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Imitation de JC.

tentations

d’abord une vive simple pensée s’offre à l’esprit, puis une vive imagination

ensuite le plaisir et le mouvement déréglé, et le consentement.
liv I. C XIII

Mais il est très gd et très gd bon de consentir à être privé tout

à la fois des consolations des hommes et de celles de Dieu, de supporter

volontairement pr sa gloire cet exil du cœur, de ne se rechercher

en rien et de ne faire aucun retour sur ses propres mérites
liv II C IX.

Car soit que j’aie près de moi des hommes vertueux, des religieux

fervens, des amis fidèles ; soit que je lise de saints livres et

d’éloquents traités ; soit que j’entende le doux chant des hymnes

tout cela aide peu et ne touche guères quand la grâce se

retire et que je suis délaissé dans ma propre indigence
( id. )

la tentation annonce d’ordinaire la consolation

qui doit suivre.
(ib)

si tu recherches trop avidement les biens présents, tu perdras les

biens éternels et célestes

use des uns et désire les autres.
liv III C. XVI

que ma consolation soit d’être volontiers privé de toute

consolation humaine

et si la vôtre me manque aussi que votre volonté et cette

juste épreuve me soient une consolation au-dessus de toutes les autres.
(ib )

Souvent un rien m’abat et me jette dans la tristesse C XX liv III

Car une foule de pensées diverses m’ont assailli et de

gdes terreurs agitent mon âme
(liv III XXIII)

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titre vide

Arrêtez mon esprit qui s’égare et brisez la violence des

tentations qui me pressent

déployez pr moi votre bras et domptez ces bêtes furieuses

ces convoitises dévorantes ....
(id. XXIII)

la Nature ne considère que le dehors de l’homme ; la grâce

pénètre au-dedans.
(id. 31)

Plus l’homme s’éloigne des consolations de la terre plus il

s’approche de Dieu

et il s’élève d’autant plus vers Dieu qu’il descend plus profondément

en lui-même et qu’il est plus vil à ses propres yeux.
(id. 42)

quand vous regardez la créature, vous perdez de vue le créateur. (id ...)

Après avoir beaucoup lu et beaucoup appris il en faut toujours

revenir à l’unique principe de toutes choses

c’est moi qui donne à l’homme la science et qui éclaire

l’intelligence des petits enfans plus que l’homme ne le pourrait

par aucun enseignement

celui à qui je parle est bientôt instruit et fait de gds

progrès dans la vie de l’esprit

Malheur à ceux qui interrogent les hommes sur toutes sortes

de questions curieuses et qui s’inquiètent peu d’apprendre à me

servir !
(liv III. C XLIII)

Celui dont le cœur n’est pas renfermé en lui-même et qui n’a

pas Dieu toujours présent s’émeut aisément d’une parole de

blâme.
(l. III. C 46)

Qqu’ardent que soit le feu, la flamme cependant ne monte point sans

fumée -

Ainsi qques uns, quoiqu’embrasés du désir des choses célestes, ne sont

point néanmoins entièrement dégagés des affections et des

tentations de la chair
(liv III. C XLIX)

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2.

Ô bienheureuse demeure de la cité céleste ! jour éclatant de l’éternité que la

nuit n’obscurcit jamais et que la vérité souveraine éclaire perpétuellement

de ses rayons, jour immuable de joie et de repos que nulle vicissitude

ne trouble !

Oh ! que ce jour-là n’a-t-il lui déjà sur les ruines du temps, et de tout

ce qui passe avec le temps !

il luit pr les saints dans son éternelle splendeur ; mais nous voyageurs

sur la terre nous ne le voyons que de loin, comme à travers

un voile

les citoyens du Ciel en connaissent les délices mais les fils d’Ève

encore exilés gémissent sur l’amertume et l’ennui de la vie présente

les jours ici-bas sont courts et mauvais pleins de douleurs et

d’angoisses

l’homme y est souillé de beaucoup de péchés, engagé dans beaucoup

de passions, agité par mille craintes embarrassé de mille soins

emporté ça et là par la curiosité, séduit par une foule de chimères

environné d’erreurs, brisé de travaux, accablé de tentations, énervé de

délices, tourmenté par la pauvreté.

Oh ! quand viendra la fin de ces maux ? quand serai-je délivré

de la misérable servitude des vices ! quand me souviendrai-je

Seigneur, de vous seul ? quand goûterai-je en ... vous une

pleine joie ?
(liv III C. 48)

les étoiles sont tombées du ciel ; moi, poussière que dois-je

donc attendre ?

des hommes dont les œuvres paraissaient louables sont

tombées aussi bas qu’on puisse tomber et j’ai vu ceux qui se

nourrissaient du pain des anges faire leurs délices de la pâture

des pourceaux.
(liv III Ch XIV)

une foule de pensées diverses m’ont assailli et de gdes

terreurs agitent mon âme.
( III. 23)

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titre vide

Celui qui a établi l’ordre au-dedans de soi ne se tourmente guères de ce

qu’il y a de bien ou de mal dans les autres.

l’on n’a de distractions et d’obstacles qu’autant que l’on s’en crée

soi-même.
(liv II C I.)

rien n’embarrasse et ne souille tant le cœur de l’homme que

l’impur amour des créatures.
(ib. )

la Simplicité cherche Dieu ; la pureté le trouve et le goûte ( II. C IV)

où êtes-vous, quand vous n’êtes pas présent à vous-même ? et que

vous revient-il d’avoir tout parcouru et de vous être oublié ?
( II. V.)

c’est un gd art que de savoir converser avec Jésus et une grande

prudence que de savoir le retenir près de soi.
( II, VIII)

heureux moment où Jésus appelle des larmes à la joie de l’esprit ! ib

Je ne veux point de consolation qui m’ôte la componction. Je n’aspire

point à la contemplation qui conduit à l’orgueil

Car tout ce qui est élevé n’est pas saint ; tout ce qui est doux

n’est pas bon ; tout désir n’est pas pur : tout ce qui est cher

à l’homme n’est pas agréable à Dieu
( II X)

La Croix

Ainsi tout est dans la Croix et tout consiste à mourir. il n’est

point d’autre voie qui conduise à la vie et à la véritable paix du

cœur que la voie de la Croix et d’une mortification continuelle

Allez où vous voudrez, cherchez tout ce que vous voudrez

et vous ne trouverez pas au-dessus une voie plus élevée, au-dessous

une voie plus sûre que la voie de la Ste Croix

disposez tout selon vos vues, réglez tout selon vos

désirs et toujours vous trouverez qu’il vous faut souffrir

qq chose que vous le vouliez ou non ; et ainsi vous trouverez toujours

la Croix

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3

Car ou vous sentirez de la douleur dans le corps ou vous éprouverez

de l’amertume dans l’âme

tantôt vous serez délaissé de Dieu, tantôt exercé par le prochain et

ce qui est plus encore, vous serez souvent à charge à vous-même

Nul n’a dans son cœur si avant la passion de JC que

celui qui a souffert qq chose de semblable –

La Croix est donc toujours préparée ; elle vous attend

partout !

Si vous la portez à regret vous en augmentez le poids

vous rendez votre fardeau plus dur et cependant il vous faut

la porter !

Si vous rejetez une croix vous en trouverez certainement

une autre et peut-être plus pesante

et plus un homme aura fait de progrès dans les

voies spirituelles, plus ses croix souvent seront pesantes

parce que l’amour lui rend son exil plus douloureux
(liv II. C XIII)