- Socrate attribue aux sens la
connaissance des objets particuliers - et Ă la raison la
connaissance des phénomènes intérieurs, la mémoire du passé, la
prévision de l’avenir
et aussi la formation des idées
générales et abstraites qu’il appelle la dialectique.
Platon pense que la conception d’un objet absent est indépendante du corps. Aristote, les scholastiques et Descartes disent qu’elle ne peut exister qu’à l’aide des organes corporels et ils en font un sens intérieur qu’ils oppose à la vue, à l’ouïe, etc nommés sens extérieurs parce que leur organe paraît au dehors.
« Pour classer les facultés de l’âme d’après l’intervention du corps dans leur exercice, il faut que les rapports de l’âme et du corps soient parfaitement connus et pour cela il faut mêler l’anatomie et la physiologie à la psychologie.Réf. bibl. Fausse méthode de
Garnier. - C'est là le défaut
de tous les
spiritualistes.
- Mais sans nier
l’importance du rapprochement de ces trois sciences
(!)
pensons qu’il est
d’abord nécessaire de les établir chacune séparément. Il
faut
donc essayer de classer les facultés de l’âme
par les caractères qu’elles présentent
en elles-mêmes, sans considérer
d’abord l’entremise des organes corporels. »(p. 48)
- Descartes applique le nom de pensée à tous les actes de l’âme. De nos
pensées
les
unes ont l’âme elle-même pour origine ; les autres sont causées par le corps. Réf. bibl.
- L’ancienne division des facultés de l’âme en sens et raison a l’inconvénient
de
ne pouvoir classer le souvenir et l’imagination des objets corporels. De plus, elle
sépare
de
l’intelligence les connaissances obtenues par les sens extérieurs et elle confond avec ces
derniers tous les penchants, toutes
les inclinations de la nature humaine. Enfin, elle
ne met en Ă©vidence ni
la faculté que l’âme possède de mouvoir le corps, ni le vrai caractère
de la volonté,
c’est-à -dire la liberté.Réf. bibl.
- Garnier propose de ranger les facultés sous ces quatre
titres : 1° la faculté motrice,
2° les
inclinations, 3° la volonté, 4° l’intelligence ou les facultés intellectuelles. (p. 55)
- Les phénomènes de l’âme et ceux du corps n’ont pas d’influence les uns sur les
autres.
Ils ne sont réciproquement que des occasions à propos desquelles
Dieu intervient
et fait correspondre les mouvements du corps aux
desseins de l’âme, les idées de celle-ci
aux mouvements de celui-lĂ . - Dieu
exécute dans notre corps les volontés de notre
âme. (p. 81)
- La manière dont Descartes a expliqué l’âme
des animaux par un principe purement
mécanique a donné des
raisons aux matérialistes. Ils n’ont eu qu’à appliquer
ses arguments Ă
l’âme humaine.(p. 86)
- ! Les animaux
n’ont pas d’idées morales, par conséquent ils ne doivent pas
avoir
d’âme.
Dieu ne les a pas destinés à une autre existence que l’existence
terrestre. Réf. bibl.
- Leibniz (et Garnier) pensent que l’âme ne sera jamais sans quelque espèce de corps ; – elle
aura toujours Ă conduire une
Ă©tendue plus ou moins pure, une sorte de
matière
transfigurée. Cette conservation d’un corps
épuré doit donner « plus de fermeté
et de lumière à notre espérance
d’une vie à venir. » (p. 90)
C’est le périsprit de Mirville, l’âme des Pères de l’Église.