Traité des Facultés de l’âme Garnier. 1852.
La multiplicité des Causes
pr les choses générales répugne à notre esprit : les 60
éléments de la chimie moderne plaisent
moins à notre esprit que les
quatre éléments d’Empédocle.
(préface X
preuves de l’ Âme .
L’enfant distingue spontanément le moi il dit je me souviens
avant de dire
Les actes que je rapporte à moi, sans les rapporter à mon
corps, sont précisément
mon esprit se rappelle
les actes de l’âme.
L’âme se distingue du corps par
sa permanence
identique.
- un être simple ne peut subir le renouvellement. changer, pr lui c’est
disparaître tout entier. Ce qui
pense dans le corps humain, ce qui pense dans ne peut donc pas être une partie de ce corps, - à moins
le corps
humain
qu’elle n’ait pas besoin de se renouveler, qu’elle ne soit pas
matière,
et qu’elle soit par conséquent l’esprit, ou l’âme que nous
cherchons.
Si le corps était l’âme toute
impression du corps
serait une
perception de l’âme.
- mais les phénomènes psychologiques s’accomplissent à l’insu de
l’âme Elle
peut
s’abstraire des sensations. ce qui n’agit pas comme la Matière
doit-il être nommé
immatériel ?
( 11).
Distinction de l’âme & du corps .
raison pour :
Le corps est multiple, l’âme identique
–
2
La nécessité des peines
–
La notion de l’immortalité n’est pas mise en vain dans le
cœur de
6°
Il y a des mouvements du corps
où l’âme ne participe
...
pas. Le coq à qui on
et des récompenses dans une
vie future exige la séparation de l’âme
&
du
corps.
l’homme par la Providence !
–
4°
Bonté de Dieu
&
grandeur nécessaire de son œuvre.
– l'œuvre de Dieu doit contenir qq chose de durable
&
d’immortel à quoi
tout le reste se rapporte. – Le
but de notre existence ne peut se trouver sur la
terre.
( 15)
tranche la tête
&
qui continue de courir. les cadavres galvanisés. mais comment
distinguer ces mouvements de ceux qui
sont produits par l’âme ? - L’auteur
ne le dit
pas.
La méthode de Bacon porte sur
l’indépendance
réciproque des phénomènes
il suppose qu’on recherche la Cause de la chaleur
&
il demande qu’on dresse 1° une
table
de présence, c’est-à-dire toutes les circonstances où elle se produit. 2° une
table d’absence, =
circonstances analogues aux premières où elle ne se trouve
pas. 3°
table de degrés = liste des quantités de
la chaleur dans toutes les circonstances
où elle s’est produite.
ces tables étant dressées, si l’on a d’abord été tenté de croire
que la chaleur devait se rapporter à la même cause que la lumière
on verra 1° sur
la liste de présence que la chaleur s’est produite
dans des circonstances où il n’y avait
pas de chaleur
lumière, 2° sur la table d’absence que la chaleur ne se produit
pas
dans les circonstances où se produit la lumière. 3° sur la table de
degrés
que les quantités de chaleur ne coïncident point avec celles
de la lumière.
on renoncera donc à croire que la chaleur se rapporte à la
lumière
comme l’effet à la Cause. on rejettera donc successivement toutes les
suppositions.
titre vide
jusqu’à ce qu’on rencontre une circonstance ou une forme qui accompa
toujours la chaleur.
&
qui .
Détermination des Facultés .
Socrate attribue aux sens la connaissance des objets particuliers -
et à la raison
Connaissance des phénomènes intérieurs, la mémoire du passé, la prévision
de l’av
et aussi la formation des idées générales
&
abstraites qu’il appelle la dialectique.
Platon pense que la conception d’un objet absent est
indépendan
du corps. Aristote, les scholastiques
&
Descartes disent qu’elle ne peut exi
qu’à l’aide des organes corporels et ils en font un sens intérieur qu’ils oppose
à
la vue, à l’ouïe, etc nommés sens extérieurs parce que leur organe paraît
au
« pr classer les facultés de l’âme d’après l’intervention du corps dans le
exercice, il faut que les rapports de l’âme
&
du corps soient parfaitement conn
et pr cela il faut
étudier le corps,
mêler
l’anatomie
&
la physiologie
&
à la psycholog
fausse méthode de
Garnier. - c’est là le défaut
de tous les spiritualistes.
