de terre qu’elles viennent de mordre, et la renversent et la font crouler dans la jauge précédente. Cela fait, les houes se relèvent. Dans l’intervalle, la locomotive ayant avancé d’une longueur de terrain qu’on peut fixer à volonté et l’arbre des houes s’avançant du double de cette longueur, les houes retombent et attaquent une nouvelle bande de terre qui est renversée à son tour, et ainsi de suite sans interruption.Ainsi la machine est une combinaison de la locomotive ordinaire, sauf quelques modifications de détail et des organes pour tourner à volonté, et d’un système mécanique de houes qui travaillent, à peu de chose près, comme si ces instruments étaient manœuvrés à bras d’hommes.La machine se manœuvre d’ailleurs avec une extrême facilité ; elle marche en avant ou en arrière avec une vitesse qu’on peut régler à volonté ; elle ne foule pas le terrain labouré et ne s’avance jamais que sur l’éteule ; elle tourne avec facilité et rapidité aux extrémités du champ en laissent des tournières qui ne sont pas plus longues que celles d’une charrue attelée de deux chevaux. On peut à volonté l’arrêter spontanément, la faire marcher sans retard une fois chauffée, modérer à volonté la force du coup des houes ou lui donner plus d’énergie, embrasser une bande de terre plus ou moins large. Enfin elle peut se plier à toutes les exigences du travail des terrains les plus variés.Bien entendu que la machine, dans son état actuel, n’est propre qu’à faire des labours à plat.La machine que nous avons eue sous les yeux et vue fonctionner dans le parc de Bercy, chez M. le marquis de Nicolaï, n’est encore qu’une machine d’essai, c’est-à-dire celle qui a reçu les premières inspirations de M. Barrat, et qui, retouchée et remaniée de bien des manières, ne peut pas présenter cette belle proportion dans les pièces, cette harmonie, cette fermeté dans les mouvements qu’on sait donner aujourd’hui aux grands organes mécaniques ; par conséquent on ne peut considérer son travail et ses résultats que comme des études expérimentales propres à nous éclairer sur le service qu’on doit en attendre, et c’est seulement sous ce rapport qu’il convient de la considérer, et cependant le résultat qu’elle a produit nous a paru des plus satisfaisants.Le terrain sur lequel ont eu lieu les expériences était un vieux chaume sur un sol graveleux très-peu profond, et sous la surface duquel on trouve comme sous-sol un tuf compacte qu’il convient de ne point entamer. Ce mauvais terrain, que la charrue aurait renversé sans peine, présentait au contraire par sa nature un obstacle assez grand au travail des houes, qui n’y pénétraient qu’avec difficulté et donnaient ainsi un travail moins beau qu’elles n’auraient pu le faire dans une terre franche.La machine en question est de la force de trois et demi à quatre chevaux au plus, et au moment où elle a fonctionné devant nous, elle ne marchait pas avec toute sa force et à pleine vapeur. Voici les résultats :La machine, en s’avançant au taux de 0 m. 15 par coup de houe ou de piston, a frappé depuis trente-deux jusqu’à quarante coups à la minute, c’est-à-dire que par minute elle a, au minimum, avancé de 4 m. 90  ; et comme les houes occupent une largeur de 2 mètres, il y a eu 9 m. 8 carrés de surface travaillés par minute à une profondeur de 0 m. 10 ; mettons 40 mètres. A ce taux, la machine labourerait 600 mètres carrés par heure et 6,000 mètres en une journée de dix heures ; mais elle est susceptible d’un travail double lorsqu’elle fonctionne à toute vapeur et surtout lorsqu’on augmentera la surface de chauffe, qui est un peu trop faible dans le modèle actuel. Un examen du travail nous a démontré que la terre était parfaitement bien renversée et que nulle part on n’apercevait de traces de chaumes ou de gazons ; que la profondeur était partout très-exactement la même ; que la terre, bien homogène dans tous ses points à la surface, était parfaitement ouverte, ameublie, perméable, élastique, et présentait tous les caractères d’un bon labour à la houe à main. Tels sont les résultats qu’il nous a été donné de constater avec la machine d’essai de …, et que nous sommes heureux de