Histoire des Doctrines morales
&
Politiques
des trois derniers siècles. Matter. 3 volumes. 1836.
Doctrines apportées par les refugiés de Byzance .
une seule querelle éclata parmi eux. ce
ne
fut pas
p- savoir qui de Platon ou d’Aristote était
le philosophe par excellence. - Gémiste
Pléthon
&
Georges de trébisonde - les autres
furent obligés de prendre parti. on en appela à la religion.
les livres qu’ils expliquaient inspiraient le goût de la
critique, l’amour de la liberté
la haine du despotisme, le mépris de la barbarie. « n’était-ce pas là s’attaquer à
tout ce qui existait ?
( 45-47)
Pomponace –
ses doctrines se résument en ces mots « affranchir la philosophie des dogmes de la
religion »
qq Platoniciens, Ficin entr’autres, enseignaient que les âmes sont créées par Dieu tous
Pomp. nie qu’il y ait des miracles en philosophie. en religion
c’est autre chose.
il pose la loi de la perfectibilité humaine
. –
&
du progrès des institutions
&
des
selon lui, le dogme de l’immortalité de l’âme implique
la négation de sa liberté
!
il voulut montrer que ce dogme est incertain
&
qu’il n’est d’ailleurs d’aucun intérêt
ni p. la morale ni p. la politique
les jours.
les miracles de la Bible ou de l’Évangile par la seule raison que la
religion l’enseigne.
il prédit la fin de la religion.
doctrines.
( 66)
Machiavel fait abstraction de tous les principes de droit divin
&
de légitimité religieuse.
- « toujours le vulgaire se laisse prendre aux apparences,
&
séduire par les succès. or il n’y a
Machiavel subordonne l’état au Prince. donc le mot de Lxiv
« l’état c’est moi » est
« comme les lois ne peuvent être bonnes, où il n’y a pas de bonnes armes
&
que les lois
- un prince doit n’avoir d’autre objet, d’autre pensée ni cultiver d’autre art que
L’absolutisme gagna en Europe depuis Machiavel -
&
ce changement fut en somme favorable
La cour de France cherche
à propos
La politique se réduit aux faits
&
aux moyens purement humains
que du vulgaire dans le monde. ( le
Prince
ch. 18)
un gd progrès.
ne peuvent paraître mauvaises où les ar
br
m
es sont bonnes, je parlerai des armes
laissant de côté les lois.
la guerre, l’ordre
&
la discipline des armées. (
ch. 14)
au profit de l’ordre dans
l’intérêt de la civilisation.
la politique de l’Europe est, au XVIe
siècle, celle de Mach.
(p 110)
p- la solution
de la possession de Milan, à ruiner
le pape dans le temporel
&
le spirituel. on parle de lui refuser l’obédience
&
d’assembler un concile contre lui. (lettre de M. au gouv. de Florence).
p 112.
titre vide
L’ambassadeur florentin Vettori, confident de Léon X et de Maximilien, en haine de la
papauté souhaite
l’invasion des Turcs en Italie. « je m’accommode mal à l’ivresse de ces
prêtres »
il y a accord entre les théories, les faits
&
les confidences des princes.
le parlement de Paris résista à l’autorité royale qui voulait établir l’inquisition ( 163
Henri VIII – acceptant le principe de l’émancipation religieuse, conservant les doctrines
&
la hiérarchie de
Rome, mais renversant sa suprématie - donnant la Bible au peuple
&
les biens des
monastères à la noblesse, offrant ainsi des gages aux uns
&
aux autres, il put exiger
la soumission de tous.
169
Sepulveda
, professe Aristote à Salamanque. – soutient le passé. - défend toutes les
férocités des espagnols
en Amérique
241
Thomas Morus représente la doctrine de la Renaissance réduite par l’idéalisme à la nullité pratique
La Boétie
– représente la même doctrine poussée par le radicalisme à l’action la
plus funeste.
v.
p 268.