Mais sans rien nier l’importance du rapprochement de ces
trois sciences ( ! )
pensons qu’il est d’abord nécessaire de les établir chacune séparément. Il fau
donc essayer de classer les facultés de l’âme par les caractères qu’elles
présenten
en elles-mêmes, sans considérer d’abord l’entremise des organes corporels. »
48.
Descartes applique le nom de pensée à tous les actes de l’âme. De nos pen
les unes ont l’âme elle-même pr origine ; les autres sont causées par le corps.
L’ancienne division des facultés de
l’âme en sens
&
raison a l’inconvénien
ne pouvoir classer le souvenir
&
l’imagination des objets corporels. De plus, elle sépa
de l’intelligence les connaissances obtenues par les Sens extérieurs
&
elle confond avec ces
derniers tous les penchants, toutes les inclinations de la nature
humaine. Enfin, e
ne met en évidence ni la faculté que l’âme possède de mouvoir le corps, ni le vrai
ca
de la volonté, c’est-à-dire la liberté.
Garnier propose de ranger les facultés sous ces quatre titres 1° la Faculté
mot
2° les inclinations 3° la volonté, 4° l’intelligence ou les facultés intellectuelles.
( 5
théories des causes occasionnelles
de Malebranche
Les phénomènes de l’âme
&
ceux du corps n’ont pas d’influence les uns sur les autres
ils ne sont réciproquement
que des occasions à propos desquelles Dieu intervient
et fait correspondre les mouvements du
corps aux desseins de l’âme, les idées de celle-
aux mouvements de celui-là. - Dieu exécute dans notre corps les volontés de not
âme.
( 81).
à propos de l’âme des Animaux .
La manière dont Descartes a expliqué l’âme des animaux par un principe
purem
mécanique a donné des raisons aux matérialistes. Ils n’ont eu qu’à
appliquer
son système
ses arguments à l’âme humaine.
( 86)
!
Les animaux n’ont pas d’idées morales. par conséquent ils ne doivent pas
av
d’âme. Dieu ne les a pas destinés à une autre existence que l’existence terrest
Matérialisme de Leibnitz.
&
de Descartes Garnier
pour le bon motif
Leibnitz
(
&
Garnier) pense que l’âme ne sera jamais sans quelqu’espèce de
corps. – elle
aura toujours à conduire une étendue plus ou moins pure, une sorte de mati
transfigurée. cette conservation d’un corps épuré doit donner « plus de fermeté
et
de lumière à notre espérance d’une vie à venir » ( 90)
C’est le périsprit de Mirville, l’âme des Pères
de
l’église
Garnier 2
Bossuet incline à croire que l’agriculture
&
l’art pastoral ont été révélés directement à
l’homme par son créateur. (hist.
univ 1
ère
partie, 1
er
époque
Mais certains animaux pratiquent l’art pastoral. - qques races de fourmis élèvent
d’autres insectes pr les traire. (Duméril éléments des Sciences naturelles 4e
édit
t 2, p. 132
une
révélation du Feu
par Dieu, selon Garnier
Quant à l’invention du feu « la chair des animaux préparée par le feu est si
bien
appropriée à la nourriture de l’homme qu’on ne peut croire que la Providence
ait laissé au hasard
la découverte de la préparation » -
&
il revient là-dessus
109.
Sottise de la Révélation
Ainsi, la créature la plus parfaite
l’homme n’a pas été fait par Dieu pr vivre sur la terre. il a fallu que
le créateur se mit à lui apprendre le
labourage, - la cuisine -
&
selon d’autres
de la la grammaire !
Causes finales
prquoi pas aux Animaux !
La Providence a refusé aux animaux l’instinct de faire du feu « afin qu’ils ne pussent
pas
détruire les ouvrages de l’homme !
« si notre cœur a un instant cessé de battre, c’est pr nous un moment de bien-être que
celui où le cœur reprend son mouvement
régulier ! »
- c’est absolument le contraire
ce moment est douloureux.
à copier
« nous désignons sous ce ... mot
une inclination purement physique qu’il
instinct du sexe
.
...
ne faut pas
confondre avec un sentiment du cœur ! »
( 112).
le paragraphe
est
a
14 lignes
et voilà tout - pr cette faculté.
à propos de l’instinct de possession
.
.
« chez l’avare l’amour de la possession est poussé au-delà des justes bornes
et
demanderait à être tempéré par la raison ! »
123.
L’instinct croît à mesure que décroît l’intelligence générale. »
Flourens, résumé des observations de Fréd. Cuvier sur
l’instinct
&
l’intelligence des animaux.
