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Cote : g226_7_f_011__r____ | ID_folio : 1322 | ID_Transcription : 2285 | ID_Image : 3965
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« De nos chaumes Gruyère avoûrait les fromages toutefoisToutefois, mon pinceau cherche d’autres images l’humanitéL'humanité souffrante a des droits sur mon cœur ! »François de Neufchateau, Poème des Vosges récité par l’auteur devant le peuple assemblé -, à Épinal –, le 1er vendémiaire an V, jour anniversaire de la fondation de la République
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« Le castor imitant de l’homme l’industriedeDe hardis monuments embellit sa patrie. »Roucher, saison.Les mois
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compléterCompléter Decorde &et mettre dans les Académies.ACADÉMIE DE ROUENLes académies de province, a dit Voltaire, avec tant d'esprit, sont comme les filles sages qui ne font pas parler d’elles. — C’est peut-être le cas de l’académie de Rouen, car nous ne sachons pas que, jusqu’à présent, les échos de ses séances solennelles aient souvent franchi les grands arbres du jardin de Saint- Ouen ;. — À vrai dire les membres de cette Compagnie ne sont pas cependant de ces Guindés, guedés, bridés, respectables savants, dont parle Alfred de Musset ; ce sont de beaux esprits qui courtisent les Muses pendant les loisirs que leur fait la médecine et la magistrature, Thémis et Hippocrate. — On y chante, dans un style modéré, les plaisirs des champs, on y raille agréablement les tendances de la mode, on y célèbre, sur des pipeaux rustiques, les jardins locaux. C’est dans cette enceinte qu’en parlant du Jardin Solférino on a idsiainsi dépeint ses charmes enchanteurs dans un style qui ferait sourire le bon abbé Delille : La vapeur obligeante à défaut de naïade, De son bassin rocheux fait jaillir la cascade.Du reste, l’académicien rouennais est comme le sage, il se contente de peu, tout au plus avouerait-il avec la prudhommie d’un de ses membres : On a beau s’en défendre, on est toujours flatté, De se voir le premier dans sa localité ! II est vrai qu’entre temps, comme toute bonne académie doit le faire, entre un rapport scientifico-littéraire sur le Calorifuge plastique, et une communication d’un vénérable ecclésiastique sur les pierres tombales, on se permet la fantaisie de blâmer vertement les opinions transformistes et de dire son fait à DarvinDarwin, à Raspaille et à Renau, qui n’en souffrent guères plus, on va même jusqu’à traiter leurs théories d’aberration et pour un peu, on leur enverrait un des médecins aliénistes qui émaillent l’Académie. Nous ne voudrions pas, comme l’a avancé légèrement, le malin auteur des Lettres persannessanes dire que les académiciens n’ont d’autres fonctions « que de jaser sans cesse, » mais nous serions bien près de croire en sortant de la séance d’hier soir, que « l’éloge va se placer comme de lui-même dans leur babil éternel, et que la fureur du panégyrique semble toujours les avoir saisis. » Les paroles du piquant écrivain, nous devouns nous hâter de le dire, n’atteignent cependant en rien, M.Monsieur Jubé qui se présentait hier aux suffrages de l’Académie. L’ancien inspecteur de l’Université a en effet prononcé un discours très-étudié et très- savant, sur le rôle et l’importance des mathématiques ; il en a retracé l’histoire depuis les Égyptiens jusqu’à La Place en passant par Platon, Archimède et Pascal. — M.Monsieur Henri Frère, que ses fonctions de président chargeaient de répondre au candidat, s’est tout d’abord récusé de ne pouvoir traiter un sujet aussi scientifique et a prouvé le contraire en s’étendant non sans quelqu’afféteriequelque afféterie de mauvais goût sur la PlurvalitéPluralité des mondes de Fontenelle. — C’est là caprice d’académicien et M.Monsieur Felix qui était en veine de citations aurait pu appliquer à son collègue le vers connusconnu : Ne forçons point notre talent.L’honorable conseiller à la cour dans un rapport très spirituel et souvent applaudi sur le prix Bouctot (concours pour un conte en vers), a tout d’abord annoncé qu’aucun concurrent n’avait mérité d’être couronné cette année, aussi bien à cause de la forme du poème souvent défectueuse que de la banalité du sujet traité. Le prix Dumanoir est échu cette année à Marie Dry de Dieppe, une brave fille qui a soigné ses parents infirmes jusqu’à la mort et a ensuite dirigé un ouvroir avec le plus grand zèle et la plus grande sollicitude,.M.Monsieur Danzas chargechargé du rapport a fait ressortir ces hautes qualités avec une grande chaleur, comunicativecommunicative et une habileté remarquable. La veuve Delahaye, des Petites-Dalles, dont le mari s’est noyé en sauvant un baigneur, a reçu, au milieu des applaudissements, une somme de 500 fr.francs, attribuée par le prix de la Reinty auaux marins du Pays-de-Caux. Le second prix est échu à la veuve Deshayes, d’Étretat, dont le mari a succombé dans un nauffragenaufrage. Deux prix de 250 fr.francs aux veuves Langes et Grard. On remarquait sur l’estrade MM.Messieurs Limbourg, préfet ; Barrabé, maire ; Desseaux, député ; ainsi que les autorités civiles et militaires. G.D.Réf. bibl.

Transcription : Stéphanie Dord-Crouslé

Page préparée pour le « second volume »

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