La Philosophie.
André Lefèbre Lefèvre
1879.
L’homme primitif
attribuait aux agents extérieurs la volonté qu’il trouvait chez ses semblables. La
glace
avait
Il adjurait ces objets. - la reconnaissance
&
la peur l’engageaient à leur offrir des cadeaux
p. lui, l’intention de couper, le soleil de le réchauffer ou de le brûler.
( 6-7)
à leur adresser des prières. à ...
découverte du
j
feu.
fait considérable. assimilation du feu terrestre aux flammes solaires, - du foyer à la vie.
Tous les dieux disséminés par l’homme dans l’univers n’ont été créés que pr répondre à cette question « p.quoi »
L’idée de Cause
l’homme y a attaché l’idée de volonté, de finalité prévue. Telle chose existe
p.que
, afin que
telle autre soit. ce n’est plus le fait qui est la Cause, mais bien l’intention, la
fin cachée
dans le fait.
L’attribution d’une volonté aux causes extra-humaines est le pivot de toute métaphysique
&
la logique naissante a conclu que « tout dans le monde a été conçu en
vue de l’homme
pr
son mal ou p. son bien »
mais en dehors de l’activité particulière aux êtres
conscients, la logique perd ses droits
elle ne correspond qu’à
l’enchaînement des faits émanés d’un organisme vivant
&
pensant, doué de sensations
&
de mémoire.
( 14-15)
thalès
conçut les dieux comme les aspects d’une
force motrice qu’il assimilait à la vie ou à
L’âme est la substance de toutes les formes. L’air, la terre, le feu
ne sont que des dilatations
l’âme universelle.
ou des condensations du feu.
Anaximandre de Milet.
- union essentielle du mouvement & de la substance.
Xénophane de Colophon.
inventeur de l’idéalisme, - ou nihilisme.
Les astres, y compris le soleil, sont des nuages qui s’éteignent
&
se rallument comme des
charbons. L’univers, théâtre d’apparences illusoires, est livré
au hazard.
l’un des Éléates est l’Être.
en dehors de lui, il n’y a rien de rien vrai. - l’Être
Par là, se trouvent supprimées l’immortalité de l’âme
&
la vie future. Si d’une part
l’âme humaine ne peut survivre à l’organisme qui la
produit, d’autre part l’absolu
n’admettant ni parties ni limites ne peut accorder aucune
existence distincte à la
personne humaine. c’est prquoi l’Être unique, l’être en soi équivaut au néant.
Hippocrate était élève des Ioniens.
pr lui le feu était la substance même. La vie ou l’âme partout
répandue
était un feu subtil. Le principe vital ou animique n’était pr
lui qu’un élément
igné, matériel.
( 75)
gd
hom
Socrate
.
« a fait à la pensée humaine un mal incalculable » 101.
Style philosophique
(id
Id.)
(Aristippe) « voyait
(le =
socrate)
(Socrate) sourire dans les banquets
&
dans les boudoirs des courtisanes ! »
( 102)
titre vide
Platon -
une âme immortelle
située dans le cerveau, et deux âmes mortelles dans la poitrine
&
dans le ventre, l’une
au-dessus, l’autre au-dessous du diaphragme - (timée
(dans
les ti
la République,) les Trois âmes ne sont plus que trois
puissances d’un même principe.
(v
p. 110-111)
Aristote.
n’a pas vu que la démonstration n’est jamais que la confirmation d’un
fait ou d’une loi
d’expérience par un dénombrement sommaire des éléments contenus d’avance dans
la propositi
La logique ne prouve pas. elle éclaire ou du moins elle peut
éclairer.
Les catégories
sont les modes généraux sous lesquels la pensée humaine envisage
&
classe les êtres
&
les idées. de ces
cadres commodes, mais purement subjectifs, la Scolastique a fait les
universaux, entités au
même titre que les idées
platoniciennes.
= le fini & l’infini, l’impair & le pair, l’unité & la pluralité, le repos & le mouvement etc. ( 133)
Il demande la certitude à la métaphysique, il s’adresse à l’a priori
comme si l’a priori
ne sous-entendait pas toujours un a posteriori qui
est l’expérience - avant de déduire, il a
fallu induire.
( 136)
Pyrrhon -
Le doute pyrrhonien est une négation des choses obscures. - Il se borne à constater.
Le sujet
est la mesure de l’objet.
La
c
Connaissance
La connaissance est relative à l’animal qui perçoit. - au sens, qui est
l’instrument de cette
perception, à la disposition du sujet percevant, à la situation de l’objet
perçu, aux circonstan
où on le perçoit, à la quantité
&
à la constitution de ce même objet, aux opinions
de celui qui perçoit. cela coupe court
à la métaphysique
( 151)
!
Le critérium de la réalité
est pr l’homme la sensation répétée & suffisamment confirmée! ! ! Lefèvre - 156.
Chrysippe.
