Cours d’esthétique
Hegel
Bénard
Le beau
Hirt le fait consister dans le caractéristique
Goethe – dans l’expression
ce qu’on est convenu d’appeler le
Bon goût n’ose s’attaquer aux gds effets de l’art.
il garde le silence quand les caractères extérieurs
&
accessoires
font place à la chose elle-même »
30
.
il n’est pas nécessaire que l’objet de l’art soit vivant. Il ne doit même pas
l’être puis
qu’il est destiné à satisfaire les intérêts de l’esprit
&
qu’il
exclut tout désir.
32
Le Principe de l’ironie
a p
r
point de départ la philosophie de Fichte, qui pose
le moi, avant toutes choses
donc comme artiste, il n’y a que moi
qui
de sérieux
je dois regarder toutes les choses humaines comme
insignifiantes
(
v
p. 60
&
sq.)
l’art a son but en lui-même
puisqu’il a p
r
mission de représenter le vrai dans une
image sensible.
Le Beau
est la manifestation sensible de l’idée.
Il n’y a rien de plus beau que les enfants
parce qu’en eux toutes les particularités
(qui tendront
plutard à la profession, aux habitudes
aux singularités du caractère) sommeillent encore
comme enfermées dans leur germe
( 124)
Jouffroy déclare qu’un enfant ne peut
être beau.
L’art a p. destination
de représenter le réel comme vrai, c’est-à-dire dans sa
conformité avec l’idée
L’extérieur
doit s’accorder avec un fond qui soit en harmonie avec lui-même
Il rejette tout ce qui ne répond pas, dans la représentation
à l’harmonie de l’objet avec sa véritable idée. –
c’est
par cette purification qu’il produit l’idéal.
( 129)
L’idéal
est la réalité, retirée du domaine de l’accidentel. ( 130)
Les allemands
dans leur dégoût de la rhétorique française en étaient venus à un degré
d’énergie concentrée qui ne
s’exprimait presque plus que par des
interjections.
Mais l’homme dans lequel se
manifeste l’état pathétique doit
en être rempli, –
&
en même temps être capable de le développer
convenablement.
221
.
Dans la détermination des caractères
un élément principal doit apparaître – mais il ne
faut pas exclure la
fécondité
&
la vitalité. le champ doit être
laissé libre à l’individu p
r
s’exercer dans plusieurs sens.
Exemple de Roméo
&
Juliette et d’Achille, ils ont d’autres
passions que leur passion dominante
229
&
sq.
blâme la Phèdre de Racine
–
un véritable caractère agit par lui-même. Phèdre
a tort de se laisser conseiller
( 233).
Hegel esth. 2.
L’art des jardins
est une modification de l’architecture - l’application de ses
formes à la nature réelle
on éprouve du dégoût à voir deux fois les jardins à
surprises, ponts, ruines, hermitages, urnes, temples
( 244
.
C’est le caractère des gds maîtres
de représenter la nature extérieure avec une vérité parfaite
« La détermination parfaite des choses nous les présente par leur s
côté individuel
&
vivant. Autrement ce n’est plus qu’une
abstraction qui
contredit l’idée même de réalité extérieure qu’elle
est censée reproduire »
257
L’extérieur
ne doit apparaître que dans son harmonie avec l’élément intérieur de la représentation.
Les déclamations morales
Les ...
sur le luxe des arts, les dépenses qu’ils entraînent, ne
produisent leur
effet qu’autant que l’homme fait un retour
sur les misères
&
les nécessités de la vie, ce dont l’art exige
précisément que l’on écarte la
considération
»
( 266)
L’histoire a été écrite en France
non p. la vérité historique en elle-même, mais en vue d’un
intérêt de circonstance, p. donner par exemple des leçons aux princes ou
faire la satyre du gouvernement
P r les Français, juger est la première affaire ( 285
L’exactitude historique
doit constituer l’élément subalterne –
&
se plier au
fond. l’œuvre doit être vraie p. tous les temps
&
tous
les degrés de culture intellectuelle
( 287)
l’élément extérieur ou historique
est le côté périssable des choses – nous devons chercher
à le rapprocher de nous dans les ouvrages d’art appartenant
à des
siècles éloignés
&
même savoir le négliger dans
les œuvres contemporaines
»
304
.
L’art impose à l’artiste
l’obligation d’effacer en lui-même les particularités qui
lui sont purement personnelles
aussi
la manière ne doit se réserver que la partie extérieure
de l’œuvre d’art comme le
seul champ où il lui soit permis
de s’exercer »
( 33
3
2).
––
Différence de la Trimourti indienne et de la trinité chrétienne
la 3e
chaque
personne de la trimourti est une face de Dieu. – dans
la
tr.
chrétienne, les 3 personnes sont chacune, Dieu
t. 2 p. 70
.
