Maison rustique du xix e siècle, Bailly de Merlieux, 4 vol. in-4° , 1835

Moyens de prévoir le temps

[ 1 ] tirés du baromètre ( p. 17)

[ 2 ] tirés du thermomètre

[ 3 ] tirés de l’hygromètre.

[ 4 ] Pronostics fournis par les astres, les végétaux, les animaux.

[ 5 ] Terrains marécageux, - dans les années favorables donnent des foins de mauvaise qualité. Quelquefois les bœufs perdent toute leur énergie et se couvrent de poux si on les nourrit des herbages des marais.

[ 6 ] L’amendement du sol consiste à corriger ses défauts par l’emploi de substances ayant des qualités opposées il importe d’étudier la situation respective du terrain – la nature et la composition de la substance à extraire et à employer – et la dépense qui en résultera.  ( p.  60)

Amendements calcaires

[ 7 ] 1° le chaulage ou l’emploi de la chaux pour les sols sablonneux, – et ceux où il y a beaucoup de pins ;

[ 8 ] 2° marnage : terrains argileux et humides mais le fumier est utile. Il double l’action de la marne  ;

[ 9 ] 3° plâtras ou débris de démolition ; ( p. 70)

[ 10 ] 4° falunage ou emploi de coquilles.

Amendements stimulants

[ 11 ] - plâtre. sulfate de chaux ou gypses. Pour les légumineuses – fèves, haricots, pois. Mais cela les rend difficiles à la cuisson.

[ 12 ] - cendres.

Engrais

[ 13 ] – Durant les sécheresses ne produisent souvent aucun effet.

[ 14 ] Engrais verts , bons pour le Midi , mais en Angleterre on aime mieux convertir les récoltes vertes en fumier, en les faisant consommer par les bestiaux que de les enterrer.

[ 15 ] Engrais animaux  : – sang desséché ( p. 93) , – vidanges, déchets de boyaux, – os concassés.

[ 16 ] Engrais liquides. – arrosages. – lisier = Suisse, mélange d’excréments, d’urine et d’eau qu’on opère avec soin – poudrette.

[ 17 ] Inconvénient des engrais infects. – Les produits en conservent l’odeur. ( p. 98).

[ 18 ] – Le fumier des bestiaux est employé de deux manières 1° mêlé avec la litière de bétail ; 2° en faisant paître les animaux sur le sol.

[ 19 ] – Après le parcage , on donne un labour qui ne doit pas renverser la terre entièrement mais la remuer seulement.

[ 20 ] À Arcis-sur-la Cure près d’Auxerre, dans des grottes, dépôts naturels de fientes de chauve-souris. ( p. 107)

[ 21 ] Compost = mélange de terre et de fumier.

Labours

[ 1 ] La valeur de la couche arable s’augmente de 8 pour 100 avec chaque pouce de profondeur qu’on peut lui donner en sus de 6 jusqu’à 10 pouces et elle diminue proportionnellement de 6 à 3 pouces, tel est le principe posé par Thaër.

[ 2 ] Extirpateur Beatson, pour multiplier aux moindres frais possibles les labours sur les terres qui exigent de fréquentes façons. Cet instrument attelé d’un seul cheval ne pénètre d’abord qu’à une faible profondeur. Et à force de revenir sur le même sol finit par atteindre la portée des labours ordinaires.

[ 3 ] Les terres fortes doivent être labourées peu de temps après qu’elles ont été dépouillées de leurs produits . - Si on attend la fin de l’hiver, il faut labourer coup sur coup.

[ 4 ] Labour d’été pour détruire les mauvaises herbes pendant une jachère complète.

[ 5 ] Labour à la charrue, trois points à considérer : 1° l’épaisseur de la bande à soulever ; 2° sa largeur ; 3° la position dans laquelle doit la placer le versoir. De la direction des labours - suivant la pente du terrain. ( p. 167)

[ 6 ] Diverses formes de charrue.

[ 7 ] Charrue tourne-oreilles, inconvénients. ( p. 193)

[ 8 ] Émottage à la herse - émottage au rouleau.

