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Cote : g226_6_f_003__r____ | ID_folio : 2545 | ID_Transcription : 831 | ID_Image : 7634

Traité des facultés de l’âme, Garnier, 1852

La multiplicité des causes
pour les choses générales répugne à notre esprit : les 60 éléments de la chimie moderne plaisent moins à notre esprit que les quatre éléments d’Empédocle. (Préface, p. X)
Preuves de l’âme
L’enfant distingue spontanément le moi. Il dit : je me souviens, avant de dire : mon esprit se rappelle.
Les actes que je rapporte à moi, sans les rapporter à mon corps, sont précisément les actes de l’âme.
L’âme se distingue du corps par sa permanence identique.
Un être simple ne peut subir le renouvellement. Changer, pour lui, c’est disparaître tout entier. Ce qui pense dans le corps humain ne peut donc pas être une partie de ce corps, - à moins qu’elle n’ait pas besoin de se renouveler, qu’elle ne soit pas matière, et qu’elle soit par conséquent l’esprit, ou l’âme que nous cherchons.
Si le corps était l’âme, toute impression du corps serait une perception de l’âme.
Mais les phénomènes psychologiques s’accomplissent à l’insu de l’âme. Elle peut s’abstraire des sensations. Ce qui n’agit pas comme la matière doit-il être nommé immatériel ?(p. 11)
Distinction de l’âme et du corps
Raisons pour : 1° Le corps est multiple, l’âme identique.
2° La nécessité des peines et des récompenses dans une vie future exige la séparation de l’âme et du corps.
3° La notion de l’immortalité n’est pas mise en vain dans le cœur de l’homme par la Providence !
4° Bonté de Dieu et grandeur nécessaire de son œuvre.
5° L'œuvre de Dieu doit contenir quelque chose de durable et d’immortel à quoi tout le reste se rapporte. – Le but de notre existence ne peut se trouver sur la terre. (p. 15)
6° Il y a des mouvements du corps où l’âme ne participe pas. Le coq à qui on tranche la tête et qui continue de courir ; les cadavres galvanisés. Mais comment distinguer ces mouvements de ceux qui sont produits par l’âme ? - L’auteur ne le dit pas.
La méthode de Bacon porte sur l’indépendance réciproque des phénomènes.
Il suppose qu’on recherche la cause de la chaleur et il demande qu’on dresse : 1° une table de présence, c’est-à-dire toutes les circonstances où elle se produit ; 2° une table d’absence, = circonstances analogues aux premières où elle ne se trouve pas ; 3° une table de degrés = liste des quantités de la chaleur dans toutes les circonstances où elle s’est produite. Ces tables étant dressées, si l’on a d’abord été tenté de croire que la chaleur devait se rapporter à la même cause que la lumière, on verra 1° sur la liste de présence que la chaleur s’est produite dans des circonstances où il n’y avait pas de lumière, 2° sur la table d’absence que la chaleur ne se produit pas dans les circonstances où se produit la lumière, 3° sur la table de degrés que les quantités de chaleur ne coïncident point avec celles de la lumière. On renoncera donc à croire que la chaleur se rapporte à la lumière comme l’effet à la cause. On rejettera donc successivement toutes les suppositions jusqu’à ce qu’on rencontre une circonstance ou une forme qui accompagne toujours la chaleur.

Transcription : Atsushi Yamazaki

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Titre de la page : Traité des facultés de l’âme, Garnier, 1852

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