Philarète Chasles
- Si Rosanette demoiselle du comptoir de l’amour, a le nez rouge pour avoir bu trop de vin de
champagne rosé – cela
peut-il m’intéresser ?Réf. bibl.
- C’est énervant, dangereux et fait pour préparer une génération de crétins ! Vous me dites que
c’est de la science ? – Laquelle ? Il me semble qu’une science doit apprendre quelque chose et
renseigner les hommes.RĂ©f. bibl.
- M. Flaubert a aussi bien du talent. Sagacité, saillie, patience de contemplation, courage de
dissection, sang-froid d’autopsie, un incisif et un hardi, une touche ferme, une vigueur
sans
glose, mais il a un système. Il est d’une école inhumaine, qui fait de l’homme une chose et
se targue
d’être sans pitié, de fouiller les chairs, de se moquer du malade, de l’anatomiser
sans le secourir.RĂ©f. bibl.
- J’en veux à Monsieur Flaubert d’abord parce que malgré son talent il ne m’amuse pas ; ensuite de ce qu’il
se sert du détail comme d’un
instrument cruel.RĂ©f. bibl.
- Il n’y a là que des désirs trompés et point de principes des sensualités ébauchées ; des
impuissances réelles, des
velléités sans volonté et des âmes vides avec des esprits frivoles.
Ce tourbillon de feuilles sèches que l’auteur pousse en avant et fait voltiger comme une bise
froide chasse
les feuilles d’automne aurait besoin d’être expliqué. Est-ce
l’hiver ? La
décadence est-elle venue ? La sève est-elle tarie ? Notre France est-elle éteinte ? Mais alors
vous en parlez bien
lestement, – de nous ! Et un grand peuple, réduit à ce détritus horrible,
mérite une autre oraison funèbre.Réf. bibl.
- Qui donc a créé ce jeune homme sans jeunesse ?
Vous ne le dites pas. Vous devriez le dire. Ce paquet de faiblesse en gants blancs est éclos de l’éducation universitaire ; de la moderne et fausse civilisation – et du baccalauréat classique. Deux simulacres de morale et de savoir.Réf. bibl. - Il y a bien dans le livre une petite femme vertueuse, mais sans ressources, très petite, sans
ressort et de
nature à prouver l’insuffisance de la vertu.
(Siècle 14 décembre 1869)