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ndi 1er Novembre 1869
Le Gaulois

NUMÉRO 15 CENTIMES (Départements et gares : 20 c.)
ABONNEMENTS (Départements) r. — Six mois, 32 fr. — Trois mois, 16 fr.
ANNONCES grange, Cerf et Cie , 6, PLACE DE LA BOURSE
Les manuscrits ne sont pas rendus
13, rue du Helder
lièvres en France, dans une trentaine d’an-
nées.
Le câble français vient de télégraphier
une terrible nouvelle :
« Le steamer Stonewall, de Saint-Louis,
à destination de la Nouvelle-Orléans, a
brûlé près de Cairo dans la nuit de mer-
credi. Plus de deux cents personnes, par-
mi lesquelles beaucoup de femmes et d’en-
fants, ont péri, noyées ou brûlées. »
L’imagination se refuse à l’idée de sem-
blables désastres.

La santé de M. le le comte de Kisseleff,
ancien ambassadeur de Russie, fixé à Pa-
ris depuis plusieurs années, donne des
inquiétudes à ses nombreux amis.
Ce qui n’empêche pas le comte de rece-
voir de temps à autre et d’être un fort
hospitalier amphitryon.
Un curieux chapitre Ă  Ă©crire sous ce
titre : Les martyrs du grand monde !

On a des nouvelles rassurantes de la
santé du prince de Metternich.
L’ambassadeur d’Autriche est décidé-
ment hors de danger, mais, malgré cela, il
ne pourra quitter la Robertsau avant un
mois au moins.

On nous assure que le comte Sandor,
père de Mme la princesse Richard de Met-
ternich – Winnebourg, malgré l’état de
faiblesse dans lequel il se trouve depuis
quelques mois, a voulu quitter ses terres
de Hongrie pour aller Ă  la Robertsau,
chez le comte de Pourtalès, hôte du prince
de Metternich, depuis son duel avec M. de
Beaumont.

Hier, les habitués de la grande salle de
lecture, à la Bibliothèque impériale, ont
été, un instant, arrachés à l’étude par un
bien pénible spectacle.
Des gémissements rauques ayant tout à
coup éclaté dans un coin de la salle, la
foule des lecteurs se porta immédiatement
vers ce point.
C’était un caporal de la garde impériale
qui venait d’être pris d’une attaque d’épi-
lepsie. Les garçons de salle l’ont emporté,
et le studieux militaire a reçu tous les
soins d’usage.
L’atmosphère épaisse de la salle, chauf-
fée avec des tuyaux en fonte, et qui, été
comme hiver, n’est jamais suffisamment
aérée, est sûrement pour quelque chose
dans ce triste accident.


Veuillot a fait un article très élogieux
sur Sainte-Beuve dans l’Univers.
Aux personnes qui s’étonnent de cette
gracieuseté pour le libre-penseur, nous
apprendrons que Veuillot qui aimait beau-
coup Sainte-Beuve, avait Ă©crit ces articles
dans l’intention de les publier pendant la
maladie du sénateur-académicien.
– Leur lecture, disait-il, le soulagera.
J’aurai un prétexte pour le voir et je suis
certain que je le ramènerai !
Le propos est-il bien exact ? quant Ă  la
forme, nous n’oserions le garantir. Mais le
fait est vrai, et Veuillot, nous assure-t-on,
avait toujours conservé l’espoir de con-
vertir le libre-penseur.
UN DOMINO Memento M. Arthur Picard pose sa candidature Ă  la
députation dans la quatrième circonscription
de la Seine. – Il y a eu hier soir une représen-
tation par les artistes de la Comédie-Française
à Compiègne. – Il y a eu un meeting, jeudi der-
nier, à Roubaix, chez M. Brame. Etaient pré-
sents, MM. Pinard, Plichon, Kolb-Bernard, Che-
que et Boduin. – Le prince Napoléon est arrivé
hier matin à Paris. – M. Boubeau est parti hier
soir pour Poitiers. – MM. de la Valette et de la
Tour-d’Auvergne ont de longues et fréquentes
conférences ensemble. – On annonce pour le 8
novembre une troisième réunion de la droite. –
M. Eugène Pelletan va faire paraître un nouvel
ouvrage intitulé : Les uns les autres. – Le titre
de duc de Spolète doit être donné à l’enfant que
doit mettre au monde la princesse Marguerite,
Ă©pouse du prince Humbert, si cet enfant est du
sexe masculin. – Aussitôt que sa santé le lui
permettra, M. Peabody se rendra dans le Midi de
la France où il doit passer l’hiver. – Le géné-
ral Fleury est parti pour Saint-PĂ©tersbourg, hier
à cinq heures. – Les obsèques d’Antony Des-
champs ont lieu aujourd’hui, à midi et demi,
dans l’église de l’Annonciation à Passy. Le corps
sera inhumé au cimetière d’Auteuil. U. D.

AFFAIRE
SCHOLL – DU BISSON

M. le comte du Bisson nous adresse la
lettre suivante que notre impartialité nous
fait un devoir d’insérer.
Sans vouloir entrer en rien dans la discus-
sion de cette affaire, et, pour nous en tenir
Ă  notre rĂ´le de chroniqueur, qui se contente
de raconter sans apprécier, nous ferons sim-
plement observer Ă  M. le comte du Bisson
qu’il s’est mépris en écrivant les lignes sui-
vantes :
« Votre bonne foi a été surprise de la manière
la plus odieuse par une personne sans doute
intéressée à travestir les faits
, etc. »
Nous tenions nos renseignements d’une
personne tout à fait étrangère à l’incident, et
qui en avait été témoin involontaire. Si notre
interlocuteur s’est trompé ou a mal vu, le
procès qui s’est élevé entre ces messieurs
en décidera ; quant à nous, nous récusons
toute responsabilité.
GEORGES FROISSARD. Paris, ce 30 octobre 1869. Monsieur, On me communique à l’instant votre
article intitulé : Affaire Scholl-du Bisson.
Votre bonne foi a été surprise de la ma-
nière la plus odieuse par une personne
sans doute intéressée à travestir les faits.
Voici comment ils se sont passés. Je sortais, avec un ami, de chez mon
homme d’affaires, rue de Provence ; après
avoir traversé la rue Drouot, cet ami me
quitte et je me mets Ă  lire une lettre.
Au même instant, je reçois sur la joue

Transcription : Nathalie Petit

Document « brut » imprimé

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