Il n’y a que des corps - « ce qui est sans limite, c’est le néant »
Il y a un droit naturel en
dehors de tout contrat social -
&
de toute institution.
improbité du matérialisme
p. 166.
négation de la nature
humaine.
« Le doute comme conclusion est oiseux
&
funeste. - Il se peut en effet que la réalité ne corresponde pas
à nos sensations ; mais c’est une proposition qu’il suffit d’énoncer si l’on y tient.
Il ne
sert à rien de s’y arrêter, puisque la sensation, irréfutable
&
décisive, est notre seule
prise sur la réalité. » - un jour, la métaphysique sera
bannie de la Science » oui !
pas
mais pas
de l’âme humaine.
Carnéade.
niait la possibilité de prouver la réalité objective de nos connaissances. Aussi,
Caton l’ancien
le jugea dangereux,
&
se hâta d’écarter cet hôte.
le Stoïcisme
funeste – parce qu’il a préparé le christianisme ! ( 191)
ce sont les juifs alexandrins
les Aristobule, les Philon qui ont transformé en Logos, en Verbe, le Messie vaguemt
im imploré par les prophètes.
Philosophie
Lefèvre
2.
Philon
« très supérieur à Jésus
&
à Paul » - au point de vue philosophique est le créateur du
Christianisme.
Les trois principaux mystères trinité, incarnation, rédemption la grâce, la foi, le salut
l’unité catholique etc. tout cela a été
dessiné nettemt cinquante ans au moins
avant qu’on ne parlât de chrétiens dans le monde. »
198
fausseté des Abstractions
Descartes.
Les axiomes de quantité
&
de mesure avant d’être des vérités rationnelles, ont été des
vérités
d’expérience, peu à peu fixées par des signes verbaux ou écrits, devenus invariables.
un rat
&
un éléphant sont deux, si l’on met rat
&
éléphant - c’est-à-dire à condition
de supposer pr
un moment, toutes les unités égales entr’elles, sans différence d’étendue
de poids, de
couleur etc.
Contre les déviations de la mathématique
&
de la logique (ceux-ci plus redoutables) il n’est qu’un seul recours, l’expérience
qui
a suggéré l’instrument mathématique
&
qui est l’unique arbitre de la connaissance.
Lucrèce
supposait un certain nombre de types atomiques correspondant, à la
rigueur aux corps
simples de la moderne chimie » -
299.
Critérium
une conception de cette âme qui n’ose nous certifier la réalité du monde, nous garantit
l’existence d’un être inétendu, qque démesuré - qui nous garantit la réalité de tout
ce qui est, qui peut tout vouloir,
&
cependant ne peut pas vouloir nous tromper ! »
303.
Spinosa .
rejète les entités de la scolastique
&
il ne s’aperçoit pas que l’a substance, l’étendue
la pensée ne sont que des abstractions réalisées.
319.
Malebranche
explique le péché originel par la persistance de certaines traces héréditaires dans le cerveau.
Dieu
son existence est prouvée par la révélation
&
par l’idée que nous en avons. « si l’on
pense à Dieu, il faut qu’il soit »
religion
« La prière est bonne pr les chrétiens qui ont gardé l’esprit juif » Malebranche -
Leibniz.
ne voit pas que la force est un rapport entre deux ou plusieurs mouvements, que le
mouvement
lui-même se réduit à la succession de divers états des corps, enfin, que
force isolée de
mouvement, mouvement isolé de matière ne sont que des abstractions
sans réalité - des
abréviations commodes.
- il suppose qu’un accord établi d’avance fait correspondre exactemt les mouvements de
toutes les substances.
que devient alors la spontanéité
intelligente, l’activité libre ?
ce n’est pas l’intelligence qui est la Cause
de la Sensation, c’est l’existence de l’organisme
vivant appelé homme. - Subtiliser
cette unité organique en une virtualité quelconque
appelée âme, esprit, raison c’est ne rien
expliquer du tout, c’est faire d’un terme abstrait
une entité métaphysique. »
Lefèvre 332.
titre vide
Hume
Cause
- de ce qu’une chose succède à une autre, nous concluons qu’elle en dépend. nous attribu
à celle qui précède une force, un pouvoir,
dont celle qui suit serait la manifestation
rien ne justifie l’idée de Cause - à priori -
&
à postériori elle n’est qu’un effet de
l’habitude
ceux qui n’admettent qu’une seule Cause Dieu, expliquent ce qu’on ne sait pas par
ce qu
ne sait pas davantage. Est-il plus difficile de concevoir le mouvement comme procédant
d’un
choc, que comme procédant d’une volition ?
« Qu’importait le Sens commun à Copernic, à Galilée, à Newton » (Lefèvre 354)
la réflexion
- Locke avait placé comme un second principe de la connaissance
la réflexion = un acte de
chez Condillac la Locke
l’âme, prenant conscience de ses
facultés. c’était là une concession au spiritualisme, car
elle impliquait l’existence de
l’âme
&
la réflexion ainsi élevée au rang de cause à peu près
indépendante devenant une
faculté virtuellemt préexistante à la sensation.
