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Style des
grands Ă©crivains
Voltaire
Henriade.
Quand du Nord étonné de ses vertus suprêmes
Les peuples Ă ses pieds mettaient les diadèmes.  Â-
- - - - - - - - - et du haut de ces tours,
Des soldats de l’Espagne appelant les
secours.
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Quand Valois Ă Bourbon tint ce triste discours,
Dont souvent ses soupirs interrompaient le cours
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Sur l’émail de ces prés, au bord de ces fontaines,
Il foulait Ă ses pieds les passions humaines.
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De Dieu, dit le vieillard, adorons les desseins,
Et ne l’accusons pas des fautes des humains
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Du vainqueur des Anglais il aperçoit la tour.
Plus loin, d’Élisabeth est l’auguste séjour –
La Henriade. Chant I. -
Coligny, de Condé le digne successeur,
De moi, de mon parti devint le
défenseur –
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Quelle paix, juste Dieu ! Dieu vengeur que j’atteste,
Que de sang arrosa son olive funeste !
Ciel, faut-il voir ainsi les maîtres des humains
Du crime Ă leurs sujets applanir les chemins !
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Et de mon sang glacé souillez ces cheveux blancs
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Ces tigres Ă ces mots tombent Ă ses genoux ;
L’un saisi d’épouvante abandonne ses armes,
L’autre embrasse ses pieds qu’il trempe de ses larmes.
Chant II.