5.
- Origine du pouvoir absolu
- C'est après une longue fluctuation et par l'effet d'une confédération
(p. 149-151) que les peuples se sont jetés dans les bras d'un
maître absolu, « c'est après beaucoup de désordres qu'on a confié
Ă des magistrats le soin de faire
observer les délibérations
du peuple. » « Il est donc incontestable et c'est la maxime
fondamentale de tout le droit politique que les peuples
se sont
donnés des chefs pour défendre leur liberté et non pour l'asservir. » (p. 152)
- « L'homme barbare ne plie point sa tête au joug que l'homme
civilisé porte sans murmure. Et il préfère la plus orageuse
liberté à un assujettissement tranquille. » (p. 153)
- Le gouvernement absolu ne dérive pas de l'autorité
paternelle. C'est plutôt de la société civile que le pouvoir
paternel tire sa principale force. Par la loi de nature le père
n'est le maître de l'enfant qu'aussi longtemps que son secours lui
est nécessaire - les biens du père sont les biens qui retiennent les
enfants dans sa dépendance ; dans le pouvoir absolu, ce sont les
sujets qui appartiennent au
despote.RĂ©f. bibl.
- - Quelle est la validité
d'un contrat qui n'oblige qu'une des parties ? Â De quel droit
ceux qui s'y sont soumis ont-ils pu engager leur
postérité ?
Je ne peux engager ma liberté sans me rendre
coupable d'avance du mal qu'on me forcera de
faire.RĂ©f. bibl.
- Le gouvernement n'a donc pas commencé par
le pouvoir arbitraire, et s'il en est ainsi ce pouvoir
Ă©tant par
sa nature illégitime n'a pu servir de fondement aux droits
de la société.Réf. bibl.
- L'établissement du corps politique a été
donc un contrat (idée du Contrat social) par lequel les deux parties se sont obligées.
Ce contrat était donc révocable si une des deux parties manquait
Ă une des clauses. RĂ©f. bibl.
- Les diverses formes de gouvernement furent
en rapport avec l'Ă©tat des particuliers au moment de
l'institution, et selon des causes spéciales ce fut
royauté, aristocratie, démocratie. Réf. bibl.
- Toutes les magistratures furent d'abord électives. L'ambition, la brigue changèrent cet état de choses. (Les mauvaises passions et la force n'existaient pas, primitivement.)Réf. bibl.