2.
- Ă bienheureuse demeure de la citĂ© cĂ©leste ! jour Ă©clatant de lâĂ©ternitĂ© que la
nuit
nâobscurcit jamais et que la vĂ©ritĂ© souveraine Ă©claire perpĂ©tuellement
de ses rayons, jour
immuable de joie et de repos que nulle vicissitude
ne trouble !
Oh ! que ce jour-lĂ nâa-t-il lui dĂ©jĂ sur les ruines du temps, et de tout ce qui passe avec le temps !
il luit prpour les saints dans son Ă©ternelle splendeur ; mais nous voyageurs sur la terre nous ne le voyons que de loin, comme Ă travers un voile les citoyens du Ciel en connaissent les dĂ©lices mais les fils dâĂve encore exilĂ©s gĂ©missent sur lâamertume et lâennui de la vie prĂ©sente les jours ici-bas1 sont courts et mauvais pleins de douleurs et dâangoisses lâhomme y est souillĂ© de beaucoup de pĂ©chĂ©s, engagĂ© dans beaucoup de passions, agitĂ© par mille craintes embarrassĂ© de mille soins emportĂ© ça et lĂ par la curiositĂ©, sĂ©duit par une foule de chimĂšres environnĂ© dâerreurs, brisĂ© de travaux, accablĂ© de tentations, Ă©nervĂ© de dĂ©lices, tourmentĂ© par la pauvretĂ©. Oh ! quand viendra la fin de ces maux ? quand serai-je dĂ©livrĂ© de la misĂ©rable servitude des vices ! quand me souviendrai-je Seigneur, de vous seul ? quand goĂ»terai-je en ... vous une pleine joie ?(livlivreliv. III,C.Chapitrech.48XLVIII) - les Ă©toiles sont tombĂ©es du ciel ; moi, poussiĂšre que dois-je
donc attendre ?
des hommes
dont les Ćuvres paraissaient louables sont
tombĂ©es aussi bas quâon puisse tomber et jâai vu ceux
qui se
nourrissaient du pain des anges faire leurs délices de la pùture
des
pourceaux.(livlivreliv. III,ChChapitrech. XIV)
- une foule de pensĂ©es diverses mâont assailli et de gdesgrandes terreurs agitent mon Ăąme.(liv.livre III.,ch.chapitre23XXIII)