- « La sciece n'est point faite pour l'homme en général. Il s'égare
sans cesse dans sa recherche … Il est né pour agir et penser
et non pour réflechir. la réflexion ne sert qu'à le rendre
malheureux sans le rendre meilleur ni plus sage…Réf. bibl.
- L'étude corrompt ses mœurs, altère sa santé, détruit son
tempérament, et gâte souvent sa raison. Si elle lui apprenait
quelque chose je le trouverais encore fort mal dédommagé. » (p. 39)
- Le moindre changement dans les coutumes, fût-il même avantageux
à certains égards, tourne toujours
au préjudice des mœurs, car les
coutumes sont la morale du peuple, et dès qu'il cesse de les respecter
il n'a plus
de règles que ses passions, ni de frein que les lois
qui peuvent quelquefois contenir des méchants mais jamais les
rendre bons. » (p. 41)
- La littérature est une niaiserie qui détourne les hommes
d'actions plus dangereuses. « Je m'estimerais trop heureux
d'avoir tous les jours une pièce Ă
faire siffler, si je pouvais
Ă ce prix contenir pendant deux heures les mauvais desseins d'un
seul des
spectateurs, et sauver l'honneur de la fille ou de la femme
de son ami, le secret de son confident ou la
fortune de son
créancier. Lorsqu'il n'y a plus de mœurs il ne faut songer
qu'à la police ; et l'on sait assez que la musique et les
spectacles
en sont un des plus importants objets. »Réf. bibl.
- Après avoir reconnu la situation de mon âme dans les succès littéraires
il me restait Ă l'examiner dans
les revers… Ma pièce
a eu le sort qu'elle méritait et je l'avais prévu, mais à l'ennui
près qu'elle m'a
causé je suis sorti de la représentation bien plus
content de moi et à plus juste titre que si elle avait réussi. » (p. 47)
- Justification de l'incompatibilité de sa conduite avec ses
écrits. (p. 48)
- « En attendant j'écrirai des livres, je ferai des vers et de la musique, si j'en ai le talent, le temps, la force et la volonté : je continuerai à dire très franchement tout le mal que je pense des lettres et de ceux qui les cultivent et croirai n'en valoir pas moins pour cela. Réf. bibl.