Pascal, mauvaise nature.
jaloux étant enfant, avait l’eau en horreur. Rapport de Mr
Cousin à l’acad.
fr. sur les
pensées de Pascal.
Définitions du Beau .
il n’y a de beau que ce qui flatte l’esprit. ( 233
copie
- Dans certaines parties de la Nouvelle-Hollande l’homme ne peut soumettre la
femme qu’en
l’entraînant au désert et en l’étourdissant sous ses coups.
(Dumont Durville astrolabe.
- «
l’amour du beau est l’amour des qualités du cœur
&
de l’esprit. l’amour de ce qui flatte
l’âme
&
non les sens. il est, sous ce rapport, l’opposé de l’amour de l’utile. »
( 280
esthétique
Platon finit par conclure que le problème de la
beauté
est difficile
Descartes n’a pas fait un traité exprès de la beauté : Il n’a pris
ce mot que dans
Suivant Hutcheson la beauté absolue
des formes corporelles est constituée par
et il n’en donne pas la solution. (le gd
hippias)
le sens de la beauté sensible et l’on voit d’après qq phrases de son traité des passions
de son abrégé de la Musique
&
de ses lettres qu’il faisait consister cette beauté dans
la régularité la proportion
&
l’expression.
l’accord de l’unité
&
de la variété.
titre vide
Selon lui, la beauté n’est pas une qualité des objets mais une idée qu’ils
suscitent dans
l’esprit, de même le chaud
&
le froid, l’amertume
&
la douceur
ne sont pas des qualités mais de pures sensations.
Selon Kant, la beauté est dans l’harmonie des moyens à la fin - Mais
l’idée
de fin, de but est une idée produite par l’esprit lui-même et non reçue du dehors
ou
fournie par le spectacle des objets soumis à nos sens.
Suivant Hegel, l’Art exprime l’absolu par le sensible. il doit donc être
placé à côté
de la philosophie
&
de la religion. - Sa mission est de représenter sous des formes
sensibles le
développement de la vie
&
surtout de l’esprit, d’une force libre qui ne reçoit
pas sa détermination du dehors
&
qui porte elle-même ses destinées, liberté qui n’existe entière ni dans la vie animale,
ni
même dans la vie humaine.
copie
esth.
- Le beau est la force libre
Conciliation de la liberté humaine
avec les attributs de Dieu
Bossuet. (traité du libre arbitre.)
Dieu a réservé dans la plénitude de sa science des moyens pr conduire
l’homme aux fins qu’il a résolues, sans lui ôter sa liberté.
- « La liberté de l’homme n’est que le pouvoir de vouloir, ce n’est pas le
pouvoir d’agir. »
Mais peut-on toujours vouloir ? « remarquons que
cette liberté suffit à
fonder la moralité
&
la responsabilité de l’homme,
&
par conséquent à lui donner
une destinée dans cette vie
&
dans l’autre. »
ce pouvoir de vouloir ne nuit pas à la toute puissance de Dieu,
puisque
c’est lui qui nous l’a concédé.
La liberté humaine contredit la
bonté de Dieu, puisque l’homme fait
le mal,
&
se perd. non ! il nous a donné le pouvoir de mériter. « l’observation
des faits nous apprend cette vérité ! il ne pouvait nous accorder ce pouvoir, sans
nous faire libres
&
par conséquent sans nous donner le pouvoir de démériter ! »
339
L’enfer, c’est le péché même
Pen
- nous portons l’enfer en nous.
Bossuet
. (sermon pr le 3e dimanche après la
Pentecôte. et les autres sermons
v
p. 340.)
Belle opinion.
Bernard Ochin, est d’avis qu’il faut rester dans le doute sur la question de
la liberté
L’écriture n’en parle pas. la Foi ne s’y trouve donc point intéressée.
Si l’homme
se sait non libre, il s’abandonne à l’inertie. S’il se sait libre
à l’orgueil. Il faut tendre au
bien comme si l’on se savait libre et
rapporter à Dieu toute la gloire du bien comme si l’on se
savait privé de
liberté.
aveu sur la matière
= argument contre l’esprit.
« il est probable que nous n’avons aucune connaissance complète » à propos
des corps
matériels - eh bien ?