pouvoir porter les premiers à la connaissance de nos lecteurs. Sans doute, ainsi que nous l’avons dit, il reste encore à faire pour porter cette machine à l’état de perfection mécanique ; mais les principes sur lesquels elle est fondée nous paraissent sinon les seuls, du moins des éléments excellents pour parvenir à la solution du problème du labourage des terres par le moyen de la force de la vapeur.Nous avons dit que nous nous contenterions de l’examen de cette machine sous le rapport mécanique, en consignant les éléments bruts du travail qu’elle a exécuté sous nos yeux, et que nous nous abstiendrions de l’envisager sous le point de vue économique. D’autres entreprendront sans doute de traiter ce sujet avec plus de connaissance que nous ; mais il est toutefois un point de vue sur lequel nous désirons attirer l’attention, parce qu’il nous a paru entraîner dans une erreur de calcul quelques personnes présentes aux expériences, et d’ailleurs très-compétentes sur ce sujet.Nous avons entendu établir des discussions sur le prix du travail de cette machine, et comparer numériquement celui qu’elle donne pour une dépense donnée avec celui de la charrue ; mais cette comparaison n’est possible qu’en prenant en considération tous les éléments du problème.La machine, dans un travail de dix à douze heures, consomme pour 5 à 6 fr. de houille à Paris ; un chauffeur mécanicien a 5 à 6 fr. par jour pour la conduire, et on peut compter sur le travail environ d’un hectare de terre pour les frais, auxquels il conviendra d’ajouter l’intérêt du capital de construction, l’amortissement de ce capital et les réparations. Tout calcul fait, la machine aura fourni au cultivateur un travail qui remplacera celui de la charrue, du rouleau et de la herse, et qui aura été exécuté en quatre à cinq fois moins de temps. La machine remplace donc trois instruments qu’on fait travailler l’un après l’autre, et c’est sur cette base, la seule équitable, qu’il convient d’établir le prix de son travail et de celui de la charrue.On a fait aussi une objection au travail de cette machine en disant qu’elle ne pourrait guère travailler la terre sur laquelle on aurait répandu des fumiers longs et pailleux ; mais l’objection n’a pas le poids qu’on a voulu lui donner. La machine obligera seulement nos cultivateurs à répandre des engrais plus consommés, ou bien des engrais engrais pulvérulents ou liquides, ce qui ne sera certainement pas un mal peur notre agriculture.On a dit encore que la machine aurait peut- être de la peine à rompre de vieilles luzernes dont les longues racines fibreuses résisteraient aux coups des houes ; nous croyons au contraire, après avoir vu la manière dont elle fonctionne, qu’en faisant l’extrémité des houes en acier et leur donnant un tranchant plus vif, on coupera avec une extrême facilité les racines de luzerne et autres racines de plantes vivaces et fibreuses.Du reste, la machine qui a été mise sous nos yeux ne répond pas, de l’aveu de son modeste inventeur lui-même, à tous les besoins imaginables, et nous sommes de son avis. En effet, on change son versoir ou même son soc suivant le terrain qu’on veut travailler ; en bonne culture, les herses pour les terres fortes ne sont pas les mêmes que pour celles légères ; les extirpateurs ont souvent plusieurs pieds de rechange, selon le travail qu’on veut exécuter. Il en sera de même de la machine, qui modifiera la forme, le poids, le nombre et le travail de ses houes suivant les circonstances. C’est ainsi que pour les terres très-compactes, M.Barrat se propose de mettre un second rang de houes qui achèvera l’ameublissement du terrain que le premier aura commencé.On a prétendu aussi que cette machine ne pouvait convenir qu’aux pays de grande culture, comme l’Angleterre, certaines portions de l’Allemagne et l’Amérique. Il n’y a pas de doute que ce sera en effet dans les pays de grande culture que la machine s’introduira d’abord, et qu’on la verra difficilement s’installer dans les pays où, comme aux environs de Paris, la terre est divisée en un nombre infini de parcelles. Mais combien y a-t-il encore en France de vastes domaines ; et pourquoi, d’ailleurs, ne