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Style des
journalistes de province
On mande de Saint-Wandrille :
« Depuis plusieurs jours on a remarqué la présence de
loups dans les bois qui avoisinent l’abbaye. De temps Ă
autre ces carnassiers font apparition sur les confins du vil-
lage. nous ne saurions trop engager les disciples de saint
Hubert à opérer une battue qui peut-être nous débarrasse-
rait de ces hôtes dangereux. »
On écrit de Saint-Gilles-de-Crétot :
« Un de ces jours derniers, un lièvre, traqué par un Nem-
rod cauchois, est allé follement donner de la tête dans les
jambes d’une vache qui paissait philosophiquement non loin
d’une marnière abandonnée ; soudain, ce choc inattendu
donne la panique Ă la paisible bĂŞte, qui va rouler au fond
du précipice, où déjà l’avait précédée compère le lièvre. La
pauvre vache a été retirée dans un état déplorable ; son pro-
priétaire, le sieur Héron, s’est vu forcé de la faire abattre.
Quant au malheureux lièvre, il a été trouvé mort et
aplati comme une sardine. » (Journal de Rouen)-
Beautés du
journalisme
« Vous êtes un lâche & un voleur. & je ne puis que ne puis que
m’applaudir d’être à jamais séparé de l’individu qui a laissé
disparaître 16,500  fr. de la caisse. Vous voyez que la rédaction
avait raison quand elle m’assurait que vous étiez une affreuse
Canaille  » Rochefort à Millière. Marseillaise
12 juillet 1870.