La séparation du fond & de la forme,
de l’élément physique
&
de sa personnification sous les
traits humains n’a pas lieu dans la mythologie grecque
nous ne trouvons
...
nulle part cette expression ὁ θεòς
του
ηλιου, της θαλάσσης. – Hélios est le soleil
comme dieu. Donc les dieux ne sont pas de simples
allégories de la nature.
289
Hg. esth. 3.
Le sublime de Hegel
contraire à celui de Jouffroy.
L’existence absolue si elle était pure, affranchie de toute
détermination conduirait au sublime,mais dans l’idéal
classique l’esprit se réalisant
&
se manifestant sous une
forme sensible qui est son image parfaite, ce qu’il y a
de sublime
se montre fondu dans sa beauté –
&
comme ayant
passé tout entier en elle. c’est là ce qui rend nécessaire
dans la représentation des dieux l’expression de la gdeur
&
de la belle sublimité classique
»
(
t
2 310)
V. p. 318-319
fort belles sur le sérieux que doit avoir l’artiste. il doit rendre
objectif ce qui est en lui
&
le manifester sous une forme
vivante. –Sa personnalité doit s’absorber entièremt
dans l’objet.
t 3.
Les Français
cherchent la valeur de leurs œuvres dans la satisfaction des autres.
c’est
principalemt
dans leur poésie dramatique que se remarque cette tendance
anecdote de la clairon qui dans
Denys le tyran, au lieu de
faire au roi une demande importante se tourna vers le
parterre p. le consulter. −
ce geste décida du succès de
toute la pièce.
( 14).
eurythmie architecturale des grecs.
91-92
.
L’église chrétienne
c’est la maison entièremt fermée. de même que l’esprit chrétien
se retire tout entier dans la conscience, de même l’église est
l’enceinte fermée où les fidèles viennent se recueillir
intérieuremt.
l’impression à produire est opposée à celle du
temple grec
ouvert
&
serein– plus de portiques ouverts ni de galeries qui
mettent en communication avec le monde
&
la vie extérieure.
Le caractère le plus frappant, c’est le libre essor, l’élancement
en pointes formées soit par des arcs
brisés soit par des lignes
droites.
( 132)
sens mystique
des nombres, dans l’architecture gothique, comme à la cathédrale
de Cologne parce que la conception encore confuse des idées rationelles
se contente facilement de ces signes extérieurs
( 140
Le problème de la représentation sculpturale
consiste en ceci : incarner dans la forme humaine
le principe spirituel dans sa nature à la fois générale
&
individuelle
mais non encore particularisée
&
subjectivement repliée sur elle-même
mettre ces deux termes dans une parfaite harmonie, en n’offrant
que les traits généraux
&
invariables de
traits
formes qui corres-
pondent à l’élément spirituel
&
en écartant ce qui est
accidentel
&
passager, bien que la figure ne doivent pas
manquer d’individualité
( 189-190)
Pour comprendre la grèce
il faut l’envisager du point de vue de la sculpture. Tout y a le
caractère plastique à la fois général
et individuel
le profil grec
appartient à l’idéal de la beauté absolue parce que
...
c’est seulemt dans
cette conformation de la figure que l’expression de l’esprit refoule
entièremt l’élément purement physique sur un plan inférieur
– et en second lieu se dérobe le plus aux
accidents de la forme
( 211).
les anciens représentaient les difformités
ouverture de l’oreille extrêment gde dans les bustes de Marc-Aurèle
id
chez Hercule comme l’étaient celles des athlètes et des
pancratiastes.
( 219.)
H - esth 4.
Sens de la pudeur –
c’est de cacher les parties animales.
Quand la conscience spirituelle fut éveillée
chez Adam
&
Ève ils
se vêtirent.
( 232-233)
L’habillement
doit être traité comme une œuvre d’architecture, – comme l’enveloppe
dans laquelle
l’homme doit se mouvoir librement ( 239
–
le manteau est comme une maison.
les vêtemts des anciens sont suspendus autour du corps libremt
et modifiés par sa pose qu’autant que cela leur est
nécessaire p
r
ne pas tomber.
L’habillement moderne,
au contraire est entièremt supporté par le corps
&
lui est
assujetti, de sorte que tout en exprimant de la manière la plus
saillante la
position du corps, il ne fait que contrefaire les
formes des membres
─────────── –
s’en priver, autant que possible dans les statues-portraits, à
moins qu’elles ne soient de petite
proportion
( 244)
les Formes virginales
dominent chez les déesses grecques. ceci constitue une opposition
entre l’art classique
&
l’art romantique où l’amour maternel
offre un des sujets principaux.
( 262).
La Vénus de
Milon
médicis
, l’Apollon du Belvédère,
du temps de Winckelman
&
de Lessing étaient
représentaient le plus h
t
idéal de l’art. – aujourd’hui on les
attribue à une époque tardive, qui n’est plus dans le style
sévère
&
pur. ( 274).
