Études sur les Constitutions
des Peuples libres. Sismondi
1836.
Dénifition du mot constitution
- ( 4) - « ensemble des lois
&
des usages qui font des
individus rassemblés un seul corps, un seul tout agissant pr
sa propre conservation
d’après une volonté commune »
les constitutions libérales
« dont l’amour est le mobile, celles qui se proposent pr
but le bonheur
&
le perfectionnement des hommes - ce sont les seules dont l’objet ait
pu être l’objet d’une science »
( 6).
insuffisance du Peuple .
« l’histoire des peuples libres rend témoignage à chaque page des préjugés, de
l’inconstance,
des terreurs paniques, de la témérité, de la versatilité, de l’imprudence
de la prodigalité
&
de la lésinerie de la multitude » -
24.
« il n’y a peut-être sur la terre aucun peuple si dégradé qu’on ne pût trouver ou
dans
ses
souvenirs ou dans ses institutions le germe étouffé d’une nouvelle gdeur populaire »
( 33).
lorsque la puissance souveraine est échue au peuple, le peuple prend la même
corruption que
les aristocraties ( 34). chaque citoyen se ressent de l’abus de la puissance –
inanité des Principes.
il ne s’agit pas de l’équilibre des forces mais de leur fusion. Il faut tenir compte de tout
ce qui influe sur le caractère d’un peuple, c’est prquoi « rien n’indique un esprit plus
superficiel
&
plus faux en même temps que l’entreprise de transplanter la constitution
d’un pays dans
un autre, ou celle de donner une constitution nouvelle à un peuple
non d’après son propre génie
ou sa propre histoire mais d’après qques règles générales
qu’on a décorés du nom de Principes. »
39
Premier essai.
La civilisation développe l’individualité. elle particularise l’homme.
- nous ne pouvons point observer à l
La nation comme souveraine a droit à toute l’intelligence
&
toute
Le peuple est toujours rétrograde. – en Espagne pr
l’inquisition, en Russie p. le despotisme du czar
Des prétentions de la Démocratie à la Souveraineté
&
du Suffrage
universel –
’
eur
origine, les sociétés humaines –
La société a deux buts. sagesse dans la conduite de
tous. garantie de chacun
Le gouvernemt exige des connaissances infinies – ces connaissances sont
celles de la
minorité.
la vertu des meilleurs.
il est toujours p- les Préjugés.
Le prononcé du suffrage
universel fait prévaloir ceux qui n’ont pas de volonté
sur ceux qui veulent,
ceux qui ne savent pas ce qu’ils décident sur ceux
qui le savent.
dès qu’une
question présente quelque obscurité la plupart des hommes
n’ont à son égard qu’une
volonté suggérée.
titre vide
Suffrage universel –
Pour être conséquent à son principe le suffrage universel doit
admettre
quelle serait la décision de la majorité sur toutes les questions décidées par la
L’hostilité du pouvoir contre l’opinion publique nous a accoutumés à ne voir
Tous les philosophes grecs se prononcent contre les démocraties pures. ils y
voyaie
où est la théorie du suffrage universel ? ses partisans ne peuvent pas montrer
Le peuple en Espagne mené par les prêtres « les plus dangereux de
tous les démagogues » 58.
La majorité des suffrages ne peut être progressive – car lorsque tous les votes
esprit rétrograde des démocraties de la Suisse. ... –
les femmes
&
les enfants.
Science
? -
( 55).
jamais
que l’obstacle matériel qui la comprime. nous avons invoqué
la souveraineté de cette voix
publique,
&
nous ne nous sommes pas même
donné la peine de nous enquérir comment cette voix
publique se formait
la domination constante du principe rétrograde, la brutalité du gd nombre
sur la Science
&
la vertu.
« non
seulement un législateur mais un philosophe, un Sage, un gd écrivain qui
ait admis
&
développé ce qu’ils nomment leurs principes » –
–
&
la Ligue ! ( 58.).
il en fut de même en Italie. – en France, au XVIe
siècle ( 59).
sont
considérés comme égaux, la majorité doit s’arrêter à un terme moyen
entre les volontés
les plus avancées
&
les plus reculées.