s’introduirait-elle pas dans les pays de moyenne culture, qui sont ceux les plus généralement répandus dans la plus grande partie du pays ? Et pourquoi ne s’établirait-il pas dans quelques centres principaux des compagnies ou des entrepreneurs qui exécuteraient les labours à façon ou loueraient des machines ? Ces combinaisons sont faciles à réaliser et se présentent déjà pour les machines à battre ; nous ne voyons pas pourquoi les labours à la vapeur ne jouiraient pas aussi de cet avantage.Cette machine, quelque incomplète qu’elle soit, peut donner des résultats merveilleux. Perfectionnée, qui ne voit le rôle qu’elle est appelée à jouer ? Par elle, la révolution sociale est accomplie ; la petite exploitation individuelle est remplacée par la grande culture c’est-à-dire que la terre produit cent fois plus qu’elle ne rapporte aujourd’hui ; la propriété est mobilisable, la terre n’est plus qu’un appendice de l’homme, quelque chose qu’il peut manier comme son bâton de voyage.Alexis Peyret ARMÉEOn lit dans le Moniteur de l’Armée :Les réserves de l’armée appelées à l’activité se répartissent sur les cinq classes de 1842, 1843, 1844, 1845 et 1846. Voici leur force :Classe de 1842       20,150 hommes
                      1843       5,960 hommes
                      1844       15,250 hommes
                      1845       8,000 hommes
                      1846       20,000 hommes
                                 ---------                Total         99,360 hommesMais il y aura à déduire de ce chiffre les non valeurs pour dispenses en vertu de l’art. 14 de la loi du recrutement, exemptions pour infirmités constatées au moment du départ et congés de renvoi accordés aux soutiens de famille. Ces non-valeurs s’élèvent ordinairement à un dixième environ des produits du recrutement.L’appel des réserves disponibles n’enverra donc au drapeau qu’une force d’environ 90,000 hommes. Les jeunes gens des classes de 1845 et 1846 ont été mis en route du 15 au 20 avril.Ceux des classes de 1842, 1843 et 1844 partiront du 1er au 5 mai.Voici la répartition, par arme, de ces réserves :Infanterie                                86,370 hommes
     Cavalerie                                   5,200 hommes
     Artillerie                                   5,700 hommes
     Génie                                          300 hommes
Équipages militaire                1,700 hommes                                             ---------                                               99,360On sait que les non-valeurs sont ordinairement imputées en totalité au recrutement de l’infanterie, et que la cavalerie et les armes spéciales reçoivent leur contingent complet.On aura remarqué que la part faite à la cavalerie dans la répartition de ces réservas n’est pas en proportion de la force nécessaire à cette arme en cas de guerre. Nous avons donné l’explication de ce regrettable état de choses dans notre article du 13 avril sur les haras et la remonte. Ce ne sont pas les hommes qui nous manquent, ce sont les chevaux.Indépendamment de cet appel des réserves, la classe de 1847 sera disponible sous peu de jours. En supposant que la fixation du contingent de cette classe, qui n’est pas encore déterminée, s’arrête au chiffre de 80,000 hommes, ce sera, toutes non- valeurs déduites, une levée de 70 à 72,000 hommes à ajouter aux forces du pays.Nous avons établi dans de précédents articles que l’effectif général soldé était au 1er janvier dernier de                                                                               377,000 hommes Réserves appelées et mises en route                                                90,000 hommes
Forme approximativement disponible sur la classe de 1847                70,000 hommes
Total des forces de l’armée                                                              537,000 hommesEn cas de guerre, l’enrôlement volontaire, d’une si faible ressource en temps de paix, ferait rapidement monter cet effectif au-dessus de 600 000 hommes.La première Révolution n’avait pas 150,000 hommes de troupes régulières sous la main lorsqu’elle entra en campagne contre l’Europe coalisée.
