fermer

f°029 - Verso | f°030 - Recto << Cote g226 - vol. 6 - f°031 - Recto -  >> f°031 - Verso | f°032 - Recto

Cote : g226_6_f_031__r____ | ID_folio : 2538 | ID_Transcription : 881 | ID_Image : 7613

Mélanges philosophiques, Jouffroy

Indifférence souveraine du public, du sens commun
au travers des philosophes - ce qui était une question pour eux n’en était pas une pour lui.
Comment nier la compétence du sens commun puisqu’il juge. On ne peut nier non plus celle de Platon, de Descartes.
Le sens commun
n’est qu’une collection de solutions des questions qu’agitent les philosophes. - C'est une philosophie antérieure à la philosophie et qui se trouve spontanément au fond de toutes les consciences.
L’erreur
provient de la faiblesse de l’intelligence qui n’entrevoit jamais qu’une partie de la vérité.
L’illusion des matérialistes
c’est de prendre les idées d’étendue, de solidité, de forme qui ne sont que des phénomènes en nous pour les qualités réelles d’une chose hors de nous. – Que deviendraient ces idées-là si notre intelligence n’existait pas ?
Berkeley se félicitait de voir les matérialistes réfutés par la suppression de la matière. Mais en supprimant la conscience, ils réduisent l’âme dans la matière et peuvent se féliciter d’avoir supprimé le spiritualisme.
De quel droit attribuer les phénomènes à un autre sujet que le corps ? Les phénomènes de la conscience sont le résultat d’un certain arrangement de certaines parties matérielles. (Cabanis)
L’âme est identifiée à la matière tout aussi rigoureusement que la matière à l’esprit par Berkeley et Mallebranche.
Le spiritualiste
en ne se servant point de ses sens cherche la matière au-dedans de lui et ne la trouve pas.
Le matérialiste
en ne faisant point usage de sa conscience cherche l’âme au-dehors et ne la trouve pas.
Preuve du moi, de l’âme
Nous sentons qu’elle est, nous sentons que nous sommes le même.
Spiritualistes
Il n’y a en nous que des idées d’étendue, de forme, de solidité - La matière est une fantasmagorie, le monde extérieur n’existe pas.
Mais par nos organes, l’intelligence affirme la réalité.
Nous distinguons nettement les idées qui sont en nous des réalités qui n’y sont pas,  et que les images de ces réalités sont leur conséquence et non leur principe.

La conscience ni les sens
ne peuvent être supprimés, la Réalité est double. Le vulgaire a beau se tourmenter pour la voir comme les philosophes il n’y arrive pas. - Point de départ pour l’Hégélianisme.
Scepticisme
Pour que la Vérité absolue n’existât pas, il faudrait que certaines choses existassent et n’existassent pas en même temps - qu’il y eût et qu’il n’y eût pas entr’elles certains rapports. – Quiconque nie qu’il y ait de la vérité absolue nie à la fois la Vérité et le néant.
Tout acte de croyance implique dans celui qui croit la conviction qu’il participe à la vérité absolue.
Nous croyons que notre intelligence
est constituée de manière à réfléchir les choses telles qu’elles sont. - Nous croyons il est vrai qu’elle peut souvent se tromper - ce que nous ne croirions pas si nous la supposions naturellement trompeuse. Mais nous n’avons aucune preuve du fait que l’intelligence n’est pas trompeuse. Car la véracité de notre intelligence ne peut se démontrer qu’avec notre intelligence.

Transcription : Atsushi Yamazaki

Page de notes de lecture

Titre de la page : Mélanges philosophiques, Jouffroy

Texte incluant cette page
Si vous avez relevé une erreur de transcription ou de normalisation, si vous pensez avoir déchiffré un mot illisible, prenez contact avec nous :