lui permettaient pas de se poser en préten-
dant. Il a ajouté d’ailleurs qu’il ne pouvait
combattre la République après qu’il s’était
rallié franchement et sans arrière-pensée à
cette forme de gouvernement.Cemme on lui faisait observer qu’en
vertu des lois dynastiques impériales, il
avait des droits :« Songeons d’abord à nos devoirs, » a-t-
il répondu en haussant légèrement les
épaules.Il a déclaré aussi, à propos de ses idées
religieuses, et de ses opinions matérialistes
et athées bien connues, qu’il n’était nulle-
ment anticatholique, mais surtout anti-
clérical.En définitive, le prince Napoléon ne veut
pas être autre chose que ce qu’il est ac-
tuellement, c’est-à-dire un simple citoyen.
Il est probable qu’à défaut de manifeste, il
écrira une lettre explicative très nette et
très concise, exprimant cette résolution.Dans la réunion d’hier, on a encore agité
la question de savoir si le gouvernement
avait l’intention d’expulser le prince Napo-
léon du territoire français ; il est probable
qu’un député, ami du prince, pressentira le
ministère à ce sujet.On a reçu dans la journée des dépêches
de Chislehurst annonçant le mieux de
l’impératrice.On en a reçu une aussi de M. Rouher
annonçant qu’il arriverait à Paris demain
et demandant une entrevue au prince.Une autre dépêche est venue confirmer
l’existence d’un testament de l’ex-prince
impérial.Le prince Jérôme est sorti vers cinq heu-
res et est rentré pour dîner.Pour finir, citons un mot du prince Na-
poléon.Comme on lui faisait remarquer la triste
situation dans laquelle se trouverait dé-
sormais M. Paul de Cassagnac à son égard,
le prince a répondu :– Je ne veux pas être empereur, pas mê-
me de M. de Cassagnac ; mais je tiens à
être et je serai le