Du Vrai, du Beau et du Bien, Victor Cousin
- La science humaine
- sera complète quand elle saura dériver l’ignorance de sa source la
plus élevée. » (Reid).(p. 53)
- loin d’élever l’homme jusqu’à Dieu l’abaisse au-dessous de l’homme :
car elle efface en lui
la pensée en ôtant sa condition, qui est la
conscience. Supprimer la conscience, c’est
supprimer c’est rendre impossible
toute connaissance. » (p. 125)
- Le désir est fils du besoin. Il suppose donc en celui qui l’éprouve un manque, un
défaut, et jusqu’à un certain point une souffrance. Le sentiment du beau
est sa
propre satisfaction à lui-même. (p. 145)
- « Pour achever l’étude des diverses facultés qui entrent dans la
perception de la beauté, après
la raison et le sentiment, il nous reste à parler d’une faculté non moins nécessaire
qui les anime et les vivifie : l’imagination ! » (p. 149)
- est de se représenter les choses et les hommes autrement qu’ils ne sont et de se
passionner pour ces images fantastiques. »(p. 152)
- Osons dire ce que nous pensons. À nos yeux, Eschyle, Sophocle et Euripide ensemble ne
balancent
point le seul Corneille.
- « Shakespeare, nous en convenons est supérieur à Corneille par
l’étendue et la richesse
du génie dramatique ».
- « Qu'est-ce que la mélancolie d’Hamlet, la douleur du roi Léar, et même la dédaigneuse intrépidité de César devant la magnanimité d’Auguste s’efforçant d’être maître de lui-même comme de l’univers,
devant Chimène sacrifiant l’amour à l’honneur, surtout devant cette
Pauline ne souffrant pas même dans le fond de son cœur un soupir
involontaire pourcelui qu’elle ne doit plus aimer. » (p. 111-112)
- « Nous ne parlons pas de ses contes, d’abord parce que nous
condamnons le genre, ensuite
parce que La Fontaine y déploie des qualités plus italiennes que françaises. » (p. 213)
- « Nous ne préférons ni Murillo, ni Rubens, ni Corrège, ni Titien
lui-mĂŞme Ă
Lesueur et Ă Poussin parce que si les premiers ont une main et une couleur incomparable, nos deux compatriotes sont
bien autrement grands par la pensée et par l’expression. (p. 220)
- Pour apprécier la beauté de la Sorbonne, il faut se placer dans la partie inférieure de la cour, et de là considérer l’effet d’élévation successive, d’abord de l’autre partie de la cour puis des marches du portique, puis du portique lui-même, de l’église, et enfin du dôme. (p. 249)
L'Art
Naïveté
Le propre des hommes d’imagination
Critique morale
La Fontaine