Politique
La France -, 20 Juinjuin 1879
Opposition Catholiquecatholique
________
PARIS, VENDREDI 20 JUIN 1879
––––
L’EXPIATION DU 2 DÉCEMBRE
–––––––– La mort du prince Napoléon-Eugène, dont la nouvelle est arrivée cette nuit et dont l’authenticité ne saurait être contes tée, est un événement à l’importance du quel ne saurait être comparée que celle de la mort de M.Monsieur le comte de Chambord le jour où inévitablement elle arrivera.
Cette triste fin du jeune héritier de l’auteur de l’attentat du 2 Décembre en est l’expiation, comme la triste fin du jeune héritier de l’auteur de l’attentat du 18 Brumaire en fut aussi le châtiment.
C’est ce que dira l’histoire.
Mais malheureusement, ni ce châti ment, ni cette expiation ne sont les ré parations pour la France de la perte de ses deux lignes de frontières, perte que lui ont causée le premier Empire, en 1815, après Waterloo, et le second Em pire, en 1870, après Sedan. Réf. bibl. L’abbé Godard, curé de la paroisse de Chislehurst, vient d’expliquer à ses fi dèles, en chaire, la cause de la mort du prince Louis-Napoléon.
Nous transcrivons la phrase sur la version qu’en donnent les journaux bo napartistes.
Combien impénétrables sont les voies de la Providence ! Le prince nous a été enlevé de peur que le mal ne souillât sa vie !!!
Nous éprouvons le besoin de répéter que ce sont là les paroles textuelles de l’abbé.
Ainsi, le prince a été tué pour qu’il ne fît pas le mal!...
Il faut croire que le bon Dieu se dé fiait singulièrement de son enfant chéri.
Car enfin Dieu, qui voit tout, n’aurait pas fauché dans sa fleur le jeune prince s’il n’eût pas été sûr d’avance qu’il al lait commettre quelque bévue.
Je défie bien les bonapartistes de sor tir de là .
À moins qu’ils ne confessent que le curé de Chislehurst a commis une sot tise.
***
Le 13 juillet 1842, le prince d’Orléans était tué par un accident de voiture.
Le lendemain, on lisait dans la Gazette de France ces lignes, signées : de Ge noude ; vous entendez bien, l’abbé de Genoude:
LE PETIT FILS DE PHILIPPE- ÉGALITÉ VIENT DE MOURIR.
C’EST UNE EXPIATION !
RĂ©f. bibl.
politiquePolitique
Expiation
La France -, 20 Juinjuin 1879
Opposition Catholiquecatholique
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PARIS, VENDREDI 20 JUIN 1879
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L’EXPIATION DU 2 DÉCEMBRE
–––––––– La mort du prince Napoléon-Eugène, dont la nouvelle est arrivée cette nuit et dont l’authenticité ne saurait être contes tée, est un événement à l’importance du quel ne saurait être comparée que celle de la mort de M.Monsieur le comte de Chambord le jour où inévitablement elle arrivera.
Cette triste fin du jeune héritier de l’auteur de l’attentat du 2 Décembre en est l’expiation, comme la triste fin du jeune héritier de l’auteur de l’attentat du 18 Brumaire en fut aussi le châtiment.
C’est ce que dira l’histoire.
Mais malheureusement, ni ce châti ment, ni cette expiation ne sont les ré parations pour la France de la perte de ses deux lignes de frontières, perte que lui ont causée le premier Empire, en 1815, après Waterloo, et le second Em pire, en 1870, après Sedan. Réf. bibl. L’abbé Godard, curé de la paroisse de Chislehurst, vient d’expliquer à ses fi dèles, en chaire, la cause de la mort du prince Louis-Napoléon.
Nous transcrivons la phrase sur la version qu’en donnent les journaux bo napartistes.
Combien impénétrables sont les voies de la Providence ! Le prince nous a été enlevé de peur que le mal ne souillât sa vie !!!
Nous éprouvons le besoin de répéter que ce sont là les paroles textuelles de l’abbé.
Ainsi, le prince a été tué pour qu’il ne fît pas le mal!...
Il faut croire que le bon Dieu se dé fiait singulièrement de son enfant chéri.
Car enfin Dieu, qui voit tout, n’aurait pas fauché dans sa fleur le jeune prince s’il n’eût pas été sûr d’avance qu’il al lait commettre quelque bévue.
Je défie bien les bonapartistes de sor tir de là .
À moins qu’ils ne confessent que le curé de Chislehurst a commis une sot tise.
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Le 13 juillet 1842, le prince d’Orléans était tué par un accident de voiture.
Le lendemain, on lisait dans la Gazette de France ces lignes, signées : de Ge noude ; vous entendez bien, l’abbé de Genoude:
LE PETIT FILS DE PHILIPPE- ÉGALITÉ VIENT DE MOURIR.
C’EST UNE EXPIATION !
RĂ©f. bibl.
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