Esprit des Lois .
De la corruption du Principe de la Démocratie .
Le principe de la démocratie se corrompt non seulement quand on perd l’esprit d’égalité
mais
encore quand on prend l’esprit d’égalité extrême
&
que chacun veut être égal à ceux
qu’il choisit p. lui commander. Pour lors, le peuple ne pouvant souffrir le pouvoir
même qu’il confie,
veut tout faire par lui-même, délibérer p. le sénat, exécuter p. les
magistrats
&
dépouiller tous les juges »
(liv 8.
ch. II)
extrait du Banquet de Xénophon.
Chamides, un pauvre parle.
« j’ai acquis de l’autorité,
je menace les autres. les riches se lèvent de leur place
&
me cèdent
le pas. Je suis un roi, j’étais esclave. Je payais un tribut à la république.
aujourd’hui elle
me nourrit. Je ne crains plus de perdre. j’espère d’acquérir »
(id)
« Le droit de la guerre dérive de la nécessité & du juste rigide » (liv X. ch 2.)
contre les représailles, en temps
de guerre civile
.
- Lorsque la conquête est faite, le conquérant n’a plus le droit de tuer puisqu’il n’est
plus dans
le cas de la défense naturelle
&
de sa propre conservation.
Ce qui les fait penser ainsi c’est qu’ils ont cru que le
conquérant avait le droit de détruire la
société. ... La société est l’union des hommes,
&
non pas les hommes : le citoyen
peut périr,
&
l’homme rester » -
(du droit de conquête
liv X.
ch. 3)
Alexandre justifié.
- son projet était sage. (liv X ch. 13)
« La liberté
est le droit de faire tout ce que les lois permettent. -
&
si un citoyen pouvait faire ce qu’elles défendent, il n’aurait
plus de liberté parce
que les autres auraient tout de même ce pouvoir »
( XI, 3) –
De l’esclavage des nègres.
liv XV. ch. V. – morceau splendide.
Paysans .
« La bonté des terres d’un pays y établit naturellemt la dépendance. Les gens de la campagne qui y
- « tous les gouvernements leur sont égaux dès lors qu’ils sont tranquilles. » Cicéron à Atticus.
liv 7.
ép. 7.
font la principale partie du
peuple ne sont pas si jaloux de leur liberté. Ils sont trop
occupés
&
trop pleins de leurs affaires particulières »
(liv 18 ch 1er )
Comment les lois peuvent contribuer à former les mœurs, les manières
&
le caractère d’une nation. livre 19 ch 27.
« L’empire de la mer a toujours donné aux peuples qui l’ont possédé une fierté naturelle,
parce que se sentant capables
- Dans une nation libre, il est très souvent indifférent que les particuliers raisonnent
d’insulter partout, ils croient que leur pouvoir n’a pas
plus de bornes que l’océan » -
bien ou mal ; il suffit qu’ils raisonnent ; de là sort la liberté qui garantit des
effets
de ces mêmes raisonnements.
De même dans un gouvernemt despotique, il est égalemt pernicieux qu’on
raisonne bien ou mal : il suffit qu’on raisonne pr
que le principe du gouvernemt
soit choqué »
La critique
D’ailleurs la critique pouvant être considérée comme une ostentation de sa supériorité
-
&
comme de tous les genres d’écrire elle est celui dans lequel il est plus difficile
sur les autres,
&
son effet ordinaire étant de donner des momens délicieux p-
l’orgueil humain, ceux qui s’y livrent méritent bien toujours de l’équité, mais
rarement de l’indulgence »
(défense. de l’espr. des lois)
de montrer un ton naturel, il faut avoir attention à ne point augmenter
par
l’aigreur des paroles la tristesse de la chose
(id) p. 206.
titre vide
Religion
« et comme la Religion se défend beaucoup par elle-même, elle perd plus lorsqu’elle
est mal défendue que
lorsqu’elle n’est point du tout défendue »
(défense. de l’espr. des lois 210)
Commentaire sur l’esprit des Lois. de Voltaire.
Voltaire n’admet pas le droit de guerre préventif. – en vue d’une attaque future
§ V.
erreur
hist. de Montesquieu
.
François 1er
. rebuta christophe Colomb ! (t II)
Lorsque Colomb, fit ses propositions. Colom François 1er n’était pas né.
§ XXXVII.
La loi salique. Voltaire la comprend parfaitement.