&
Dieu, et l’âme, ô spiritualiste !
perception
conception
.
nous entendons par perception, tantôt une faculté, tantôt un acte par lequel
l’âme est mise en
rapport, soit avec qque chose qui n’est pas elle, soit
avec elle-même. La perception infirme
&
applique
affirme
que son objet existe
indépendamment de la pensée qui s’y applique. la conception infirme
&
applique appli affirme que l’objet n’existe que dans la pensée. »
t 2 p. 13.
Garnier 3
La matière
se distingue par la tangibilité.
Descartes voulait qu’on définît les corps par l’étendue. aussi confondait-il le corps
avec
l’espace.
Le toucher
« n’est pas susceptible de définition ! Toute définition décompose. L’acte du toucher
est un acte
simple, indécomposable, mais il n’a pas besoin d’être défini, tout le monde
entend ce que veulent
dire par les mots tact, toucher
&
tangible »
15.
Les prétendues illusions des Sens
causées par les miroirs n’ont pas été pr les physiciens une occasion de
rejeter le témoignage des sens. -
ils pr
exemple
la rame dans l’eau. La vue
&
le
toucher sont en contradiction,
&
prtant, ils ont raison ! on a fini par découvrir
une loi : la réfraction de la lumière n’est
pas la même suivant les milieux.
23.
Si nos Sens
ne montrent pas tout ce qui existe, ce pas une raison pr ne point accepter ce qu’ils
nous montrent. Aux yeux de Fénelon
cette imperfection était une perfection de
plus. La Providence a disposé nos organes pr la connaissance des objets qui sont en
rapport avec nous
&
qu’il nous importe de connaître. Si nos oreilles étaient faites
p. nous transmettre tous les sons, nous serions déchirés
&
distraits.
il ne faut pas juger au-delà de sa perception, pr n’être point trompé.
Quand on voudra étudier l’odeur & la Saveur
, d’une manière scientifique, on inventera des instruments qui en
faciliteront la
perception.
Linné disait que les qualités extérieures des plantes, bien observées
feraient reconnaître
leurs qualités, leur utilité. Newton pensait que par la couleur des corps on parviendrait
à juger d’avance la disposition intérieure de leurs
parties,
&
par exemple, du clivage
des cristaux, c’est-à-dire du sens dans lequel ils se laissent
diviser.
( 54).
Par le toucher ––
nous discernons notre corps des autres.
( 64)
Faux ? on n’a pas fait l’expérience avec des manchots
de
naissance
Folie.
la joie ne cause jamais la folie. (Esquirol)
L’amour de nos semblables
&
l’amour du bien, du vrai, du beau causent moins
d’égarements que les passions
précédentes. » douleur, crainte etc.
( 73).
.
- en raisonnant avec les fous, Esquirol, finissait par obtenir d’eux, l’aveu
qu’ils n’étaient
pas entièrement dupes de leurs rêves mais qu’ils trouvaient
de la douceur à s’y
abandonner.
il en est de même, peut-être, de toutes les gdes convictions
ou bien est-ce l’adversaire, qui par ses discours ébranle cette conviction
?
Selon Protagoras, la Sensation
est un phénomène purement intérieur. – la certitude se renferme dans
la conscience.
Selon Aristote,
elle dépend
selon
de l’objet senti.
Selon Condillac.
t. 2, p. 202.
(traité des Sensations) la sensation est un phénomène dont le côté interne
est plus clair que
le côté externe. –
&
nous sommes plus assurés de l’existence de
notre âme que de celle du
corps.
titre vide
Berkeley.
il n’y a de réel que l’âme,
&
Dieu est la cause de nos idées. Elles sont plus ou moins
vives. celles qui ont beaucoup
de vivacité sont appelées l’état de veille. - puis celles qui
en ont moins, le
souvenir, la conjecture, l’opinion, la rêverie, le rêve.
si nous doutons du monde externe, où trouverons-nous des arguments pr prouver l’existence
de Dieu ?
Reid.
avait rejeté d’abord l’existence du monde matériel, - bien qu’il lui en coûtât de
regarder
comme de pures idées, le soleil, les étoiles, les montagnes etc.
langage .
« L’articulation est la saillie corporelle de la pensée, son prolongement extérieur,
son
incarnation. la pensée non exprimée n’est pas une pensée achevée » - d’où importance
du
Style.
Les mots qu’on accuse de ne rien signifier
sont justement ceux qui signifient trop de choses
&
que chacun entend à sa
façon. - s’il est possible de dénaturer le sens d’un mot, il ne
l’est pas de l’employer sans
y attacher aucune acception.