PRUSSEDes lettres de Berlin, arrivées ce matin à Paris, annoncent que le peuple est encore une fois maître de la ville et qu’il exige que l’entrée en soit interdite aux troupes.En Sicile, la déchéance de Ferdinand de Naples a été définitivement proclamée.Faits diversUne étrange découverte vient d’être faite au château de Chantilly, ce palais témoin de la fin tragique du prince de Bourbon, lequel palais, comme on sait, était devenu la propriété du duc d’Aumale.On a trouvé dans un tiroir, au fond d’un vieux meuble de cabinet, une lettre de la baronne de Feuchères adressée à un écuyer du prince dans laquelle la ténébreuse affaire de l’espagnolette est pour ainsi dire expliquée dans le sens de la pendaison non-volontaire.Nous donnerons, aussitôt qu’ils nous auront été transmis, tous les détails que contient ce précieux autographe. (Monde républicain)— Quatre individus, surpris l’avant-dernière nuit en flagrant délit de déménagement furtif dans le quartier Popincourt, ont été arrêtés par une patrouille de gardes nationaux et conduits au bureau du commissaire de police, qui les a envoyés sous mandat de dépôt à la préfecture.—De nouvelles arrestations, au nombre de onze, ont encore été opérées en exécution de mandats décernés par le parquet de Pontoise dans l’affaire de pillage, dévastation et incendie du chemin de fer du Nord. Les onze inculpés ont été amenés à Paris sous la garde d’agents du service de sûreté et de gendarmes de la compagnie départementale pour être interrogés par M. le conseiller Foucher, spécialement chargé de la direction de l’instruction des affaires de cette nature.Bourse de Paris du 25 avrilOn comptait beaucoup à la Bourse voir paraître ce matin le décret sur l’expropriation des chemins de fer, et d’après les opinions qui circulaient sur le mode de remboursement, les actions avaient éprouvé une grande hausse. Le Moniteur gardant le silence sur ce sujet, les actions ont baissé d’abord, pour se relever à la fin, mais à des cours plus bas que ceux de la clôture d’hier. Ou regarde comme devant paraître très-prochainement le décret sur la réunion de toutes les banques en une seule, et c’est la cause à laquelle il faut attribuer la hausse de 130 fr. que ces actions ont éprouvé aujourd’hui.On parlait aussi, mais assez vaguement, d’achats importants de lingots d’or et d’argent faits à Londres par la maison Rotschild. D’autres nommaient la Banque de France. Mais ce bruit n’avait aucun crédit chez les banquiers de Paris.Le 3 p. 100, qui restait hier à 40 75, a débuté à 40 50, a fait 41 50 au plus haut, 40 25 au plus bas, et reste à 41 25.Le 5 p. 100, fermé hier à 60 3/4, a débuté à 61, a fait 62 50 au plus haut, et reste à 62. La Banque de France a débuté à 1,200 (cours de clôture d’hier), a monté graduellement jusqu’à 1,340, et ferme à 1,330.L’Orléans, fermé hier à 510, a débuté à 515, est tombé à 505, et ferme à 515.Le Rouen a débuté à 375, cours de fermeture d’hier, a baissé à 355 et reste à 375.Le Marseille a fait 200 et 205.Le Centre a baissé de 245, cours d’ouverture, à 235, damier cours.Le Bordeaux a été coté à 395.Le Nord, fermé hier à 360, a débuté à 355, a fait 345 au plus bas, et reste à 350.Le Strasbourg a varié de 352 50 à 356 75 (dernier cours), le Nantes de 345 à 340, et reste à 343 75, et le Lyon de 312 50 à 320, et ferme à 315.Le directeur gérant SOBRIERImprimerie Lacrampe et Fertiaux, rue Damiette, 2

Transcription : Stéphanie Dord-Crouslé

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