( 60.).
2e essai
L’ignorance doit l’emporter
.. admettre l’égalité des connaissances, de la capacité, de la volonté « c’est
dépouille
Pour distribuer avec justice les pouvoirs politiques parmi les peuples, il faudra
à Paris 19 hommes sur 20 sont contraints de travailler exclusivemt
- peu importe qu’ils
Du peuple comme opposé au gouvernement
&
de ses pouvoirs.
la société des avantages acquis par chacun de ses membres ou du moins c’est
les
rendre inutiles au bien général. »
91.
savoir le nombre exact des hommes de l’action musculaire
&
les hommes
l’action de la pensée.
( 95).
s...
p- leur subsistance « il y aurait donc une haute imprudence à leur
donner la
direction des affaires publiques »
( 98).
sachent lire ou non. Ils ne peuvent avoir que des connaissances
erronées
ainsi la majorité est à l’ignorance
( 106.)
Sismondi
Constitution
2.
il faut élargir graduellemt les idées de l’homme de peine.
« il faut écouter celui qui a faim
pr
remédier à sa faim. mais si au lieu de l’écouter
L’essentiel de la Liberté
c’est de pouvoir élever la voix .- plus que de prononcer.
Le poison qui tue le plus sûrement les institutions libres c’est l’ennui. Il y a nécessairemt
La commune doit la première être présentée à ses affections
c’est la gde école de la science sociale
&
du patriotisme.
on recevait ses ordres, sa
faim causerait la famine pr
toute la société »
109.
L’ennui.
dans le bavardage des assemblées une gde source d’ennui. ce bavardage devient d’autant
plus fatigant que le pouvoir
descend plus bas dans la société »
( 113).
3e essai.
« Pour créer le pouvoir national, il faut beaucoup moins songer au droit que peut
Le peuple doit avoir le pouvoir dans les communes. Mais il
absurdité des cahiers impératifs aux députés. « c’est supposer que la décision
ce sont les intérêts qui doivent être représentés
&
non les partis. –
Les hommes qu’on
quant aux délits de la presse - le tribunal ne devrait jamais considérer le fond des
Le respect hélas ! c’est un sentiment, c’est une vertu qui a été bannie
des lieux mal que fait l’indiscrétion des journaux.
160.
De la Délibération nationale, moyen d’appeler la raison publique à la
souveraineté.
avoir chaque citoyen de concourir à le former qu’au droit de la nation à être heureuse
par lui,
&
à être bien gouvernée »
( 132).
fa importe que
le pouvoir central l’emporte sur celui des communes en lumières.
mandat impératif.
précède
la délibération, que les parties en savent plus que le tout – que chaque
intérêt ne veut
rien céder
&
que toute conciliation est impossible. »
136.
car les partis ne cèdent pas -
&
la liberté exige les transactions continuelles
ne choisit ne représentent pas des spécialités
quelle
puissance aurait un vrai représentant des intérêts, des métayers par
exemple.
142.
presse - politesse.
questions mais la forme. L’urbanité de la discussion doit être exigée
dans l’intérêt
de la liberté.
( 150).
le respect !
où une révolution a éclaté
&
le nom même en sera bientôt banni
...
des
langages de l’Europe » - Sans le respect il n’y aura bientôt plus de
liberté. – Le
caractère passionné des assemblées retire toute confiance à
la nation.
158.
journaux
« il faut en venir à bout si l’on veut sauver la liberté
- ce qui n’est pas permis dans
le débat anglais ne doit pas être permis
aux journaux
titre vide
L’expérience nous apprend que le travail de rédaction
n’est jamais plus mal placé
que dans une assemblée »
164.
4e - Du Prince
ou du pouvoir exécutif dans les monarchies.
... « il en coûte à la liberté de remplacer
- différentes espèces de monarchies électives
en Europe.
181-182
énumération curieuse.