Ensemencements

[ 9 ] Adage anglais - qui devrait être répété par tous les cultivateurs - « Soyez plutôt hors du temps que de la température. »

[ 10 ] V. p. 210. Jolie page d’Olivier de Serres sur les araignées - « Les premières feuilles des arbres tombant d’elles-mêmes nous donnent avis de l’arrivée de la saison des semences. Les araignées de terre aussi par leurs ouvrages nous sollicitent à jeter nos blés en terre ; car jamais elles ne filent en automne que le ciel ne soit bien disposé à faire germer nos blés de nouveau semés, etc. ce qu’on connaît aisément à la lueur du soleil qui fait voir les filets et les toiles de ces bestioles traverser les terres en rampant sur les guérets. Instructions générales qui peuvent servir et être communiquées à toutes nations, propres à chaque climat, et indiquées par la nature qui, par ces choses abjectes, sollicite les paresseux à mettre la dernière main à leur ouvrage, sans user d’aucune remise ni longueur.  »

[ 11 ] Plus la graine est grosse, plus elle veut être enterrée profondément . Plus le sol est argileux, plus il faut enterrer superficiellement . - L'argile est une terre tenace peu perméable aux influences extérieures et il est impossible à l’oxygène de pénétrer une couche qui ne lui laisse aucun passage. Ce sol par sa ténacité offre également à la sortie de la jeune plante, des obstacles qu’elle ne peut souvent surmonter.

[ 12 ] Semoirs.

Façons pour l’ameublement du sol

[ 13 ] Il faut établir des raies d’écoulement . On est communément trop disposé à se déguiser à soi-même le tort qui fait aux plantes le séjour de l’eau dans le sein de la terre. Le seigle succombe à une inondation qui durerait 8 jours, l’avoine à une de 12, le froment résiste 38 jours.

[ 14 ] Hersage. - pour pulvériser le sol. Il est prudent de se servir d’une herse dont les dents soient perpendiculaires au sol. Quand l’instrument a passé, le champ semble quelquefois ravagé. Aussi les Belges disent proverbialement : « celui qui herse les navets ne doit pas regarder devant lui  ».

Maison  rustique , 2

Binage

[ 1 ] Ne pas croire qu’« il met le feu dans la terre  » et qu’il n’est utile que dans le cas où les mauvaises herbes tapissent le sol.

[ 2 ] Si on y met de l’économie, si on ne bine que deux fois au lieu de trois, les plantes vivront aux dépens de la substance destinée à la véritable récolte. (v. p. 225).

[ 3 ] - Rarement appliqué aux céréales, à cause du nombre de bras que ça exigerait.

[ 4 ] Destruction des mauvaises herbes : une jachère d’été – ou sur les sols légers la culture en ligne des navets, vesces, pommes de terre est le meilleur moyen. Instrument pour les mauvaises herbes : paroire . Mais il est cher. ( p.  231)

[ 5 ] Contre les mauvaises herbes : – hersage et labour profond, 5 ou 6 quelquefois, mettez les racines à l’air et enfouissez. C'est un engrais.

[ 6 ] Dans les céréales venues en terres marneuses et argileuses, la Terre-noix, l'Orobe tubéreux. Faites passer un troupeau de porc à plusieurs reprises.

[ 7 ] Chardon. – Un gant en peau de chèvre. Pourvu que la terre soit meuble à une grande profondeur.

[ 8 ] Le Mélampyre des moissons = rougeole, = queue de renard. Le blé qui en contient donne au pain une couleur violette qui le déprécie.

[ 9 ] La Prêle = queue de cheval, assez innocente et impossible à arracher .

[ 10 ] Herbes inutiles sarclées. On les stratifie par lits alternatifs avec de la chaux. – Les substances se combinent et font un bon mélange comme engrais. – Méthode usitée dans les États-Unis.

Assolements

[ 11 ] = l’art de faire alterner les cultures sur le même terrain pour en tirer constamment le plus grand produit aux moindres frais possibles .

[ 12 ] Les végétaux destructeurs de moissons alternent sur le même sol . Les arbres obéissent à la loi des assolements. - Après des coupes de hêtres, le sol se recouvre spontanément de fraisiers etc. (v. p. 257.)

[ 13 ] Il faut entretenir la terre par la combinaison de cultures variées, dans un état convenable d’ameublissement et de propreté . Faire précéder et suivre les cultures épuisantes par d’autres cultures propres à reposer le sol et à lui rendre sa fécondité . À une plante d’une certaine espèce, d’un certain genre ou d’une même famille faire succéder autant que possible une plante d’une autre espèce, d’un autre genre et d’une autre famille .

