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Cours de Philosophie.

Damiron.

Logique

1836.

L’ordre —

n’est que le rapport des attributs d’une substance à cette substance elle-même, et les

effets d’une cause à la cause dont ils dérivent.

Le reproche fait à la Philosophie

de n’être pas une science. est mal fondé. La logique en fait partie

et elle est aussi exacte que n’importe quelle science.
(Préf. 31)

Le discours est un organisme.

les substantifs, les adjectifs, les verbes sont dans dans la pensée ce que ce sont

dans le corps, les os, les nerfs, les muscles. Il n’y a pas plus d’arbitraire dans

l’appareil verbal que dans l’appareil vital

Les langues, comme les idées

ont débuté par l’ordre synthétique. on pense d’abord synthétiquement

- sans séparer le mode de la substance. on accepte le fait entier, tel qu’il se

présente.

Le jugement

est l’affirmation d’un objet conçu comme tel ou tel.

Juger c’est avoir une idée. avoir une idée c’est juger

Des motifs des Jugements.

Critérium. quatre 1° celui de l’autorité. 2° celui de la clarté des idées

3° celui du principe de contradiction 4° celui de l’impersonnalité de la raison

toute idée claire

, & si claire qu’elle est de tout point admissible, est une idée impersonnelle - et

quand elle est impersonnelle, elle est par là-même une idée vraie.
(p 51)

De la Perception. —

est la connaissance immédiate, instinctive & irréfléchie d’un objet individuel

externe ou interne.

Savoir

c’est généraliser. Toute science est une réduction de la pluralité à l’unité, des particularités

à la généralité.

- La condition de la Science est donc, d’abord la multiplicité des connaissances individuelles, puis

la concentration en un principe commun de ces connaissances individuelles. - d’où

deux règles 1° chercher de toutes parts les vérités particulières 2° les chercher dans une

fin & dans un ordre déterminé.

exemple d’une application & d’une distinction conforme aux règles de la logique dans

la manière dont Socrate dans le Ier Alcibiade , finit par faire dire à Alcibiade

ce que c’est que l’homme intérieur.

Analyse

Synthèse.

- s’occupe du Nombre & de l’ordre. elle tend à les faire passer à l’état

d’union. Elle substitue à leur égard le résumé au développement, la

réduction à l’exhibition, la simultanéité à la succession

si elle retranche qques éléments - si elle n’embrasse

pas tous les rapports elle est encore l’hypothèse.

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il faut qu’elle se borne au même sujet, reste dans le même cercle, ne rejoigne

que ce qu’elle que l’analyse a divisé, ne relie que ce que l’analyse a délié

expérimentation.

La Maïeutique de Socrate est l’expérimentation au sens moral & psychologique

il fait 1° varier l’expérience 2° l’étendre. 3° la renverser 4° la pousser à

l’extrême. 5° on peut la transporter, en passant de la nature à l’art, ou de

l’art à la nature.

La généralisation

est vicieuse si elle prend pr semblable ce qui est divers, ou vice-versa

- Les extrêmes divisions amènent la confusion.

Définition

définir : c’est parvenir par l’observation suivie de la comparaison à déterminer les Caractères génériques & spécifiques de tels ou tels êtres. - définir c’est généraliser. - on

définit par les mêmes moyens qu’on généralise.

Le raisonnement

a les mêmes règles qui conviennent à la comparaison. Raisonner n’est que comparer

pr conclure. bien raisonner par conséquent n’est que bien comparer pr bien conclure. Ainsi

l’art de raisonner se réduit au fond à l’art de comparer.

Réduction du syllogisme sous forme algébrique v p 148 & sq.

Euler dans « ses lettres à une Princesse d’Allemagne » du principe du principe :

« tout ce qui est dans le contenu est par là même dans le contenant, tout ce qui

est hors du contenant est par là même hors du contenu. » a tiré logiquement, comme

autant de conclusions 20 formes différentes du syllogismes. - Pr mieux expliquer ce

jeu logique, il a donné des cercles servant de figure à l’art du raisonnement. (v
p 150

L’Analogie

est une espèce de raisonnement quand on va l’in du connu à l’inconnu. ex : d’après

la forme de la dent concevoir par analogie, ... la structure, les habitudes d’un animal

inconnu.

est une véritable généralisation. Elle a p. objet de saisir entre des phénomènes

divers, - & éloignés, une certaine unité.

