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Le christianisme considéré dans ses rapports avec la civilisation

moderne
.

 l’Abbé Sénac, aumônier du collège Rollin

1837.

Se posséder soi-même, & n’être plus possédé par la société voilà ce qui constitue la révolution présente.

Religion naturelle.

toute créature est en Dieu, comme l’enfant dans le sein de sa mère.

La chute primitive

a p. preuve = notre soif de la vérité & l’impossibilité d’en jouir

Puisque l’univers est un ouvrage parfait, chaque être au sortir des mains du créateur

a dû recevoir la perfection qui lui est propre.
( 71)

- Les peuples s’accordent à avoir, comme base de leur culte, des sacrifices expiatoires.

or un fait est élevé à la certitude par la multitude des autorités qui le rapportent

et l’absence de celles qui le contredisent.
( 91)

Le principe de l’autorité

a été posé au 17e siècle par Huet dans son traité « de la Faiblesse de l’esprit humain »

et remis au jour, par Bonald & Lamennais.

« nous aimons mieux les adversaires déclarés - « que ces faux amis qui ne le croyant pas davantage (le christianisme), simulent p. lui

le respect & lui prodiguent des apologies mensongères »
 101.

l’individu était si peu dans l’antiquité, qu’à Rome chaque testament fut en qque sorte un acte de puissance législative. (espr des lois

liv 27.)

à Athènes, on testait mais en vertu d’une concession du législateur. ( 125)



Jugement de Rousseau sur la Science .



« la science, toute belle, toute sublime qu’elle est, n’est point faite pr l’homme. Il a

l’esprit trop borné pr y faire de gds progrès - & trop de passion dans le cœur pr en faire

un mauvais bon usage. (rép. au roi de Pologne)



Jug. de Fleury sur les Premiers chrétiens .

« les chrétiens ne différaient guères des Juifs & des infidèles, quant aux vices & aux vertus

mais seulement quant aux cérémonies, qui ne rendent pas les hommes meilleurs »

mœurs des chrétiens

§ LX.



gd H


Aristote

« le père du formulisme,

le fléau éternel de la pensée »
( 228)

Fénelon & Bossuet laissent sa manière de raisonner & reviennent à St Augustin, c’est-à-dire

à la philosophie platonicienne, renouvelée par Descartes.

sous la figure de St  thomas , Aristote dirige l’enseignemt de la théologie qui demeure

au 19e siècle ce qu’il était au 12e.

La scolastique & le régime théocratique sont les deux causes qui ont surtout contribué

à éloigner des croyances & du culte.
( 225)

La théocratie qui exaspéra le 18e siècle, n’est point le christianisme ! il a été obscurci par elle, pendant 15

siècles.
( 262.

réfutation de Chateaubriand .



La beauté de la religion du christian. n’est pas un argument pr sa vérité... on y trouverait

les mêmes beautés alors même qu’il ne serait qu’un système allégorique du soleil.

- de lui au paganisme, il n’y aura jamais qu’une différence de degré - & vous

n’aurez prouvé ni la vérité de l’un ni le mensonge de l’autre. La vérité

n’est pas du plus au moins ; elle est du tout au tout.
( 276)

du reste, Ch. a avoué son but : « le g. du christ. respirait l’ancienne monarchie

tout entière, l’héritier légitime était pr ainsi dire caché au fond du sanctuaire

dont je soulevais le voile » préf. p. l’éd. de 1826.

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Réfutation de Mr de Maistre.

à ses yeux la raison humaine « est une puissance essentiellemt désorganisatrice »

(Consid sur la France. ch 5.)

il regrette que « son ordre n’ait pas su tenir à leur place qui est la seconde, cette

phalange nombreuse qu’on appelle les savants »

« il appartient aux prélats, aux nobles, aux gds officiers de l’état d’être les dépositaires & les

gardiens des vérités conservatrices ; d’apprendre aux nations ce qui est bien & ce qui est

mal - ce qui est vrai & ce qui est faux » etc. (Soirées de St-P.)

– comment la Science se change-t-elle en aliment sain p. les nobles ?

– il consent à laisser au vulgaire les Sciences naturelles. mais elles touchent à la

théologie.

texte de Lactance « la religion n’anéantit pas les passions, mais les épure » 304.

- quoiqu’en dise De Maistre, le pouvoir des évêques ne souffre pas d’interruption. Ils apporten

leur pouvoir dans le concile, & ce n’est pas le concile qui le leur communique.
( 309)

- Le concile de Constance, pr purger le St -Siège, des crimes qui le souillaient a été obligé de

proclamer la supériorité du concile sur le pape & de déposer Jean XXIII, reconnu indigne

du pontificat. De M. assimile les conciles aux Assemblées délibérantes et à propos du

concile de Constance qui se déclara supérieur au pape « la réponse est aisée. il faut dire

que « l’assemblée déraisonna » comme ont déraisonné depuis, la Convention etc.

La double puissance du pape lui paraît un moyen sûr « & expéditif de mener les

hommes » - & il ne comprend pas qu’un homme d’État puisse avoir là-dessus le

moindre doute !

Le Sauvage, qui était pr Rousseau, l’homme primitif, est pr De M. un homme dégradé

en punition de son ancienne corruption.



copie opposez le texte de De M. « l’homme en général n’existe pas. je n’ai rencontré que des italiens, des

russes. » Considér. sur la France 6. & celui de Rousseau « il n’y a plus aujourd’hui

de Français, d’allemands » gouv. de Pologne ch 3.

on pourrait dire à De M. - le chien n’existe pas. je n’ai rencontré que Médor, M...., F....

Réfutation de Lamennais.

existence de la Loi naturelle, nettemt formulée par St Paul. épît aux Romains (.V. v. 14-15.

les gentils « montrent l’œuvre de la loi écrite dans leur cœur » id. Origène « si nous n’avions

pas dans notre nature le moyen de juger ce qui est juste le Sauveur n’aurait jamais laissé

échapper cette parole : prquoi ne jugez-vous pas par vous-même ce qui est juste ? »
( 69 t 2)

Mal qu’ont fait au

christianisme les Apologistes

modernes.

en présentant le christianisme comme un système de poésie & comme un système de théocratie

pr le justifier des incriminations du 18e siècle, Chateaubriand, De Maistre, Bonald &

Lamennais ont entraîné les générations contemporaines à ne voir en lui que de la poésie & de

la théocratie.
( 89)

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Sénac 2

l’homme dans l’antiquité

était faible, à cause de la chute

le dogme de la chute

est le seul qui moyen de rendre compte du problème de l’homme

« le christianisme a épuré le goût » - non ! car il n’est pas venu pr former des littérateurs & des artistes. ( 260)

les vérités essentielles de la Loi Naturelle se retrouvent d’autant plus pures qu’on remonte dans la vie patriarcale & nomade

il y a eu à l’origine, perfection - puis décadence. puis régénération avec le Christianisme & retour vers l’état

primitif. c’est ce retour qu’on appelle progrès, lequel n’est pas un développement.

Le christianisme n’asservit pas la raison. ne le prenez pas dans la discipline théocratique du Moyen âge. ( 314)

- abandonne l’univers à la curiosité humaine. Il n’a rien à démêler directement avec l’astronomie, la physique

etc.



Science de ces MM !

« l’étude géologique de la terre atteste que les couches où l’on trouve des fossiles humains 317.

« la Science religieuse, chinoise, indienne, orientale enfin - - n’est qu’un g ramas de subtilités pareilles à celles de Scott

et de qques autres scolastiques du M. âge etc. - - - Ainsi le jugeait Heeren ! »