Le temps n’est pas divisible à l’infini.
la durée successive des choses est composée de moments proprement dits dont chacun
est simple
&
indivisible, parfaitement distinct du passé
&
du futur,
&
ne contient
que le temps présent.
(Bayle, art. Zénon).
indivisibilité à l’infini, de l’espace réel.
-
on ne remarque pas qu’on parle de lignes sans largeur -
&
de
parties qui n’ont pas d’étendue. - on ne distingue pas un objet étendu qui a
de
la réalité hors de l’esprit p d’avec des choses non étendues qui sont des chos
objets de pure conception. La divisibilité indéfinie de l’étendue est donc une conception
géométrique.
Dieu.
Newton l’identifie avec l’espace. « il constitue la durée
&
l’espace, l’éternité
&
l’infinité »
( 182
l’espace
-
tous les objets de la pensée humaine se classent sous les deux catégories de substance
!
pr réfuter ces arguments on objecte qu’il y a plusieurs
infinis. « il y a des
- « L’infinité de
et de qualité. si l’espace n’est pas une substance c’est une qualité,
&
comme il
est infini, il est la qualité d’un être également infini.
Clarke.
( 186.).
infinis de différents genres dit Pascal. l’infinité de la
ligne n’est pas l’infinité du
plan ! » comme si le plan n’était pas formé de lignes !
-
( 188).
l’espace ne contredit pas l’infinité de Dieu. La première est la
condition de la
seconde.
Le temps absolu n’est pas l’objet d’une conception.
nous sentons
plus
bien
que le temps ne fait point partie de notre pensée. Jamais nous
n’identifions les mots
temps
&
espace avec le mot je comme nous identifions
avec le mot je, les mots pensée
&
sentiment
– selon Aristote, le temps est le nombre des changements successifs,
&
le nombre
des changements successifs est le temps.
Selon Kant, l’idée du temps est entièrement produite par l’esprit.
Garnier 4.
le temps.
Descartes, pense que c’est seulement quand nous voulons considérer le temps en dehors
des
choses qui durent que nous produisons une pure pensée dont l’objet n’a pas
de réalité extérieure.
– Les pensées de Dieu n’ont pas de durée. Le temps est l’attribut
des choses qui commencent
&
finissent.
( 202).
Si Dieu a créé le temps, il a donc créé sa propre éternité ! Car l’éternité
est l’existence
répandue dans tous les temps. Dieu était donc avant d’être éternel ? - non ! Mais
le temps
&
l’espace sont les conditions de son éternité
&
de son immensité Il y a donc
trois sortes d’infini, le temps, l’espace Dieu.
( 214).
le nombre
on a demandé si le nombre infini était pair ou impair mais les parties du
temps
&
de l’espace ne peuvent se compter. il n’y a donc pas lieu de faire la
question, car là
où le nombre est impossible, il n’est ni pair ni impair.
infini
« on ne conçoit l’infini que dans le sens du temps
&
de l’espace,
&
toute chose qui est
incapable de s’étendre de l’un ou l’autre côté est également
incapable de nous suggérer
l’idée de l’infini. » ( 215).
-
&
Dieu ? s’il est infini, il est l’espace
&
le temps.
L’homme ne peut avoir pris dans la nature le modèle de la ligne droite, puisqu’il
n’y en a
pas. -
à en
sauf celles peut-être que fait le soleil à travers les
nuages. -
( 287)
des enfants élevés entr’eux produiraient spontanément des articulations
&
arriveraient
à se former un langage.
L’unité mathématique n’existe que dans l’esprit Elle est l’objet d’une
conception idéale
il en est de même des autres éléments mathématiques, la ligne, la surface
&
le
solide.
( 308)
renversement de
Méthode
pr
arriver à l’idée de Dieu.
- « La conception de la sagesse, de la tempérance du courage
&
de la justice appelle
dans notre esprit l’idée d’une puissance qui nous contraindra à
la pratique
de ces vertus, ou qui en punira la violation »
316.Ainsi d’une Conception
nous induirons un Être réel. c’est l’inverse de
l’idéal, qui est toujours
occasionné par une perception.
– Deux écoles de jurisconsultes à Rome. Sabinus qui s’en tenait à la loi
écrite
sans en chercher l’origine. Proculus plaçait au-dessus de la loi
l’idée du droit
&
de la Justice.
loi écrite, loi naturelle.
– La loi écrite ne dispense pas de la loi naturelle. Elle la suppose, en dérive -
et quand
elle se tait, la loi naturelle doit être suivie.