[ 14 ] En toute bonne exploitation, il faut pour chaque double hectare 1° une bête bovine ou cavalière ou leur équivalent en bêtes à laine, 2° pour chacune de ces bêtes les pailles d’un hectare dont moitié en pailles à blé, l’autre en paille d’avoine et de plus le fourrage tant vert que sec d’un demi hectare en prairie artificielle .

[ 15 ] Il faut toujours un quart en froment - un quart en avoine - un quart en prairies artificielles - et un autre quart en culture nettoyant le sol  -

[ 16 ] Jachères : pour et contre. ( p.  268-9)

Récolte

[ 1 ] Préparer des boissons économiques .

[ 2 ] Faux. – faux de Bretagne . Le manche est terminé par un morceau de fer destiné à faire équilibre avec le poids de la faulx. Pour l’aiguiser, de l’acide sulfurique dans la proportion de 1/10 à 1/6.

[ 3 ] – Dessiccation par la fermentation procédé de Clapmayer – dangereux ( p.  290)

[ 4 ] Faucille. Crételer , méthode usitée en Angleterre et aux environs de Rennes.

[ 5 ] Un faucheur peut moissonner dans sa journée 60 ares, avec la faucille 20.

[ 6 ] Pour paralyser l’influence des pluies un mât norvégien . p. 300

[ 7 ] Rentrée des moissons. Tableau de la lenteur des paysans p. 300

[ 8 ] « Je comparerais volontiers le cultivateur au moment de la moisson à un général d’armée au moment d’une bataille ! »

[ 9 ] — Pour constater le degré de fermentation des foins, les Hollandais placent dans chaque meule une aiguille de fer garnie d’un fil de laine blanche qui est fixé à ses extrémités  ; dès que la laine jaunit c’est qu’il y a excès de fermentation.

[ 10 ] - Dans les années humides, les cultivateurs anglais construisent leur meule creuse dans le centre.

Silos

[ 11 ] Le ministre Decazes a favorisé des essais. M. Ternaux dans son parc de Saint-Ouën en 1820 . Depuis l’enthousiasme s’est ralenti. - Silos chinois, hollandais. ( p. 323).

[ 12 ] Chaleur des étables utilisée pour chauffer des serres ( p.  327)

Battage

[ 13 ] Une quantité de gerbes doit passer 8 fois sous le fléau : 2 avant d’être déliées, 4 après l’avoir été et 2 lorsque la paille est secouée ( p.  331)

[ 14 ] Le dépicage est l’égrenage fait au moyen du piétinement des animaux.

[ 15 ] Machines imitant l’action des fléaux.

Céréales Froment

[ 16 ] Le blé de Pologne à épi long s’appelle seigle de Pologne, seigle d’Astrakhan , blé d’Égypte, blé du Caire ! -

[ 17 ] Blés durs, le pain moins blanc est plus savoureux, sèche et durcit moins promptement - plus propres à la confection des vermicelles et autres pâtes.

[ 18 ] Problème à résoudre : trouver un froment qui pût servir pour les deux saisons, qui fût à la fois très rustique comme blé d’hiver, et assez hâtif pour que semé en mars et même en avril il parvînt constamment et dans le temps ordinaire des moissons à sa maturité complète. – Quelquefois par suite des inondations, mulots etc, les fermiers manquent de blé de mars pour les réensemencements et sont obligés de remplacer par de l’orge et de l’avoine leurs froments détruits. ( p. 374).

Contraire à la théorie des assolements

[ 1 ] Ne pas faire suivre la récolte des pommes de terre d’une culture de froment : elles épuisent le sol, l’effritent.

Sarrasin

[ 2 ] Autant de valeur que l’orge pour la nourriture et l’engraissement des cochons - et plus nutritif que l’avoine pour les chevaux. - Il fait pondre de bonne heure les oiseaux de basse-cour. Il enivre dit-on les animaux qui en mangent pour la première fois. La tige fait enfler la tête des moutons et leur occasionne des boutons. La gelée le détruit. On prétend que les éclairs lui nuisent.

