- Un peuple dit Grotius peut se donner Ă un roi. Selon Grotius
un peuple est donc un peuple avant de
se donner Ă un roi. Ce
don mĂȘme est un acte civil ; il suppose une dĂ©libĂ©ration
publique.
Avant donc que d'examiner l'acte par lequel un
peuple
Ă©lit un roi, il serait bon d'examiner l'acte par
lequel un peuple
est peuple. Car cet acte étant nécessairement antérieur à l'autre
il est le vrai
fondement de la société » (p. 26). Il faut donc remonter
Ă un pacte social. RĂ©f. bibl.
- Quand les hommes furent parvenus Ă ce point oĂč les obstacles
qui nuisent Ă leur conservation dans
l'Ă©tat de nature l'emportĂšrent
par leur résistance sur les forces que chaque individu pouvait
employer
pr se maintenir dans cet Ă©tat, alors le pacte
social eut lieu. Chacun de nous met en commun sa personne
et toute sa puissance sous la suprĂȘme direction de la
volonté
générale et nous recevons en corps chaque membre comme partie
indivisible du tout. Cette personne publique formée par l'union
de toutes les autres s'appelait cité, maintenant république ou corps
politique, lequel est appelé par
ses membres Ă©tat quand il est passif,
souverain quand il est actif, puissance en le comparant à ses semblables.
à l'égard des associés ils prennent collectivement le nom de peuple
et
s'appellent en particulier citoyens comme participant à l'autorité
souveraine et
sujets comme soumis aux lois de l'Ă©tat. J.-J. Rousseau omet de nous
donner la preuve historique.RĂ©f. bibl.
- Il y a donc un engagement réciproque du public avec
les particuliers et du particulier avec le
public sous un double
rapport, d'abord comme membre souverain envers les particuliers
et comme membre
de l'Ă©tat envers le souverain. RĂ©f. bibl.
- Le souverain ne pouvant se considérer que sous un
seul rapport est dans le cas d'un particulier
contractant avec
soi-mĂȘme, par oĂč l'on voit qu'il n'y a ni ne peut avoir
nulle espĂšce de loi fondamentale obligatoire pour le corps du peuple,
pas mĂȘme le contrat social (v. p. 33).RĂ©f. bibl.
- Mais le souverain ne peut s'obliger mĂȘme envers autrui Ă rien qui dĂ©roge Ă cet acte primitif comme d'aliĂ©ner quelque portion de lui-mĂȘme. « Violer l'acte par lequel il existe serait s'anĂ©antir et ce qui n'est rien ne produit rien. » - Attaquer un des membres du corps c'est attaquer le corps. - Le souverain n'Ă©tant composĂ© que des particuliers n'a nul besoin de garant envers les sujets parce qu'il est impossible que le corps veuille nuire Ă tous ses membres. RĂ©f. bibl.