Dieu punit Caïn, bien qu’il n’eut pas défendu le meurtre. il n’avait
défendu que de toucher à
l’arbre de science. Il avait donc mis dans l’intelligence
humaine assez de lumière pr lui défendre tacitement l’homicide.
titre vide
insuffisance de la loi de Moïse .
elle autorise l’esclavage, la répudiation de l’épouse. Le père peut vendre sa fille
frappe
de mort la violation du sabbat,
&
l’adultère etc.
( 334)
Les chrétiens ne viennent point prêcher une morale nouvelle. ils
donnent seulement de nouveaux
motifs de la mettre en pratique.
Courtisannes
l’antiquité
plus dure que nous
.
la loi moderne ne leur interdit pas, comme à Athènes, l’entrée des temples, l’accès
de la
place publique, l’usage de certains vêtements.
copie
Bouvier évêque du Mans, déclare
l’esclavage une chose licite en soi. (institutiones philosophicae, ad usum collegiorum
Paris, 1841, t 3.
244
La propriété
&
le mariage ne sont défendus par Platon (
république) qu’aux guerriers. mais ils sont permis
aux laboureurs
&
aux artisans.
défense de Platon, comme
Communiste
.
Mais l’organisation de nos armées est formée sur ce modèle. nos soldats
ne font point le commerce,
&
ne cultivent point les champs. le mariage leur est
rendu très difficile
L’église s’est aussi proposé le même but que Lycurgue
&
Platon - faire
une société qui ne connaisse d’autre père que le chef -
&
d’autre épouse que la commu-
nauté.
Morale
immoralité du Code
Pénal
.
Le crime
&
le délit auraient dû être définis par le mal qu’ils font,
&
non pas la peine qu’on leur
applique. on semble dire ainsi que c’est la gravité du
châtiment qui fait
la gravité de la mauvaise action.
( 382)
Un phénomène nous paraît expliqué quand il ressemble à un gd nombre d’autres phénomènes. La ressemblance
est prise pr une explication
&
elle s’appelle loi de la nature
plusieurs découvertes importantes sont dues à ce pressentiment des lois
de la nature. ( 424). Linnée.
L’interprétation
— faculté primordiale. L’enfant au berceau regarde votre visage
&
l’interprète. il
ne regarde que le visage. Les connaissances antérieures ne sont pas assez nombreuses
pr
qu’il puisse induire.
Un langage se forme, naturellement, entre les sourds-... muets.
L’homme n’a pas créé sa langue en imitant les bruits extérieurs
il serait alors inférieur à tous les animaux, s’il les avait copiés. - Le
raisonnement dans ses opérations les plus compliquées ne peut tenir lieu
des facultés
primitives de l’esprit.
Le langage
révélé à l’homme par Dieu. Bonald (législation primitive.
Bossuet pensait que « les termes du langage articulé sont
artificiels, c’est-à-dire
inventés par art -
&
qu’ils représentent les idées par institution, c’est-à-dire par
ce que les hommes en
sont convenus. »
Dans l’écriture, l’homme comprend Dieu, tout de suite, dès que Dieu
lui parle, et il le
comprend, sans en avoir reçu des leçons. Il est chargé
de donner des noms aux animaux suivant son
inspiration naturelle
&
non
pas d’après une articulation fournie par Dieu.
Garnier 5.
Ainsi l’Écriture Sainte
- les langues se produisent spontanément à la tour de Babel ; les nations
les produisent par
un mouvement de leur nature. Ainsi les textes sacrés sont
plus favorables à l’opinion qui admet
des familles de langue irréductibles les unes
aux autres qu’à celle qui suppose une seule
filiation pr toutes les langues.
il n’y dans l’Écriture sainte, aucune trace d’un langage révélé
corporellemnt
en ce sens que Dieu aurait montré l’objet en même temps qu’il aurait fait entendre
le son
matériel.
L’idée de la perfection de Dieu
a été, qqfois, funeste à l’idée même de l’existence de Dieu. - Les athées ont
renoncé à Dieu.
plutôt que d’admettre un dieu imparfait. Épicure dit formellement que le monde
est trop imparfait pr être l’ouvrage d’un Dieu.
