- 4.
- À ces trois sortes de lois il s'en joint une quatrième la plus importante
de toutes... Je parle des mœurs, des coutumes et surtout de l'opinion
partie
inconnue à nos politiques mais de laquelle dépend le succès de
toutes les autres. RĂ©f. bibl.
Livre III
- Pouvoir législatif
- On distingue dans le corps politique comme dans l'individu
la force et la volonté sous le nom de puissance législative
et de puissance exécutive. Rien ne s'y fait ou ne s'y doit
faire sans leur concours. La puissance législative appartient
au peuple. Il n'en peut être ainsi de la puissance exécutive parce
que cette puissance ne consiste qu'en des
actes particuliers qui
ne sont point du ressort de la loi ni par conséquent de celui
du souverain dont
tous les actes ne peuvent ĂŞtre que des lois.RĂ©f. bibl.
- Le gouvernement est le corps intermédiaire établi
entre le souverain et
les sujets pour leur correspondance.
Il fait dans la personne publique ce que fait dans l'homme
l'union de l'âme et du corps. Ainsi gouvernement est l'union
suprĂŞme de la puissance
exécutive et prince ou magistrat
l'homme ou le corps chargé de cette
administration. RĂ©f. bibl.
- Similitudes géométriques.(p. 107-111)
- La volonté dominante du
prince n'est ou ne doit être que la volonté générale ou la loi, sa
force n'est que la force publique concentrée en lui ; sitôt qu'il
veut tirer de lui-mĂŞme quelqu'acte
indĂ©pendant et absolu, laÂ
liaison du tout commence Ă se
relâcher.Réf. bibl.
- Chaque magistrat a 1° sa volonté individuelle, 2°
sa volonté
de corps, de magistrat qui se rapporte Ă l'avantage
du prince, 3°
la volonté du peuple ou la volonté souveraine.
Et dans l'ordre naturel, c'est ainsi qu'elles se trouvent.
La gradation inverse est celle qu'exige l'ordre social.
Or si le gouvernement est entre les mains
d'un seul homme,
voilà la volonté particulière et la volonté de
corps réunies.
Il s'ensuit que le plus actif des gouvernements est celui
d'un seul.RĂ©f. bibl.
- Au contraire si le gouvernement est uni à l'autorité législative, que tous les citoyens soient des magistrats, alors la volonté de corps confondue avec la volonté générale n'aura pas plus d'activité qu'elle et laissera la volonté particulière dans toute sa force.
Pouvoir exécutif