La Monarchie est née des révolutions - c’est au milieu
des dangers d’une lutte mortelle
La lutte pr
l’existence appelle la dictature.
tout pouvoir qui s’exerce en vue du lucre doit exciter la défiance.
critique des gouvernements ecclésiastiques. -
&
ils furent regrettés par leurs sujets
Il y avait en Allemagne (v
p. 210) 70 royautés électives
réservées aux membres le pouvoir l’habitude par
l’innovation
l’affection par la crainte
&
le respect par le calcul de l’utilité. »
178.
qu’elle devient le refuge des peuples -
197 –
Journalisme. p-quoi nuisible.
son but n’est pas
le bien public mais l’art de gagner des abonnés.
« c’est pr
se faire lire que le journaliste attaque les institutions de son pays, qu’il
déconsidère le pouvoir, qu’il sème d’épines toute carrière publique, qu’il en écarte
tous ceux à qui l’intrigue n’a pas fait un front d’airain, qu’il épie les secrets
de
l’état, proclame sa faiblesse ou ses irrésolutions
&
relève ses projets aux
ennemis de la patrie comme aux abonnés de son journal.
»
205.
( 208.
de l’Église.
fonction du Prince.
Il faut un égoïsme national qui se fasse toujours entendre le premier
dans
toute délibération. Le Prince doit être l’organe de cet égoïsme. il faut qu’avant
toute autre pensée, il
soit toujours frappé de l’intérêt de conservation de ce corps
qu’il dirige, sous peine de le voir
bientôt périr. »
239.
sa responsabilité de l’événement est diminuée à proportion du nombre de ses
collègues. il y
attache qqfois si peu d’importance qu’on l’a vu se moquer à haute
voix de la sottise qu’il allait
faire.
la Chambre des députés
démontre
prouve
qu’un corps nombreux peut montrer moins
de connaissance de ce qu’il décide, - que n’en
aurait eu chacun des
membres, dont il se compose s’il avait été pris à part.
origine complètement différente de l’aristocratie républicaine
&
de la noblesse féodale
l’aristocratie républicaine
a un caractère diamétralement opposé à celui de la
démocratie. –
leur
sa
vertu principale c’est l’amour de la patrie
les monarchies
&
les démocraties sont changeantes. l’arist.
républi. est
conservatrice. Rome, la grèce, Venise. –
&
économe.
( 256-257.)
Sismondi Constitution
3
Aristocratie – noblesse
Les aristocraties tombent quand elles cherchent à se confondre
avec la noblesse des
monarchies
on répète que la noblesse est morte. -
...
malgré
la haine qu’elle inspire encore
&
depuis qu’on l’a attaquée avec le cri de guerre « à l’aristocratie » on ne veut
pas
reconnaître d’autre aristocratie qu’elle » -
260.
cela n’est plus vrai en 1872 -
mais toute aristocratie a hérité de la haine qu’inspirait la noblesse –
p-quoi l’Égalité est-elle contraire
à la République -
L’égalité rend impossible la république. – paroles de Napoléon à Sismondi
( 262). « on n’a aucune possibilité de direction, aucun point d’appui avec
la démocratie pure. – mais en la combinant avec l’aristocratie, on oppose
l’une à l’autre -
&
on dirige le vaisseau par des passions contraires. » ...
Les qualités que le trône demande à la noblesse sont celles qui contrastent le plus
avec
l’esprit des vieilles aristocraties.
La noblesse courtisanne n’est qu’une fatale invention p- inoculer les mœurs
&
les
pensées serviles de la domesticité aux classes appelées à servir d’exemple à la
nation.
283.
quatre aristocraties.
L’aristocratie est un pouvoir attaché à l’illustration. Sa force est dans l’esprit
de
corps.
quatre aristocraties. 1° de naissance. 2° de manière, 3° de talents 4° de richesses.