Descartes a bien compris que la perfection de dieu
n’est pas le fruit d’un raisonnement
mais d’une idée primitive. - « les preuves prises des effets pr démontrer l’existence
de Dieu, n’ont de valeur, dit-il, que si l’on y joint l’idée
primitive de l’infini » Il essaie
de faire sortir de l’idée de la perfection divine l’idée de
l’existence même de Dieu.
l’athéisme supposant l’idée de la perfection divine, si on pouvait de
cette idée
déduire la preuve de l’existence de Dieu, on fermerait pr toujours la porte à l’athéisme.
Les premiers jugements contiennent tous les éléments de l’intelligence l’esprit débute
par le
Composé. - La pierre
n’est pas simple. elle est déjà un édifice à elle seule. l’édifice n’a que
les propriétés
de la pierre. il est pr ainsi dire un bloc immense.
(t. 3. 17)
Pyrrhon .
Dix chefs principaux contre la connaissance. ... v. p 65.
Cause créatrice
impossible, selon Ænesi Énésidème. La création est impossible car un ne peut devenir
deux.
le mouvement du tourneur est la cause du mouvement de la roue. - non. car
sans la
roue, le tourneur resterait dans l’immobilité.
La communication du mouvement est inexplicable -
mais l’expérience nous atteste
qu’elle a lieu.
Dans l’exemple de la roue, le mouvement de la
roue est le motif du mouvement
du tourneur. il n’en est que la Cause occasionnelle. mais la Cause
efficiente, c’est
la volonté.
le temps est incompréhensible, id pr les corps, l’étendue, le nombre. p. 73-74.
trois grains de blé ne sont pas un monceau, quand commencera le monceau ?
qq cheveux de moins ne font un homme chauve. Quel est le cheveu qui fait
l’homme chauve ?
– quel grain de lumière change la nuit en jour ?
– nous ne savons p où commence la Séparation entre les règnes de la nature
entre la nuit
&
le jour, entre le son
&
le silence - entre le repos
&
le mouvement.
titre vide
Les pères grecs, St
Justin, St
Clément d’alexandrie St
Grégoire de Naziance
regardaient la raison comme une des voies ouvertes pr arriver à la vérité. mais la
plupart des pères latins, Tertullien, Arnobe, Lactance
proscrivaient la philosophie
Pascal Huet, Lamothe-Levayer relevèrent le pyrrhonisme
&
entreprirent de fonder
la foi sur les débris de la raison.
Contre Pascal .
si l’homme ne peut s’en rapporter à ses sens, comment acceptera-t-il la révélation
Fides ex
auditu
&
on lui défend de s’en fier à ses oreilles. on lui montre des témoins
et on ne veut pas
qu’il se fie à ses yeux.
contradictions de Pascal « il faut commencer par montrer
que la religion n’est pas contraire à
la raison. »
( 83
L’argument du Pari, pouvait être tenu par Mahomet. ( 84) ou par le
paganisme. -
Pour faire accepter des mystères il ne s’agit pas de montrer la faiblesse de la raison
mais au
contraire de prouver à cette raison la divinité de celui qui les propose
Lamennais
en voulant démontrer que la certitude ne peut être atteinte que par le consentemnt
universel a relevé ce que Arnaud
&
Nicole après Descartes appelaient :
le sophisme de l’autorité.
Demaistre
s’élève contre les assemblées délibérantes
&
les conciles universels.
cependant, un instinct nous pousse à nous ranger du
côté
du plus gd nombre. « la Providence a sans doute voulu donner plus d’unité
à l’espèce humaine en ne
lui permettant de changer d’opinion que par masses,
&
pr
Ainsi dire d’un mouvement d’ensemble. »
103.
Comparez cela aux migrations,
aux invasions, aux gds déplacements des masses animales.
morale.
.
copie
De Maistre
se moque du dogme
De Maistre recherche avant tout, l’ordre, la paix,
&
se moque de la vérité.
« notre intérêt n’est pas qu’une question de métaphysique divine
soit décidée de
telle ou telle manière, mais qu’elle le soit sans retard
&
sans appel. (du pape.)
&
même du pape.
Aucune promesse divine n’aurait été faite au pape qu’il ne serait pas moins
infaillible. -
c’est la même chose dans la pratique d’être infaillible, ou de se tromper
sans appel. »
.
Religion
Contradiction des
Croyants
.
« ceux qui nous refusent les moyens de connaître par nous-mêmes la vérité
&
qui ...
renvoient à la Révélation
&
à l’autorité d’un seul, se contredisent - en
ce qu’ils nient l’existence de nos
perceptions,
&
sont, en même temps, obligés de
reconnaître ces perceptions, pr nous proposer leur doctrine.
