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Cote : Montmorency_495_f_026__v | ID_folio : 3598 | ID_Transcription : 3603 | ID_Image : 14308
Haine des arts.  Voir Proudhon
Voir p. 156 la note curieuse où J.-J. Rousseau s'insurge contre le bonheur des siècles lettrés, vantés par les gens de lettres. Les émeutes, les guerres civiles ne font pas le vrai malheur du peuple : « un peu d'agitation donne du ressort aux âmes et ce qui fait vraiment prospérer l'espèce est moins la paix que la liberté. » Réf. bibl.
Copie  Idée historique
Il dit un peu plus haut : « Quand les tracasseries des grands agitaient le royaume de France et que le coadjuteur de Paris portait au parlement un poignard dans sa poche, cela n'empêchait pas que le peuple français ne vécût heureux et nombreux dans une honnête aisance ». C'est ce qu'il faudrait démontrer. Réf. bibl.
Le gouvernement fait un effort continuel contre la souveraineté  : c'est là le vice inhérent qui dès la naissance du corps politique tend sans relâche à le détruire.Réf. bibl.
Le gouvernement dégénère 1° quand il se resserre, 2° ou quand l'état se dissout. - 1° Il se resserre quand il passe du grand nombre au petit c'est-à-dire de la démocratie à l'aristocratie et de celle-ci à la royauté, 2° pour l'état il se dissout de deux manières : quand le prince usurpe, il se forme un état dans le grand état qui n'est plus rien au gouvernement - alors le pacte social est rompu ; le même cas arrive quand les membres du gouvernement usurpent séparément le pouvoir qu'ils ne doivent exercer qu'en corps.Réf. bibl.
J'appelle tyran l'usurpateur de l'autorité royale et despote l'usurpateur du pouvoir souverain.Réf. bibl.
L'état subsiste par le pouvoir législatif, c'est pour cela que l'on respecte surtout les vieilles lois. - Plus elles vieillissent, plus elles acquièrent de force dans un état bien constitué : « le préjugé de l'antiquité les rend chaque jour plus vénérables, au lieu que partout où les lois s'affaiblissent en vieillisant, cela prouve qu'il n'y a plus de pouvoir législatif et que l'état ne vit plus ».(p. 166)
Le souverain ne saurait agir que quand le peuple est assemblé. Cela se faisait à Rome.(chap. XII)
Outre les assemblées extraordinaires il faut qu'il n'y en ait de fixes et de périodiques. Mais si le peuple n'est pas convoqué par les magistrats préposés à cet effet, l'assemblée est illégitime parce que l'ordre même de s'assembler doit émaner de la loi.Réf. bibl.

Transcription : Stéphanie Dord-Crouslé, Émeline Gorégues

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