Probabilité

1°- inutile de chercher des probabilités, là où nous pouvons parvenir à l’évidence.

2° il faut peser non une ou deux preuves, mais toutes les preuves

3° il faut examiner celui celles qui combattent les preuves antérieures.

Mémoire.

trois formes - simple mémoire. – simple réminiscence - association des idées

La reconnaissance sera facile si la connaissance a été bien faite. Le moyen de se bien

rappeler est de bien apprendre.

« le génie n’est que la hte faculté de découvrir des rapports nouveaux, profonds & inattendus

en rapprochant & en combinant les données de l’expérience, c’est-à-dire de la réminiscence

qui n’est que l’expérience accumulée.

L’association des idées c’est la mémoire des rapports par opposition à la mémoire

des choses sans leurs rapports -

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Logique Damiron 2.

Du langage

La précision n’est pas la concision.

La concision est une manière, la précision une méthode. la concision un accident

Souvent un défaut du Style, la précision est sa loi, son attribut essentiel.

La précision est la convenance & la propriété des termes. c’est leur plus parfaite

application aux idées qu’ils représentent.

- Pas plus dans l’acte de la parole que dans celui de la pensée, on ne débute par la clarté.

une langue bien faite est indispensable à la science. autrement, comment noter une

idée, la circonscrire, la définir, la diviser en ses éléments & la résumer dans son unité.

« toute idée inexprimée ne sort un moment du néant que pr y rentrer aussitôt. Elle n’est

et ne demeure créée que quand par la parole, elle a pris vie, caractère, consistance &

durée »
(p 231)

Le raisonnement qui se fait en algèbre serait impossible sans la langue de l’algèbre

c’est cette langue qui en fait la logique.

De la définition

- (v. Logique de Port-royal)

il ne faut pas définir tous les mots. - ceux qui sont fort clairs & que tout le monde

entend de la même façon. tels être, pensée, étendue etc.

il est impossible de définir tous les mots.

Mais la définition éta i n t une généralisation on

ne peut définir Dieu. - car il est seul, il est un. - on peut définir Jupiter qui

appartient à une classe, mais le Dieu, en soi, comment le généraliser ?

passage ingénieux sur le sens différent de certains mots, à cause de l’usage « vous

avez menti » est plus fort que « vous savez le contraire de ce que vous dites. » il y

a des idées accessoires à la suite du mot.

différence du style simple & du style figuré. Les expressions figurées signifient

outre la chose en soi, le mouvement la passion de celui qui parle. - c’est prquoi

la scholastique ne convainct pas comme les Pères

mots déshonnêtes. les rabbins ont substitué en marge de la Bible des équivalents

pudiques.

ignorance

- quatre causes 1°. d’observation 2° de comparaison 3° de généralisation 4° de

raisonnement.

Le préjugé

n’est pas l’ignorance. mais une connaissance précipitée & douteuse.

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Sophisme.

huit cas principaux. voy Logique.

1° prendre pr cause ce qui n’est point cause

2° dénombrement imparfait

3° juger de la nature d’une chose par ce qui ne lui convient qu

par accident.

4° supposer ce qui est question

5 prouver autre chose que ce qui est en question

etc. v
p 254.

L’histoire

La philosophie n’est qu’une histoire plus abstraite des mêmes faits dont l’histoire de la

philosophie est une histoire moins abstraite.

- Mr thurot, dans essai sur l’Entendement & la raison n’aime pas qu’on désigne

l’école de la Sensation par le mot sensualisme.

« Les femmes & les gens du monde étrangers à ces sortes de spéculations, jugeant

de la signification de ce terme par son analogie avec les mots sensuel, sensual

s’imagineront, sans doute, que les auteurs qu’on appelle sensualistes ont composé des

ouvrages obscènes ou licencieux, ou au moins des traités de gastronomie.

or, c’est un tort véritable que de donner lieu à de pareilles méprises »