Condillac
réflexion est une des étapes que la Sensation
parcourt avant d’aboutir au raisonnement.
( 359
Kant comprend au nombre des sens un sens intime,
dont il ne détermine ni la nature ni le
siège.
Schopenhauer « bouddhiste, athée mystique, égaré dans le siècle de l’action
Hartmann. n’oublie qu’un point c’est que la distinction entre le conscient
&
l’inconscient n’est qu’une vue
de la conscience, que la conscience en est la
condition nécessaire.
craignons l’anthropomorphisme du langage - ou bien nous prêterons la vie
&
la pensée à la nature
entière. - nous attribuerons à l’ensemble des éléments matériels,
ensemble qui est
une idée générale de notre esprit, des propriétés qui n’appartiennent qu’à
certaines combinaisons
de qques-uns de ces éléments -
407.
L’Humanité est une entité métaphysique - les seuls êtres vivants réels sont les individus.
Le devoir est consécutif au droit. Pr
l’individu isolé, il n’y a ni droit ni devoir
ces deux notions se confondent dans celle
de besoin
&
d’intérêt.
( 428)
L’homme s’est extravasé dans la nature indifférente. il y a projeté sa vie
&
son intelligence
il a passionné les phénomènes, il les a personnifiés
( 438)
gds
homm
Voltaire
- par son déisme vague « sera un jour le dernier refuge de l’esprit chrétien »
( 442)
mettre cette citation
à la fin des autres
Philosophie
Lefèvre
3
Matière
Les genres ne sont rien, sans les individus. ils ne possèdent aucune vertu contraignante,
aucune
force occulte.
ordre
Les choses étant plusieurs existant concurremment, il faut bien qu’elles soient situées
d’une
façon quelconque. l’ordre que nous y remarquons nous intéresse parce que nous y vivons
mais
si le chaos était compatible avec notre existence nous y trouverions un ordre
&
un plan.
( 451)
comme il n’existe ni électricité, ni chaleur, ni lumière indépendamment des corps
propres à
les produire ou à les recevoir, il n’y a point de vie en dehors des combinaisons
particulières
que l’on nomme organismes.
La pensée est un mouvement - dans une partie du cerveau. c’est une propriété
spéciale
d’une d’un état très particulier de la matière.
infini
« c’est un mot très inoffensif,
&
qui ne renferme aucun mystère, un adjectif négatif, très
légitimement converti en
substantif.
Dieu
la métaphysique l’a subtilisée en essence, d’un concept on a fait un être « à la fois
impersonnel
&
doué de toutes les facultés humaines, un dieu enveloppant, qui lui-même
n’est pas enveloppé, c’est-à-dire un infini fini puisqu’il
est borné au moins par
notre propre existence. Pr
nous l’infini c’est la succession sans fin de tous les objets
finis
La vie
n’est ni un principe, ni une force, ni une archée, c’est un état particulier de la
matière, un
échange des matériaux entre les organismes
&
le monde extérieur.
Causes finales.
avant l’existence de l’homme, le monotrème, l’oiseau, le reptile, l’amphibie, le poisson
le
mollusque auraient pu se déclarer Causes finales de l’univers.
Dieu inutile.
Son inutilité passée apparaîtra aussi claire que son inutilité présente . - autrefois il
...
causait
-le vent foudre maladie.
révolutions
on a renoncé –
le passage de l’inorganique à l’organique, à l’état végétal ou vivant
ne présentera
rien de plus surnaturel que l’évolution du gland, de la cellule ou de
l’œuf.
( 490.
Le critère de la vérité
ne pouvant être fourni que par l’expérience aucune notion n’a été plus variable
que celle du
faux
&
du vrai tant qu’elle n’a
nécessité
résulté
que
le
de
jugements, dont la correction
n’implique pas la justesse. - L’office de la raison est de coordonner des idées, non pas
d’établir des certitudes.
La gde erreur de la raison
est d’avoir fait passer dans l’absolu toutes les idées fournies par l’expérience
d’avoir
oublié d’abord que la relativité est le caractère général de toutes les connaissances
elle n’a
considéré ni les conditions organiques, ni celles de temps, de lieu etc -
« Le Beau est le plus relatif de tous les concepts » — soit ! mais pr
faire
Beau relativemt, il faut que je
fasse
croie faire
Beau, absolumt.
557.
titre vide
Morale
a un droit primordial
&
supérieur. - il a fallu de longs siècles pr
l’établir.
parce que son essence est la relation.
(v
p. 572-573)
L’enfant
de même que l’individu a été considéré comme la chose du roi, du
gouvernemt, de la cité
l’enfant a été la chose du père, qui pouvait le tuer,
l’eposa l’exposer, le façonner
à sa guise.
à son égard il
n’existe que des devoirs. L’autorité paternelle a pr
source le droit de
l’enfant. elle y est subordonnée.
Le père a perdu
sa liberté, à l’heure où il a imposé la vie à l’être qui ne la
demandait pas.
La justice absolue n’existe pas