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Cote : Antibes_066_f_015__v | ID_folio : 3645 | ID_Transcription : 3642 | ID_Image : 14448
Conserver son unité avec soi-même constitue précisément dans l’art l’élément infini et divin de l’individualité. Sous ce rapport, la fermeté et la décision constituent un point important pour la représentation du caractère. Réf. bibl.
Et de là Hegel part de plus belle sans hésitation et pudeur déclarant que les irrésolutions du Cid entre l’honneur et l’amour sont contraires à l’unité et à la décision du caractère et il ajoute que Phèdre, la Phèdre de Racine, a tort de se laisser conseiller par Œnone une figure d’un rang subalterne (« Un véritable caractère agit par lui-même, et ne permet pas à autrui de prendre une résolution à sa place » ! – p. 233), comme si depuis le commencement du monde toutes les femmes n’avaient pas eu pour confidentes leurs femmes de chambre (et d’ailleurs Œnone ne conseille à Phèdre que ce que Phèdre désire.) Il achève en blâmant le caractère de Werther. C’est trop de bouffonnerie pour un livre sérieux ! N'est-ce pas le cas de s’écrier avec Voltaire : « Non, il n’y a pas assez de camouflets, de bonnets d’âne pour coiffer de pareils faquins. » Réf. bibl.

Transcription : Stéphanie Dord-Crouslé

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