- « les
romains tyrans s’avisèrent de festoyer souvent cette canaille qui
se laisse aller plus
M. Matter remarque qu’aujourd’hui de pareilles attaques contre la monarchie amèneraient
qu’à toute chose, au plaisir de la bouche. alors le plus entendu
de tous n’eût pas quitté son
écuelle de soupe pr
recouvrer la liberté de la république de Platon. ce fut cette vénimeuse douceur
qui sucra la servitude.
les l’auteur devant les tribunaux
( 271)
instructions de Charles quint à Philippe II. très morales au début – rendre et non vendre la
justice, affranchir de tous droits les
- « il faut choisir des ministres parmi les hommes indépendants,
&
parmi ceux-ci
conseille for...
de semer en France la guerre civile.
286.
de gagner les favoris des Papes
&
leurs proches.
objets d’exportation
&
d’importation qui sont nécessaires à la subsistance du pauvre.
les hommes que la Science rend indépendans. »
lui – le prince peut agir avec tant d’adresse que les déliberations des ministres
lui soient attribuées. on ne donne pas les principales louanges que méritent
les
belles choses à celui qui les conseille, mais à celui qui les décrète
&
qui les fait exécuter
283
à la fin du XVIe siècle le Pouvoir est ennemi de toute la liberté –
&
le Peuple
l’opposition, multiplie les symboles de doctrine, les déclarations, etc – v
290
confession d’Augsbourg, ... concile de trente etc. « on dirait que le XVIe siècle
s’est cru
appelé à confisquer la conscience
&
à poser les limites de l’intelligence humaine
La liberté de conscience est inconnue. –
les
Au
traité de Passaü stipul
ant
ée
pr
ceux qui se rattachent à la confession
d’Augsbourg - mais non à la confession
helvétique. au traité de Westphalie
(1648) seulemt on introduit en faveur du Calvinisme une liberté qu’on n’a
pas voulu admettre au traité
de Passaü.
( 291) -
l’inquisition
avait fait disparaître de l’Espagne, - le mahométisme au Sud, les
Vaudois au Nord le judaïsme
et les principes de 1517 introduits depuis les fréquens voyages de Charles quint,
en Allemagne.
Hist des doctr
mor.
Matter. 2.
en opposition à l’absolutisme
de Philippe II – doctrine de la liberté absolue, –
absence de toute autorité en politique comme en
religion
c’est l’opinion des niveleurs
de Munster.
Le rationalisme n’est pas entré dans l’état social en 1517. ni ses partisans ni ses
adversaires ne s’en inquiétaient
personne n’examina le droit en soi, n’étudiait l’humanité dans
ses devoirs
&
ses
facultés.
Philippe II
&
Richelieu contemporains de Descartes
&
de Bacon ne s’aperçurent pas des rapports que pouvaient
avoir leurs travaux avec la
politique.
instructions de Philippe II à son fils, semblables à celles que Charles-quint avait rédigées pr lui.
il lui conseille de ne pas se montrer trop souvent. « les peuples voyant qu’il (le roi)
est fait comme les autres hommes, lui perdent le
respect. »
( 347
Que serait-il advenu si les guises avaient triomphé ? Henri IV aurait pu jouer dans le midi le rôle du
Stadhouder
Guillaume d’Orange dans les Pays-Bas. La guerre devenant une guerre
de dynasties
&
de principes une Révolution s’en serait suivie. celle des Pays-Bas
a fait le tour du
monde.
qu’eût produit celle-là !
( 353).
les Principes de Nicolas Hemming
(apodicta methodus de lege naturae 1562 étaient celles de tous les gouvernements
à
la fin du XVIe siècle
« les
gouvernemens
sont d’institution divine. qqu’ils soient, jamais les nations qui leur sont
soumises n’ont le droit de s’insurger
contre l’autorité publique -
&
de la part des sujets
contre les princes toute guerre est injuste ».
(t 2 p. 4)
fanatisme pr le pouvoir royal .
Stubbe qui pr
dissuader Élisabeth de son mariage avec le duc d’Anjou l’avait
priée
p...
« dans
l’âge où elle était parvenue » de ne pas s’exposer aux chances d’une maternité
périlleuse
fut condamné à avoir la main droite coupée. après qu’elle le fut, élevant son
chapeau de la main gauche il cria : longue vie à la reine Élisabeth »
39
les puritains demandaient la peine de mort contre les idolâtres, les sorciers, les possédés ( 57
l’électeur de Brandebourg faisait composer à sa cour des manuels de théologie que les professeurs
devaient
enseigner.
