histoire de 8 ans

Élias Regniault

t 3.

Année 1846.

Une ordonnance du 7 Xbr. 1845 reconstruisait le conseil royal sur les bases

créés par le décret organique du 17 mars 1808. – Le ministre dans son rapport

de nullité toutes les mesures prises depuis 1815. protestation de Mr Cousin

au Luxembourg. C’était vouloir l’arbitraire. Au lieu de venir à la loi sur

l’instruction promise par la Charte en Salvandy revenait à une vieille loi

Le Ministre fut secondé par MM Beugnot & de Montalembert. – attaqué

par thiers

insurrection en Pologne . annoncée par le National. – comme devant triompher

souscription en faveur des Polonais ouverte dans les bureaux du National

on parle de partir à leur secours. – 157 165 députés souscrivent de toutes

les opinions. « Autant de signatures autant de têtes de moins en Pologne »

dit Mr Guizot. Ainsi un ministre disait à la Nation qu’elle mettait

en péril ceux qu’elle aimait. – l’enthousiasme se propage. École Normale

– polytechnique – centrale.

Les Polonais, depuis le partage, étaient traités différemmt 1° dans la Pologne

russe, le gouvernement avait accordé aux paysans plus de droits qu’ils n’en avaient

eu sous la domination nationale. Ils étaient fermiers libres, cultivant jouissant

du fruit de leurs travaux. 2° dans la pologne prussienne les améliorations furent

plus radicale. en 1817 le tiers des biens cultivés au profit des nobles fut confisqué

et distribué aux cultivateurs en toute propriété. il fut permis aux nobles

de vendre leurs terres & on accordait aux paysans acquéreurs 25 ans pr

le paiement. Les nobles s’accoutumèrent à ce nouvel état de choses car

la vente des 2 tiers qui leur restait compensait la confiscation du

1er tiers. 3° dans la Pologne P A utrichienne, les nobles étaient forcés

de livrer au paysan une certaine portion de terre dont les fruits lui

appartenaient. Le paysan était obligé à une rétribution payable en corvée

Mais il ne pouvait acquérir de nouvelles terres – les nobles demandèrent

à vendre, ce qui leur fut permis ; il se forma une classe de petits

propriétaires indépendants. – un édit de 1819 rétablit les choses sur

l’ancien pied.

La noblesse était chargée de tout ce qu’il y a d’oppressif dans

le système autrichien, impôt recrutement, police judiciaire application des peines

corporelles. le noble était pr les paysans un objet d’oppression – & était

responsable de tout. L’administrateur autrichien n’apparaissait

jamais qu’à titre de bienfaiteur

titre vide

La censure autrichienne laissait circuler des écrits d’un communisme effréné où

l’on disait « rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu

– nous connaissons Dieu qui est au ciel, César qui est à Vienne. Il n’est pas

question de seigneurs dans l’Évangile, pas plus que de propriétaires. nous

n’avons pr maîtres que Dieu & César. Nous ne devons rien aux Seigneurs

tout ce qui est à eux nous appartient »

vers la fin de 1845 la police ayant appris que qq seigneurs de

Gallicie voulaient se soulever prit les devants, sema des h e mployés

disant aux paysans que la corvée était abolie depuis sept ans & que les

maîtres cachaient cette mesure - les seigneurs allaient les massacrer, des

hommes passaient en le criant dans les villages. – Le recrutement

se faisant d’après la volonté du mtre, le seigneur se débarrassait des

plus mauvais sujets de l’endroit. Revenus dans leurs pays les soldats

licenciés restaient à la disposition du gouvernement. – on en licencia

8 mill chargés de surveiller les nobles

Breindl de Wallesste n r n, storoste du cercle de tarnow & Luxembourg

riche israélite excitèrent les paysans qu’on contre les prêtres qui

pouvaient défendre les nobles.

Les nobles firent des préparatifs pitoyables – insuffisants. les paysans

ne répondent pas à leur appel. & les assomment. – armés tout à coup de

faux & de fléaux. – massacre dans les châteaux du 21 au 23 février

Par un calcul habilement r r affiné chaque paysan avait été habilement

contre un autre village, contre un autre maître que le sien, afin de prévenir

tout sentiment de faiblesse ou de remords. – Parmi les égorgeurs

on voyait beaucoup d’employés autrichiens

Atrocités : la femme de Horodynski fut attaché à la charrett

où l’on avait mis son mari, & expir contrainte à le traîner & expira de

fatigue, son mari sous les coups. – Broni e e wski eut la langue, les oreilles

le nez tous les doigts coupés les yeux crevés, devant sa femme. – Le régisseur

de sa maison eut toute la peau du crâne enlevée etc. – chez Me Przy-

remska, toute une noce fut massacrée. chez Mr Bzoski tous ceux

qui se rendaient à un enterrement. –

Un marché public entre les égorgeurs

& les autorités – on recevait 10 florins 2 2 5 fr. par tête de seigneur

v p 88. biogr. de Jacques Szela : se coupe d’abord 2 doigts pr

échapper au service – puis espion de la police autrichienn – tue sa femm

relâché après 3 ans de prison viole un enfant de dix ans

égorge ses anciens seigneurs, a une troupe

de 12 mill homm. l’empereur

Ferdinand lui accorde la gde

médaille du mérite.

(hist de 8 ans)

les troupes russes & prussiennes & autrichiennes entrèrent dans Cracovie.

