fermer

f°028 - Recto | f°028 - Verso  << Cote Montmorency - vol. 495 - f°029 - Recto -  >> f°029 - Verso

Cote : Montmorency_495_f_029__r | ID_folio : 3593 | ID_Transcription : 3598 | ID_Image : 14293

De la religion civile

8
croit les constitutions antérieures
aux mythologies
« Deux peuples étrangers l'un à l'autre et presque toujours ennemis ne purent
longtemps reconnaĂźtre un mĂȘme maĂźtre. deux armĂ©es se livrant bataille
ne sauraient obĂ©ir au mĂȘme chef. Ainsi des divisions nationales rĂ©sulta
le polythéisme »... selon Rousseau, les théologies seraient ainsi venues
aprĂšs les constitutions.

Il s'emporte contre la manie de chercher sous
des noms différens de Dieux une identité théologique « comme si le
Baal des Phéniciens, le Zeus des Grecs, et le Jupiter des Latins
pouvaient ĂȘtre le mĂȘme ; comme s'il pouvait rester qq chose de
commun Ă  des ĂȘtres chimĂ©riques portant des noms diffĂ©rens »

il montre du reste comment l'Ă©tat cessa d'ĂȘtre un
en mettant la religion d'un cÎté & le gouvernement de l'autre -
mais cela ne se fit pas d'un seul coup -


 Le systùme
théologique est bien uni au systÚme civil chez les Musulmans

Rousseau démontre admirablement comment le christianisme
étant une religion toute spirituelle, la patrie du chrétien n'est pas
de ce monde. « si l'état est florissant, à peine ose-t-il jouir de la
félicité publique, il craint de s'enorgueillir de la gloire de son pays ;
si l'état dépérit, il bénit la main de Dieu qui s'appesantit sur
son peuple ».
 253 .

- les soldats seront des martyrs. ils se
feront tuer voilà tout - « mettez vis-à-vis d'eux ces peuples généreux
que dévorait l'ardent amour de la gloire et de la patrie supposez
votre république chrétienne vis-à-vis de Sparte ou de Rome.
 255

« le christianisme ne prĂȘche que servitude et dĂ©pendance.
Son esprit est trop favorable Ă  la tyrannie pr qu'elle n'en profite
pas toujours. Les vrais chrĂ©tiens sont faits pr ĂȘtre esclaves . ils le
savent et ne s'en Ă©meuvent guĂšres. cette courte vie a trop peu
de prix à leurs yeux. »

« quand la croix eut chassé l'aigle
toute la valeur romaine disparut

les citoyens ne doivent compter au souverain de leurs
opinions qu'autant que ces opinions importent à la communauté
Il y a donc une profession de foi purement civile dont il
appartient au souverain de fixer les articles, comme sentimens
de sociabilité. sans pouvoir obliger personne à les croire

Transcription : StĂ©phanie Dord-CrouslĂ©, Émeline GorĂ©gues

Page de notes de lecture

Titre de la page : De la religion civile

Si vous avez relevé une erreur de transcription ou de normalisation, si vous pensez avoir déchiffré un mot illisible, prenez contact avec nous :