« Tant que les moralistes ne se constitueront pas les souverains de la politique,
la politique
demeurera toujours
la maîtresse de la morale. or on sait ce que vaut la justice politique, la
morale
politique a précisément le même prix »
(t 2.
p. 121)
L’absolutisme fut défendu par Hooker. dans le traité du gouvernement
ecclésiastique opposé aux puritains
il ne revendique que le gouvern. des aff. religieuses
par Barkley. De regno et regis potestate.
Albert de gentilis. De potestate principis absoluta
&
de vi civium in principes
semper injusta.
l’indépendance du peuple défendue par Hotman.
Franco-gallia.
trad. en français 1581.
il démontra que la nation avait pendant longtemps voté les gdes mesures
d’administration
&
maintenu la monarchie élective.
Languet (sous le pseudonyme de Junius Brutus)
Vindiciae contra tyrannos
1573.
alla plus loin. La royauté quand elle n’est pas une délégation est une
usurpation.
titre vide
Buchanan
- de jure regni apud Scotos 1580 « il y a contrat
entre le roi
&
le peuple
le roi qui fait le contraire de ce qu’il doit faire en vertu du contrat est un
tyran. le
tyran est un ennemi, aux ennemis la guerre, aux tyrans la mort.
Guillaume III
&
Fénelon sont les représentants naturels d’une époque aussi lasse du despotisme que
de la
révolte
ennemie de la violence
&
dégoûtée de tous les genres de fanatisme, de celui des Ligueurs comme
de celui des
têtes-rondes
( 151.
Cromwell
&
L
xiv ne représentent dans le siècle que des doctrines condamnées, l’un
la vieille révolte, l’autre la vieille répression.
à la mort de Cromwell
, toutes les maisons souveraines prirent le deuil
Elles avaient raison. Cromwell avait défendu l’ordre ! Il
n’avait pas tenu à lui
que la première république, la Hollande ne fût rayée de la liste des
états
( 320)
l’instruction p- le Dauphin de
L
xiv
ressemble
à
aux
l’instruct. de Ch quint pr
Philippe II
&
celle de Philippe II
à Philippe III.
«
il n’y a qu’une seule loi, c’est la volonté du
monarque. le monarque est le
lieutenant de Dieu
le roi-comédien
... Les princes dans tous les conseils doivent avoir pr
première vue d’examiner ce qui
peut leur donner ou leur ôter l’applaudissement public
»
( 333
Il n’a pas pris pr
ministres des gens de distinction « il fallait avant toute
chose établir ma propre
réputation » etc. Il doutait donc de son droit divin – avait
besoin de
considération personnelle –
son frère lui avait demandé pr
sa femme une chaise à dos. il aurait dû
ne lui rien
refuser. « mais voyant de quelle
conséquence était celle-ci » il ne put
lui donner satisfaction. il ne croyait pas devoir
promettre « ce qui semblerait
l’approcher de moi » -
( 339
Sa volonté (de Dieu) est que « quiconque est né Sujet obéisse sans discernement
le christianisme a
établi cette maxime de l’humble soumission des sujets –
&
c’est grâce
à cela, qu’on ne voit pas « ces funestes révolutions d’états qui arrivaient
si souvent
dans le paganisme »
( 340
– « il me semble qu’on m’ôte de ma gloire, quand sans moi on en peut
avoir. –
»
( 344).
doctrines du Régicide
&
de la déposition des Rois, professées partout.
au XVe siècle Jean Petit, apologie de l’assassin du
posées d’abord en France
&
en Espagne au nom de la religion, elles furent bientôt
Ludlow, pr
voter la mort de Charles Ier s’autorisait d’un passage du
Hutchinson, trois fois fit officiellement l’apologie de ce meurtre.
Milton demanda la liberté de la Presse avec l’affranchissement des grecs
&
v. la liste des ouvrages
p 416.
duc
d’Orléans.
posées en Angleterre au nom de la politique
&
de la religion
1er livre de Samuel.
et réfuta dans son
Iconoclaste, l’Eikon Basilice de Saumaise, pr
Charles Ier.
les
le
tyrannicide fut prêché contre Cromwell.