Ĺ’uvres philosophiques de Lamettrie
2 vol in-12
amsterdam
1774.
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Dis. préliminaire
Le peuple ne croit jamais
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parce que « le même instinct qui le retient à la vie, lui donne assez de vanité p. croire
son âme immortelle, et il est trop fou & trop ignorant pr pouvoir dédaigner cette
vanité-là »
la solution du problème
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est indifférente pr
le sage, parce qu’elle n’a pas de conséquence dans la pratique.
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- donc je me conforme aux préjugés de ma nation dans la pratique
( 39).
c’est du pur jésuitisme.
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, mais l’intérêt de la Société
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sont utiles, s’ils sont bien raisonnés, tout mal fondés qu’ils peuvent être. - de même
les fausses hypothèses de Descartes ont fait découvrir bien des vérités qui eussent été
inconnues sans elles.
De l’Âme
La matière
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tire son mouvement d’un autre principe qu’elle-même - ce sont deux idées différentes
l’actif & le passif. 69.
s’il y a un principe actif, la M l’étendue ne donne une idée complète de toute
l’essence. - mais prquoi la matière ne serait-elle pas à la fois active & passive.
ne connaissant pas l’agent, quel moyen de pouvoir connaître sa manière d’agir
l’âme végétative
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est la chaleur. cela est démontré par Quesnay, traité du feu ou l’éther.
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ces organes (les organes des sens) agissent par l’entremise des nerfs,
&
d’une manière qui
coule au-dedans de leur imperceptible cavité, & qui est d’une si gde subtilité qu’on lui a
donné le nom d’esprit animal - si bien démontré ailleurs par une foule d’expériences
et de solides raisonnements que je ne perdrai point de temps à en prouver ici l’existence » 94.
La mémoire
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sans elle, pas de conscience de nous-mĂŞmes.
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Wepfer parle d’un malade qui avait perdu les idées même des choses
&
n’avait plus
d’exactes perceptions. Il prenait le manche pr le dedans de la cuillère. -
La cause de la mémoire est tout à fois mécanique, comme elle-même. elle paraît
dépendre de ce que les impressions corporelles du cerveau, qui sont les traces d’idées qui se
suivent, sont voisines - & que l’âme ne peut faire la découverte d’une trace ou
d’une idée, sans rappeler les autres qui avaient coutume d’aller ensemble » 125 -
- le P. Mabillon était fort borné. une maladie fit éclore en lui beaucoup
d’esprit.
L’imagination
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ne va pas sans une certaine force dans les esprits qui puisse graver
vivemt & profondément dans le cerveau. donc ceux qui ont une imagination
forte, sont affectés & remués par les moindres causes. ( 132)
les matérialistes.