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Cote : g226_8_f_019__r____ | ID_folio : 784 | ID_Transcription : 2764 | ID_Image : 2351
On se plaint de l’absence absolue de
water-closets gratuits pour dames !
Il est certain qu’obliger implacablement
les membres de ce sexe auquel nous devons
à peu près tous notre tante, à payer 25
centimes un instant de retraite dans les
buen-retiro de l’Exposition, c’est abuser.
Quelques dames peuvent être forcées de
regarder à 25 centimes ; d’autres peuvent
avoir oublié leur bourse.
Et puis, pourquoi toujours cette préfé-
rence accordée au sexe fort sur le sexe
faible ?
Au moins l’égalité des deux sexes devant
les Rambuteau !

On remarque, depuis quelque temps
dans les parcs, des bancs dits lumineux.
Ces bancs ont au-dessus d’eux des lan-
ternes portant des noms de négociants,
réclames non gratuites, bien entendu.
C’est le cas ou jamais de le dire : – Éclairez d’abord et l’on vous éclai-
rera ensuite.
Le temps. 10 janvier 79. La police prussienne ne se borne plus, depuis quel-
que temps, à réprimer la propagande socialiste révo-
lutionnaire ; elle apporte aussi une plus grande ri-
gueur dans la répression des délits contre les bonnes
mœurs. La vente des images obscènes et des écrits
licencieux avait pris, dans ces derniers temps, Ă  Ber-
lin surtout, une extension singulière. L’été dernier,
la Post annonçait que l’on avait saisi, chez un libraire
qu’elle ne nommait pas, des images et des écrits de la
valeur de 8,000 francs ; cette quantité vient d’être
dépassée dans des proportions mémorables. La Gazette
de l’Allemagne du Nord
nous apprend, en effet, que
la police vient de saisir chez le libraire Loewinsohn,
des ouvrages obscènes de la valeur de 65,000 francs ;
la quantité était tellement considérable qu’un chariot
a à peine suffi pour transporter les ballots confisqués.
Huit jours après cette première descente, la police en
opérait une seconde chez le même libraire, dont la
clientèle est, parait-il, fort nombreuse et tout à fait
incorrigible. Cette fois, on a saisi des brochures et
des photographies valant ensemble 1,200 fr.
La police soumet également les cafés chantants à
une surveillance Ă©troite.
M. de Madaï, président de la police de Berlin, a or-
donné que ces établissements soient placés sous un
sévère contrôle et qu’on y surveille avec soin non-
seulement les paroles, mais aussi les gestes, les at-
titudes. Chaque chanson doit être préalablement
approuvée par l’autorité, et l’autorisation accordée
n’est valable que pour l’établissement qui l’a sollici-
tée. Une mesure plus efficace a été prise par beau-
coup de grandes villes contre les cafés chantants :
elles les ont frappés d’un impôt assez élevé, ce qui
a entraîné la clôture volontaire d’un grand nombre
de ces Ă©tablissements.
Sous la Révolution, Marat voulut proscrire l’anti-
que coutume. — « Je demande, dit-il, que la Con-
vention décrète qu’aucun ministre, de quelque culte
qu’il soit, ne pourra célébrer des fêtes sous le nom
de FĂŞte des Rois. Ces fĂŞtes sont anticiviques et contre-
révolutionnaires. » La Convention passa à l’ordre du
jour.
C’est le temps qui s’est chargé de détruire cet usage.
Quelques maisons ont gardé la tradition :
dans beaucoup de familles parisiennes, elle est
complètement abandonnée.
On devient diantrement sérieux de nos jours.

Hier a comparu, devant la cour d’as-
sises de la Seine, M. Hermann-Lazare,
banquier, 80, rue Taitbout, accusé, com-
me on sait, d’attentat à la pudeur avec
violence sur la personne d’une enfant de
dix ans, la petite Anna Hugon, fille
de la concierge de la maison.
Les débats ont eu lieu à huis clos. Me Nicolet a présenté la défense de
M. Hermann qui a été acquitté.
Émile Corta. P. S. Dans notre Chronique des Tri-
bunaux d’her, un mot tombé a complè-
tement rendu inintelligible une phrase
du paragraphe qui suit l’énoncé du juge-
ment rendu dan l’affaire Borriglione
Au lieu de : Il n’a proposé à l’…
ment », il faut lire : « Il N’…
posé à, etc. »

Transcription :

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