Riz

[ 3 ] En Chine, on en nourrit la volaille . La culture en a été essayée aux environs de La Rochelle par Mme du Cayla. Mais elle a été abandonnée à cause des maladies meurtrières qui l’accompagnaient et le gouvernement l’interdit formellement. On pourrait faire des essais en Algérie.

Légumineuses à semences farineuses

[ 4 ] - Fèves.

[ 5 ] - Haricots.

[ 6 ] - Pois.

[ 7 ] - Lentilles .

Plantes cultivées en grand pour leurs racines

[ 8 ] Pomme de terre.

Joli dîner

[ 9 ] Parmentier servit un jour un dîner, où depuis le pain jusqu’au café et au gloria tous les mets étaient uniquement composés des produits de la pomme de terre.

[ 10 ] Les fanes de pomme de terre données en vert aux bestiaux doivent être auparavant exposées quelques jours au soleil, et mêlées de sel.

[ 11 ] Pour remplacer 1 de foin, il faut (Mathieu de Dombasle ) 1,73 de pommes de terre cuites et 1,87 de pommes de terre crues .

[ 12 ] Maladies : la rouille, la frisolée.

[ 13 ] La récolte à la charrue (des pommes de terre) finira par triompher des répugnances. ( p.  437)

Culture des raves, navets, turneps (rave du Limousin) et rutabagas (navet de Suède)

[ 14 ] est d’un avantage marqué pour occuper la terre pendant l’année de jachère triennale ou pour passer de l’assolement triennal à un assolement de plus longue durée .

Ennemis et maladies des navets

[ 15 ] Pucerons, limaces, la rouille , la nielle .

Carotte , plante bisannuelle 

[ 16 ] « Il serait à désirer que l’agriculture fît sous ce rapport de nouvelles conquêtes. Celui qui trouverait une variété qui parcourût toute la période de sa végétation en peu de temps rendrait un service véritable aux cultivateurs, à ceux surtout qui cultivent cette plante comme racine secondaire. »

Topinambour (= helianthus tuberosus)

[ 1 ] Le seul reproche à faire au topinambour est la difficulté d’en empêcher la reproduction dans les cultures subséquentes. Le topinambour s’accommode très bien de climats et de sols très divers et très médiocres. Le revers des fossés, le bord de beaucoup de haies et de murs devraient toujours être garnis de topinambours, tous les lieux enfin que leur situation ombragée rend impropres à la culture des autres plantes.

[ 2 ] Épierrement ne doit pas être complet en certaines localités. Les pierres interposées entre la terre et l’atmosphère conservent de la fraîcheur à la terre. ( p.  473)

Pâturages

[ 3 ] Fumer avant l’hiver les prairies sujettes aux inondations peut être dangereux car si les eaux débordent elles entraîneront les sucs extractifs des engrais.

Animaux nuisibles en agriculture

[ 4 ] « Enfin l’homme devient quelquefois le plus grand ennemi du cultivateur. »

Cultures industrielles. Plantes oléagineuses Colza

[ 5 ] La Caméline est à l’abri des altises et des pucerons (Aphis) qui diminuent les récoltes de colza et de navette. 2° Il est possible d’obtenir une récolte dérobée de carottes et un fort beau trèfle, après la caméline (t. 2, p. 9)

[ 6 ] Œillette grise, préférée dans les départements du Nord pour la production de l’huile.

[ 7 ] Les graines d’Hélianthe produisent une huile bonne à manger et à brûler. - Elles sont une excellente nourriture pour les volailles. En Portugal, on en fait un pain. En Amérique, on les fait brûler et on les emploie comme café L'Hélianthe est très sensible aux gelées. Plantes très épuisantes .

[ 8 ] Pistaches de terre ou arachide.

[ 9 ] Plantes textiles. lin - chanvre - alcée (Autriche et midi de la France)

Plantes économiques Betteraves

[ 10 ] On en fait une poudre propre à remplacer le café . et qu’on trouve supérieure au café de chicorée dont il y a en France 55 fabriques !

[ 11 ] Association agricole pour l’exploitation du sucre de betterave . C'est dans l'Isère et la Drôme que quelques propriétaires ont commencé à s’associer dans ce but. ( p. 45).

[ 12 ] Le tabac ( p. 47) a pour ennemi une chenille qui en dévore les feuilles. ( p. 49).