Le 16 mars 46 . proposition de Mr de Rémusat relative

Aux incompatibilités parlementaires

interpellation relative aux massacres de Gallicie –

Attentat de Lecomte - contre le roi. 16 avril

25 mai évasion du Prince Louis

Lettre de Mr thiers aux électeurs d’Aix. (qui resta inédite v p 115)

la récolte de 1846 fut plus mauvaise encore que celle de 45, à cause

d’une sécheresse extraordinaire. La crainte & la spéculation amenèren

un renchérissement excessif. tous les autres pays menacés d’une crise

semblable faisaient des demandes considérables. Le commerce demanda l’entré

en franchise des importations étrangères. – Le ministère finit par l’acorder

v p. 142 - après des lenteurs & des imprévoyance inconcevables

la Banque porte son taux à 5 pr 100. – mesure utile, blâmée

spéculation de l’Empereur de Russie ( 146)

Mariages espagnols . . .

les journaux anglais disent que la nuit où les Mariages espagnols

furent décidés (26 au 27 août) se passa en orgies entre les deux

reines l’ambassadeur français & qques affidés ( 161). – Metternich se



plain d t à propos qu’on ait violé le traité d’Utrecht.

incorporation de Cracovie à l’Autriche – dernier partage

de la Pologne – Palmerston mal avec la France par suite des Mariages

espagnols ne s’unit pas avec nous & est faible. affaires de Suisse

Sunderbund = alliance des Cantons 7 fidèles au pacte, c’est-à-dire à

la Constitution de 1815, sous l’inspiration des jésuites. & Les

libéraux, les protestants voulaient une Unité qui manquait à la

Suisse. Genève donne la majorité aux radicaux. 4 7br 1846.

hist de 8 ans

t. 3.

Année 1847.

brouille entre Guizot & lord Normanby, ambassadeur à Paris - celui-ci

envoie reprendre chez le ministre une lettre d’invitation

agitation de l’Ouest & du centre à propos de la cherté des grains

à Laval la population taxe le blé à 4 fr le double décalitre

Dans l’indre des bandes forcent les propriétaires à livrer le blé à 3 fr

au lieu de 7 fr. le double décalitre - on mit en activité dans l’intérieur

16 mille h. de plus « qui aujout ajoute aux dépenses publiques 16 mille

hommes de plus – Buzençais –

il se forme à la chambre des conservateurs progressifs. – nomination

à la vice-présidenc de Mr Léon de Malleville

brochure de Duvergier de Hauranne - & discours qui le commente

les radicaux demandaient l’abolition du privilège électoral. Mr Duvergier

en demandait l’extension

Mr Dumon ministre des finances démontre que les lettres à 20 c. ne

produiraient pas autant de recettes que les lettres taxés de 50 c à 1 fr

battu par Dufaure.

Dilapidations dans les services publics. affaire Bénier à la manu f te ntion

des vivres. - Drouillard achète les électeurs de Quimperlé, condamné en

cours d’assises (février) cent mille fr. donnés à l’époque – affaire des

mtres de poste –

affaires Cubières Parmentier Pellapra. teste –

affaire Praslin

Mr  Odillon Barrot prend l’initiative de la Réforme électorale -

appel aux membres du comité central établi à Paris depuis 1845

Pétition pr la Réforme, aux députés, rédigée par Pagnerre

banquet du Château-Rouge 10 juillet.

de Mâcon, Colmar, Strasbourg, St-Quentin. – Orléans – v p 292.

celui de Colmar est présidé par Mr de Rossée 1er prés.

de la cour royale. celui de Strasbourg par le bâtonnier de l’ordre des avocats.

à celui de St -Quentin il y avait 40 maires des communes voisines

Mr Duchâtel s’était trompé lorsqu’il avait dit que le pays

recevait toutes ces déclamations avec indifférence. le Conseil général de la

Seine 12 9bre émet des vœux pr la Réforme

titre vide

Suisse La diète dissout le Sunderbund. – les 7 cantons se mettent en armes

le général Dufour les bat –

Mr Guizot se déclare contre la diète

élection de Pie IX. amnistie – réformes du duc de Toscane – id de

Charles-Albert.

L’Autriche envahit les États romains. lord Minto en italie

Suicide de Mr Bresson ambassadeur à Naples

Lettre du princ de Joinville au duc de Nemours 7 9bre - v p (322.

28 Xbre discours du trône. Allusion contre les banquets. – & pas

un mot à l’adresse du pape, de Léopol, de Charles-Albert. pas une sympathie à

l’ilatie ! pas une plainte sur l’attentat de Cracovie

Mort de Me Adélaïde – prise d’abd el-Kader

affaire Petit receveur de Corbeil. ( 335)

1848 l’adresse à la Chambre de Paris : d’Alton-Shée, de Boissy, de Montalembert très

violent

l’opposition y triomphe

exposition de l’État du Budget par thiers. –

– massacre de Milan – bombardement de Palerme –

1846 Radetzky fait publier en hongrois, italien, polonais une proclamation qui se

termine par cette phrase « mort aux ennemis qui de leurs mains traîtresses

attentent au bonheur & à la paix des puissances ! »

– banquet du XIIe arrondissement. – interdiction signifiée par le commssai

de police. – Réunion des députés de la gauche chez Durand. Marrast est d’avis que tous

donnent leur démission – il est décidé qu’on fera le banquet. démarches de Vitet &

Morny. – les une transaction est proposée. elle échoue par la répugnan

des radicaux & du parti de la cour