à propos du Laocoon
on s’est demandé si Virgile l’a fait d’après ce groupe ou
si le groupe a été fait d’après Virgile – si dans la sculpture
il convient de pousser un cri – questions oiseuses –
( 278)
Les groupes
perdent à être placés sur le sommet d’un édifice –
à cause du fond de ciel qui est changeant– les contours
ne peuvent être distingués nettement
différence de la Vierge avec
Jésus –
&
d’isis avec Orus
–
on ne voit ici ni mère ni fils – pas une trace d’amour, pas
un baiser (
v
R. Rochette cours d’arch.
)
Le sens spirituel des Égyptiens est encore trop peu vif p
r
avoir
besoin de la précision d’une représentation à la fois vraie
&
vivante
La sculpture
antipathique à l’esprit chrétien ( 312 .
la peinture au contraire
est plus propre à exprimer
...
exprimer les sentiments de l’âme,
&
en
même temps à représenter les particularités de la forme extérieure
libre, dégagée de sa
dépendance de l’esprit
( 312).
Le but de la peinture
est de faire ressortir vivement
&
rehausser la vitalité de la nature
qui perce partout –
&
la sympathie caractéristique des modes de
cette vitalité avec les sentiments particuliers de
l’âme humaine
dans les objets des paysages représentés.
( 392
Goëthe , à Dresde
s’était logé chez son cordonnier – sa joie de voir un intérieur d’ostade
« c’était la première fois que j’exerçai sciemment
m’était révélée à un tel degré cette faculté
que
j’exerçai sciemment ensuite, de voir la nature avec les
yeux de te
ou tel artiste, aux ouvrages duquel j’avais pu donner une
attention toute particulière. » et la suite p. 423.
Les chrétiens grecs
représentent le Christ Crucifié, très affaissé, le bas-ventre enflé, la tête tombante
les ... italiens
────────────── ont eu soin de le relever. Ils avaient p
r
but
l’idée de la victoire de l’esprit.
( 463.)
Dans les Sonnets de Pétrarque
Aucune pensée sérieuse ne s’adresse à l’objet dont il est question
L’expression elle-même est la jouissance. c’est le Jouir de soi-m
de l’amour, qui cherche sa félicité – c’est un désir qui se
satisfait comme désir.
( 466)
H esth 5.
Giotto introduit le profane.
Les innombrables détails sur la vie des Saints qu’on glorifie par
la peinture
introduisent
refoulent en arrière le Christ
&
les apôtres –
&
le
profane entre dans la peinture.
T. IV.
La Poésie
doit exprimer l’image présente à l’esprit, la représentation intérieure
L’image, l’intuition, la sensation voilà
les véritables
matériaux que le poète doit façonner artistiquement. Les sons
&
les
mots ne sont que l’accessoire
( 136).
ce n’est pas la chose en elle-même
&
son existence pratique
mais l’image qui est le but de la
poésie
Les Maximes de Salomon, les vers dorés de Pythagore etc
peuvent à peine être appelés une
œuvre poétique – nous ne devons considérer comme œuvre
que d’art que ce qui est organiquement constitué. « cette loi
est p
r
la poésie de la plus hte
importance »
165
.
L’art oratoire
a un autre but que l’art. La forme n’est p
r
lui qu’un
moyen.
L’art p r l’art
« L’œuvre poétique n’a d’autre but que la réalisation du beau
&
la jouissance qu’il procure. Le but
&
son accomplissement
résident donc dans l’œuvre d’art elle-même, comme
complète en soi,
&
par là indépendante »
185
.
Le but même de l’orateur
détruit la liberté de la représentation
&
y substitue l’asservis-
sement à un but déterminé, qui n’a rien d’artistique
»
186
.
dans la narration historique,
l’auteur ne doit rien déranger il faut qu’il
enregistre
mille circonstances arbitraires. – cette transformation
est précisément le devoir de la poésie lorsque par son sujet
elle se rencontre sur le même terrain que l’histoire
187
L’art p. l’art.
si la poésie se préoccupe d’un but étranger, elle abandonne
la région libre
&
élevée où elle se montre dans son indépen
p
r
descendre dans celle du relatif
&
alors perce un désaccord
entre les exigences de l’art
&
d’autres intentions »
189
.
Hegel se prononce formellemt contre tout but d’édificati
religieuse, morale, politique « d’autant plus que les autres bu
peuvent être atteints plus parfaitement par d’autres moyen
(
Le caractère de la pensée poétique
c’est d’être essentiellement figurée. Elle met sous nos yeux
non l'essence
abstraite des objets mais leur réalité concrète.
201
L’image poétique
nous offre la richesse des formes sensibles fondues immédiatemt ave
le sens intime
&
l’essence de la chose, de manière à former un
tout original.