Garnier 6.
L’inégalité du raisonnemt
,
chez
selon
Descartes, ne vient pas d’une Faculté refusée à celui-ci
&
accordée à
celui-là. - La raison est égale chez tous les hommes - Mais nous conduisons
nos pensées par diverses voies
&
ne considérons pas les mêmes choses » –
différence des Sciences & des Arts.
Mais prquoi cette différence dans la manière de se servir de la raison ? -
Les sciences contemplent
leur objet
&
ne cherchent pas à le changer. Les arts essaient de
modifier l’objet sur lequel elles
s’exercent.
imagination
.
Bossuet anti-anthropomorphiste.
« ceux qui veulent imaginer Dieu et l’âme tombent dans une gde erreur, parce qu’ils
veulent imaginer ce qui n’est pas imaginable, c’est-à-dire ce qui
n’a ni corps
ni figure, ni enfin rien de sensible. (Bossuet de la connaissance de Dieu ch 1er
§ 9.
Le domaine des poètes.
selon Aristote (poétique ch XIV)
c’est le merveilleux, la fiction, les choses qui passent
la raison. τò θαυμasτòν, τò άλογον kαι tά
ψευδή.
contre l’École du Bon Sens.
- celui qui sans délire frappe aux portes poëtiques des muses, persuadé que l’art
le fera
poète, celui-là manque son but, car la poésie du sage s’efface devant celle
des fous. (Platon, Phèdre)
idées innées.
Descartes ne les entend point au même sens que Platon. Selon Platon, certaines
connaissances
résident en nous, faites de toutes pièces, acquises par l’âme avant
qu’elles fussent jointes au
corps. Mais Descartes veut parler d’une faculté naturelle
de former certaines idées ou d’acquérir
certaines notions sans le secours des sens.
historique de la question
Dans ses méditations, il avait paru être du sentiment de Platon.
Gassendi, dans ses
objections, le réfute. Descartes expliqua qu’il entendait par
idée innée une faculté de concevoir certaines vérités qui ne viennent pas des
sens.
Malebranche, malgré la rétractation de Descartes, avait continué la réfutation
de
Gassendi. Locke reprit
&
continua
compléta
les objections de ses prédécesseurs
comme si Descartes ne s’était pas rétracté !
( 321)
Conséquences matérialistes que l’on
tire de l’origine des mots.
un homme juste est celui qui est comme on lui a
commandé d’être. Dieu ne peut
être juste. on ne peut lui avoir rien réglé.
Kant.
regarde les qualités secondes comme perçues directement en tant qu’objectives -
&
les
qualités premières comme seulement conçues
&
dépourvues de toute réalité extérieure.
le temps
&
l’espace est un idéal fourni par l’âme,
&
se manifestant à propos
de la sensation. Elles ce sont si bien les formes
subjectives qui de notre entendemt
qu’on ne peut les appliquer à Dieu. pr lui, il n’y a ni temps ni espace, et
n’ayant point de sens il n’y a aucune idée de ces
choses.
( 364).
titre vide
L’entendement ne peut rien faire
à priori que de préparer des conceptions dans lesquelles s’encadre une expérien
possible -
&
comme toute expérience est un objet des sens, l’entendement ne peut dépasser
les bornes
de la faculté sensitive ; dans les limites de laquelle tout objet nous est
donné.
Les principes
de l’entendement ne sont que des moyens de lier les phénomènes entre eux
et l’ontologie qui se
targue de donner une connaissance à priori des choses en
elles-mêmes doit faire place au nom
modeste d’une simple analyse des conceptions
pures de l’entendement.
pr expliquer la douleur
la théologie a recours au Péché originel qu’elle appelle un mystère. «
&
la philosophie
ne peut dire d’une manière tout à fait satisfai
te
sante
, prquoi il a plu à Dieu de ne pas no
accorder gratuitement la félicité »
( 443)
copie
but de la vie, - dont Mr
Garnier
est certain.
Quel que soit notre destinée ultérieure ...
il est certain que notre destinée
actuelle est uniquement la Vertu,
l’accomplissement du devoir
etc
, l’acquisition
du mérite ! » -
tout est pr le mieux
or, pr laisser à la vertu son désintéressement il fallait que tous les
mystères ne
fussent pas expliqués ici-bas !
etc. - qu’on ne s’étonne donc plus de ces obscuri
&
de ces voiles qui nous dérobent encore la face de Dieu !
( 443).