Traité des systèmes
con
Condillac
Les Principes
un système est d’autant plus parfait qu’ils sont peu nombreux -
Les métaphysiciens les ont multipliés
Selon eux, nous partons de l’infini p. aller au fini. Dieu a gravé en nous certains
Mais nos idées abstraites sont vagues. il faut recourir à des
idées particulières p. les
nous croyons acquérir de véritables connaissances lorsque nos pensées ne roulent
« il ne faut pas mettre les principes en question » maxime qui entraîne à
« pr
bâtir un système il ne faut qu’un mot dont la signification vague puisse se
principes d’où dérivent mes
connaissances. nous savons que notre corps est
plus gd que notre tête en vertu de ce principe : « le tout est plus gd que la
partie »
expliquer.
( 13)
que
sur des mots qui n’ont point de sens déterminé.
des
erreurs.
( 23)
astrologie.
on jugea de chaque planète par l’idée qu’on s’était formée du dieu qui y présidait
- de là l’influence de chaque planète.
( 49)
idées innées.
les objets se peignent dans les eaux. on imagina l’âme comme une surface polie
où sont
tracées les images de toutes les choses que nous sommes capables de connaître
on regarda ces
images comme des réalités. ( 67) qui font partie de chaque
substance spirituelle
Le critérium
p. Descartes
est dans l’évidence. -
&
l’évidence est fondée sur les idées
mais elle ne peut être connue tant que les
idées ne le sont pas elles-mêmes.
prêter à tout »
80.
Mallebranche
- « Le mouvement de l’âme ne cesse pas même par le repos, dans la
possession
du bien, comme le mouvement du corps cesse par le repos. - j’avoue que nous
n’avons pas d’idée claire, ni même de
sentiment intérieur de cette égalité d’impression
ou le mouvement naturel vers le bien »
- Il n’a pas conscience du fait, n’importe
il soutient le fait.
( 92)
Leibnitz.
il n’a pas vu que les termes qui dans le propre ont une signification précise ne
réveillent plus que des notions vagues quand on s’en sert au figuré. – quand on se
sert des métaphores en philosophie, c’est une preuve qu’on n’a pas l’idée
de la
chose dont on parle.
titre vide
Spinosa.
« quoiqu’on ait aucune idée de ce qu’on nomme substance, on a
imaginé le
axiome de spinosa « La connaissance de l’effet dépend de la connaissance de sa cause
- quelle intelligence êtes-vous donc pr
vouloir que les choses ne soient que comme
mot essence p. signifier ce qui constitue la substance –
&
on a imaginé celui d’attri
p. signifier ce qui constitue l’essence ; enfin quand on peut se passer de ces
distinctions
on convient que tous ces termes ne sont qu’une même chose.
&
la renferme » mais combien d’effets que nous connaissons
&
dont nous
ignorons les vraies Causes.
( 153)
vous les concevez
( 186)
!
Cause de nos erreurs.
nous raisonnons sur des principes dont nous n’avons pas démêlé les idées.
- Les principes abstraits ne sont pas à proprement des principes puisque ce ne sont
pas
des
connaissances premières. la seule dénomination d’abstraits fait juger que ce
sont
des
connaissances qui en supposent d’autres - n’étant qu’une expression abrégée
des
connaissances
acquises, ils ne peuvent que nous ramener à ces connaissances. ce sont
plutôt les proverbes de la
philosophie.
La réputation des philosophes
nous prévient en leur faveur. nous accusons notre intelligence
sans les soupçonner de n’en pas
avoir
Ils ne distingue pas ce que l’on imagine de ce que l’on conçoit ( 256)
- « Dès que nous savons donner au discours la plus gde clarté
&
la plus gde précision
nous savons l’art de raisonner »
308.
« Vous parlez souvent une langue sans entendre vous-même ce que vous dites.
chacun parle sans
avoir appris la valeur des mots. - « voulez-vous apprendre
les sciences avec facilité ? commencez
par apprendre votre langue