« cette aristocratie des manières s’est reproduite surtout avec des
prétentions
exclusives parmi les peuples chez qui la loi n’admet aucune distinction de naissance
et c’est là que les offenses qu’elle a infligées ont été le moins pardonnées »
292
L’aristocratie de l’esprit
n’est jamais une puissance politique – parce qu’il y
a dans l’exercice des facultés
intellectuelles qq chose qui repousse l’association.
« les esprits d’un ordre supérieur ne craignent point
de se mettre en opposition avec
le monde.
égalité.
si l’égalité absolue existait, chacun opposerait son
intolérance privée au besoin
social
&
n’accomplirait sa tâche qu’avec répugnance, sous l’empire d’une
autorité qui
deviendrait bientôt tyrannique
&
détestée. »
299 -
on n’admet point pratiquement la souveraineté du peuple, sans
mettre les représentés au-dessus
des représentants, les électeurs au-dessus des élus
et les masses populaires souvent même les
insurrections au-dessus des
gouvernements.
Mais le peuple n’est souverain de droit qu’autant
qu’il est unanime
( 303)
exemples d’intolérance
en Amérique du moment que le peuple des places publiques s’est cru le
peuple souverain
( 305)
– dans la Rév. française lutte de l’autorité centrale & de l’autorité locale.
titre vide
Il faut dans le corps social un
Pouvoir
&
un vouloir indépendants du caprice
de la multitude
.
( 308)
Comment la Morale
publique s’abaisse.
– Le résultat de la ... déconsidération du
Pouvoir - résultat amené par
les ...
de la Presse
&
de la Tribune c’est
que le peuple regarde la Corruption de toute
morale comme le Caractère de la Politique.
&
le niveau de la probité nécessaire
p- n’être pas honoré descend tous les jours plus bas.
Le Français
dès qu’il est appelé à prendre place sur
un
le
tribunal se met au dessus de toute
autorité, il repousse le mot respect presque comme un
insulte,
&
quand il veut
marquer son indépendance, il marque toujours son hostilité.
Le
premier usage qu’il fait de ses moyens d’action est de détruire tout ce qui
l’entoure.
Les livres. les Journaux.
- La vraie discussion est celle qui se fait par les livres. Le plus gd pas qu’aient
fait les Français vers l’admission de la nation à l’admis la
direction de ses
affaires est dû à l’esprit des lois de Montesquieu
&
à l’administration des Finan
de Necker.
( 352)
– « De trop hautes récompenses ont été offertes à l’esprit facile
&
à la littérature sans
travail, p. ne pas décourager les hommes studieux
&
éclaircir leurs rangs. Le public
blasé par la presse quotidienne a peu à peu abandonné
toute lecture qui
demandait de l’application
&
de la patience. »
( 355)
La mort d’une nation
arrive par
la
es
Presse
Journaux.
– si l’on réfléchit que les brochures les plus distinguées ne peuvent soutenir la
concurre
des plus misérables journaux, on sentira que l’influence qu’on leur laisserait prendre
sur
le public, influence qui étouffe celle des vrais talents serait destructive de
tout
progrès de l’esprit, de toute discussion éclairée, partant de toute vraie
liberté »
( 357.
– Liberté des assemblées du Peuple en Angleterre.
en France, cette même liberté bouleverserait tout.
( 357-358).
– Charles quint n’écarta pas des Cortès les procurateurs des cités, mais les déput
des gds
&
des prélats qui seuls osaient lui tenir tête.
portrait d’un roi nommé par le peuple. Il imite les vieilles
formes, tant
qu’il peut, - rougit près des autres rois d’être un parvenu -
&
il sait
comment s’y prendre pr
mater le peuple. « Le roi que la révolution a fait
est l’ennemi le plus vigilant des
révolutions »
( 386)
prophétie indirecte
sur la Commune de 1870.
– La révolution démocratique est le gd dissolvant de la nation qui rompt son li
primitif et avec lui tout devoir
&
même toute idée de sacrifice
&
d’obéissan
Elle ne laisse subsister que des élémens épars. alors ce n’est point une
république indivisible qu’il est possible de faire,
c’est tout au plus une fédération