La répétition des épithètes chez Homère
Ach Hector au
panache brillant, Agamemnon le prince des peuples
etc
, a p
but de faire image.
Aux époques civilisées
La poésie a besoin d’une énergie préméditée p
r
se dégager des
habitudes abstraites de la pensée,
&
p. ressaisir la virtualité conc
Le poète doit écarter
toutes les abstractions, les distinctions logiques
&
les catégories
de la pensée – si elles se sont dépouillées de toute image
sensib
à plus forte raison les formules philosophiques du jugem
&
du raisonnement.
( 210)
La rime
favorise l’idée & l’amène chez le vrai poëte. 219
le 1er
ouvrage de
St
Augustin contre les Donatistes est presq
un chant rimé. – rime chez Horace dans l’art poëtiqu
vers 99
&
100.
La poésie
est essentiellemt parlée. Elle doit donc être lue tout haut
( 258)
Hg esth 6.
Les Grecs
n’ont pas de livres religieux, comme les Indiens, les Perses, les juifs
Homère a existé .
–
v
p. 276 .
&
280.
« il n’y a qu’un seul homme qui puisse créer un tout
pareil. » l’opinion contraire est une conception barbare
&
qui
contredit l’opinion
l’idée même de l’art. – Si l’on veut dire par là
que le poète
s’est effacé devant son œuvre c’est faire son plus bel
éloge.
Les Niebelungen
vouloir en faire qq chose de national
&
en qq sorte une bible populaire
c’est l’idée la plus plate
&
la plus triviale »
p
293
.
Pr qu’une guerre soit Épique
il faut qu’elle touche à l’Histoire universelle, aux destinées
du genre humain.
( 301)
Achille
va à l’encontre de la morale ordinaire qui est le sacrifice de soi-même
Mais son droit est de se développer avec toute son énergie puisque
dans son
individualité, il représente qq chose de général : le
caractère grec.
( 312).
Critique
de l’Énéide & et des discours de tite-Live – comme artificiels. ( 322)
de la Messiade – de la Henriade ( 325).
Les Eddas, les chants d’Esquimaux etc.
peu estimés d’Hegel. Il trouve qu’on a
exagéré leur importance historique – quant à leur valeur
artistique elle est nulle. « le champ des jouissances
poétiques n’en a pas été beaucoup aggrandi
»
t
V.
p
27
.
La chanson
naît & meurt comme le sentiment qui l’a fait naître ( 58).
Art dramatiqueL’unité de lieu -
n’est pas mentionnée par Aristote. –
&
les poètes anciens
ne l’ont pas suivie. dans les Euménides d’Eschyle
&
l’Ajax
de Sophocle la scène change
l’unité d’action
seule importante, inviolable.
Toute action en général, doit avoir un but déterminé.
Critique du prétendu naturel ( 106).
–
c’est tomber dans le prosaïque : les caractères ne
développent pas la substance de leur âme
&
de leurs actions, mais
un ensemble de traits confus.
( 107)
La vérité poétique
consiste à écarter du caractéristique
&
de l’individuel la
réalité immédiate, à les élever à la généralité
&
à combiner
ensemble les deux côtés
» -
( 108)
Le public
il n’est pas rare que p
r
plaire parfaitement un certain talent
dans le mal
&
une certaine absence de pudeur sous le rapport des
pures exigences de l’art véritable, puissent être nécessaires »
( 114
.
Les Français, au
dans leur théâtre,
ont montré de la prédilection p
r
les personnifications
simples
&
abstraites de types généraux,
&
de passions générales
plutôt que p
r
des personnages réellement vivants.
P r l’action dans la Tragédie (Aristote poét. c. 6.).
il existe deux sources la pensée
&
le caractère. Mais la chose
principale est le but : les personnage n’agissent pas p
r
représ
des caractères, mais ceux-ci sont conçus en vue de l’action
Aucune pièce de théâtre
ne devrait être imprimée – mais comme chez les Anciens
son
ms
devrait appartenir au répertoire du théâtre et
n’obtenir qu’une circulation tout à fait
insignifiante
( 131.)
H esth 7 .
incertitude de goëthe ,
dans sa vieillesse, sur le théâtre – « à cause de l’extraordinaire
confusion de notre goût à qui les
choses les plus hétérogènes
peuvent plaire »
( 132)
Le chœur
est, en quelque sorte la scène spirituelle du théâtre antique
et on peut le comparer au temple de
l’architecture classique
qui entoure la statue du Dieu
( 178)
Le comique.
n’est devenu comique, selon Hegel que quand les personnages
sont comiques p
r
eux-mêmes. – qu’autant qu’ils ne
prennent pas au sérieux le sérieux de leur but.
( 193)
Il me semble que c’est tout le contraire.
Aussi ne trouve-t-il pas
comique l’Avare de Molière.