Livre II
- La sociĂ©tĂ© doit ĂȘtre gouvernĂ©e sur l'intĂ©rĂȘt commun. - N'Ă©tant que l'exercice
de la volonté générale la souveraineté ne peut s'aliéner et le souverain
Ă©tant un ĂȘtre collectif ne peut ĂȘtre reprĂ©sentĂ© que par lui-mĂȘme.
Le pouvoir peut bien se transmettre, mais non pas la volonté.Réf. bibl.
- Il est impossible en effet qu'une volonté particuliÚre
s'accorde longtemps avec la volonté
générale. Si donc le peuple promet
simplement d'obéir il se dissout par cet acte, il perd sa qualité de
peuple. Ă l'instant qu'il y a un maĂźtre il n'y a plus de souverain
et dĂšs lors le corps politique est
détruit. Réf. bibl.
- Par la mĂȘme raison que la souverainetĂ© est
inaliénable, elle est indivisible. Car si la
volonté est générale
cette volonté déclarée est un acte de souveraineté et fait la
loi.
Si elle est particuliÚre c'est un acte de magistrature, c'est un décret
tout au plus. RĂ©f. bibl.
- On a pris pour des parties de l'autorité souveraine ce qui
n'en Ă©tait que des Ă©manations,
tel que l'acte de
déclarer la guerre ou la paix qui n'est point
une loi, mais
seulement une application de la loi. -Â Et ainsi ailleurs, ces droits
qu'on prend pour des parties de la souveraineté lui sont subordonnés
et supposent toujours des volontĂ©s suprĂȘmes
dont ses droits ne donnent
que l'exécution. Réf. bibl.
- La volontĂ© de tous regarde Ă l'intĂ©rĂȘt privĂ© et la volontĂ©
gĂ©nĂ©rale Ă l'intĂ©rĂȘt commun (v. p. 52) la formation des sociĂ©tĂ©s
partielles dans l'état qui expriment la volonté
générale par
rapport aux membres qui composent ces sociétés mais la volonté
particuliĂšre eu Ă©gard Ă
l'Ă©tat et en opposition avec lui - il
importe donc qu'il n'y ait pas de société partielle dans l'état
ou s'il y en a il en faut multiplier le nombre et en prévenir
l'inégalité. Réf. bibl.
-
« Comme la nature donne à chaque homme un pouvoir absolu
sur tous ses membres le pacte social donne
au corps politique un pouvoir absolu sur tous les
siens ; et
c'est ce mĂȘme pouvoir qui dirigĂ© par la volontĂ© gĂ©nĂ©rale
porte, comme je l'ai dit, le nom
de souveraineté » (chap. IV,
p. 54).
- Il faut distinguer les droits respectifs du souverain et des citoyens.RĂ©f. bibl.