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Mais s'ils ont un théùtre au milieu de leur montagne il s'en suivra,
relĂąchement de travail,
augmentation de dépense, et comme ils seront obligés de renchérir sur
leur
Ćuvre, diminution de dĂ©bit. - il faudra pour aller au thĂ©Ăątre
des routes « l'hiver il faudra faire des chemins dans la neige peut-ĂȘtre
les paver, et Dieu veuille qu'on n'y mette pas des lanternes » (p. 132)
donc Ă©tablissement d'impĂŽts - les
femmes voudront ĂȘtre mieux
parées, introduction du luxe.Réf. bibl.
- Les thĂ©Ăątres peuvent ĂȘtre bons dans
un pays et funestes dans un autre (p. 135-136) - Quand le peuple est
corrompu les
spectacles lui sont bons et mauvais quand il est bon lui-mĂȘme.RĂ©f. bibl.
- Des comédiens. Comment les contenir. Par des lois. Mais il faut
qu'elles soient observées, qu'elles soient en rapport avec la situation
donnĂ©e - le gouvernement ne peut avoir prise sur les mĆurs
que par l'opinion publique « si nos
habitudes naissent de nos propres
sentiments dans la retraite, elles naissent de l'opinion d'autrui dans la
société. Quand on ne vit pas en
soi, mais dans les autres, ce sont leurs
jugements qui rÚglent tout ; rien ne paraßt bon ni désirable aux particuliers
que ce que le public a désiré
tel, et le seul bonheur que la plupart des
hommes connaissent est d'ĂȘtre estimĂ©
heureux. »(p. 139)
- Les instruments
propres Ă diriger l'opinion publique ne sont ni des lois ni des peines
ni nulle espĂšce de
moyens coactifs. Exemple du Tribunal des Maréchaux
de France, ce qu'il aurait pu ĂȘtre et ce qu'il est (p. 140-151). « ...
n'est-ce pas un concert
bien entendu entre l'esprit de la scĂšne et celui des
lois qu'on aille applaudir au thĂ©Ăątre ce mĂȘme Cid qu'on irait
voir pendre à la GrÚve ? » Réf. bibl.
- (p. 152) Du préjugé du duel - « Tels sont les préjugés que les rois de France
armés de toute la force publique ont vainement attaqués. L'opinion
reine du monde n'est point soumise au pouvoir des rois ; ils
sont eux-mĂȘmes ses premiers
esclaves. »Réf. bibl.
- L'établissement d'un théùtre à GenÚve sera de changer les opinions
publiques. Faudra-t-il établir des censeurs ? Mais l'un des deux
pouvoirs bannira l'autre - est-il possible d'avoir des comédiens
honnĂȘtes gens ? RĂ©f. bibl.
- L'Ă©tat de comĂ©dien est un Ă©tat de licence et de mauvaises mĆurs. Partout cette profession est dĂ©shonorante : « à Paris mĂȘme, oĂč ils ont plus de considĂ©ration et une meilleure conduite que partout ailleurs, un bourgeois craindrait de frĂ©quenter ces mĂȘmes comĂ©diens qu'on voit tous les jours Ă la table des grands » (p. 157). Pourquoi les eĂ»t-on mĂ©prisĂ©s s'ils n'Ă©taient pas mĂ©prisables ? RĂ©f. bibl.