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Cote : Montmorency_495_f_007__r | ID_folio : 3635 | ID_Transcription : 3640 | ID_Image : 14419

3.

Nulle prévoyance de l'avenir chez le sauvage.
Quand on lui supposerait des idées qu'il n'a eu que plus tard quel
progrĂšs pourrait faire le genre humain Ă©pars dans les bois parmi
les animaux ? - et comment se communiquer ces idées ? -

embarras de l'origine des langues.
- au début elles n'étaient pas bien
utile. l'homme selon Rousseau vivait seul - se rencontrait
avec sa femelle & la quittait
on débuta par le cri - on multiplia les inflexions de la voix
accompagnés du geste. on y substitua les articulations de la voix
... substitution qui ne put se faire que d'un commun accord
... plus difficile encore Ă  concevoir en elle-mĂȘme puisque cet
accord unanime dut ĂȘtre motivĂ© et que la parole paraĂźt avoir Ă©tĂ© fort
nécessaire pr établir l'usage de la parole »
 85.

- les premiĂšres mots
durent avoir une signification fort Ă©tendue. chaque mot avait
le sens d'une proposition entiĂšre.

chaque objet reçut un nom particulier sans égard aux
genres et aux espĂšces que ces premiers instituteurs n'Ă©taient pas
en Ă©tat de distinguer. si un chĂȘne s'appelait A un chĂȘne s'appelait
B. les idées générales ne peuvent s'introduire dans l'esprit qu'à
l'aide de mots et l'entendement ne les saisit que par des propositions.
Rousseau ici p 87 confond la généralité avec l'abstraction
et omet le raisonnement par analogie

« quand un
singe va sans hésiter d'une noix à l'autre pense-t-on qu'il
ait l'idée générale de cette sorte de fruit et qu'il compare son
archétype à ces deux individus ? » non certes. qu'en a-t-il besoin
Ce qu'il n'empĂȘche pas qu'il ne sait trĂšs bien ce que c'est qu'un
arbre, qu'il le reconnaßtra arbre partout sans avoir l'idée
abstraite arbre qui lui est complétement inutile. - la confusion
des idées de généralité et d'abstraction est bien plus claire encore

p 88.

origine du langage sur-humaine
 
il conclut en disant que la solution de ce problĂšme
ne peut s'expliquer par des moyens humains

JJ.  croit que l'homme peut
vivre seul.

par peu de soin que la nature a eu de les rapprocher par
des besoins naturels et de leur faciliter l'usage de la parole
on voit combien elle a peu préparé leur sociabilité - dans
l'état primitif quel besoin un homme a-t-il d'un autre ? -
il n'était pas misérable, il avait tout ce

Transcription : StĂ©phanie Dord-CrouslĂ©, Émeline GorĂ©gues

Page de notes de lecture

Titre de la page : 3.

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