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Transcription

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Je vais vous conter une effrayante histoire, —l'histoire de la simone
à la venance, une pauvre fille du pays dont je connais bien la
mère. Elle avait écouté un garçon trop impur qui ne voulut point
consentir à réparer l'honneur perdu, ce qui fut cause qu'elle se fit
mourir en se jetant dans la rivière, là haut dans les rochers, je sais la
place, l'endroit… au dessous de la chapelle… l'eau est profonde là,
bien profonde… pauvre simone.
oh ! cette histoire de la simone est une bien effrayante histoire !
Eugène Muller.
on dira, cette femme, c'est la fange des ruisseaux, c'est souillé et
désespéré ! oui, mais c'est une mère ! et les lois de tous les pays, celle
des hommes et celles de dieu défendent et protègent les mères.
Louise d'aunet.
je mijote à l'étuvée la cuisine de mon âme.
Benjamin gastineau.
Quand on a été traité d'idiot, de crétin, d'hypocrite, d'énergumène,
d'indigent, de méchant, de grotesque, on perd patience à la fin,
on sort de son caractère et l'on est tout étonné, un beau matin de
parler à peu près le mème langage que ceux qui vous font la vie si
dure. il n'y a rien qui aiguise le caractère, à la longue, comme d'être
trente deux ans parmis les bettes, trente deux ans, Marquise !
Depuis le seuil de la première jeunesse jusqu'à l'extrème déclin de
l'âge mur.     A de Pontmartin
    
il en est de l'esprit comme du corps ; les bottes neuves gênent le pied,
les idées neuves gênent l'intelligence, le drame est tout neuf, racine est
une vieille bette. nous comprenons sans les imiter ceux qui se
chaussent de tragédies éculées.
Auguste Vacquerie