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Cote : g226_4_f_208__r____ | ID_folio : 2671 | ID_Transcription : 2423 | ID_Image : 8012
PRÉFACE. L’instruction publique ou privée des jeunes personnes pèche, en général, par le défaut de méthode ; et, si elle échappe à la négligence, ce n’est que pour tomber dans un luxe scientifique qui n’aboutit le plus souvent qu’à la stérilité. Cela tient à ce que, soit dans la famille, soit dans la plupart des maisons d’éducation, la direction de leurs études manque essentiellement de ces traditions classiques qui assignent à chaque chose son temps, et soumettent l’enseignement à cette gradation naturelle qui en est la première loi et la plus sûre garantie. Un ouvrage qui répondit à ce besoin, était à faire : nous voulons dire un cours gradué, qui embrassât, dans l’unité d’un enseignement progressif et simultané, l’ensemble des connaissances indispensables à l’instruction d’une jeune personne, et qui, tout en venant en aide aux institutrices, fùt particulièrement utile aux mères de famille, en leur offrant le moyen de diriger elles-mêmes les études de leurs filles. Mais le plan n’était pas arbitraire ; il fallait le demander à la pratique constante et éprouvée d’un établissement public dont le nom fît autorité. Anciennes élèves de Saint-Denis, nous n’avions qu’à recueillir nos souvenirs. La maison de la Légion-d’Honneur, fondée par l’État sous l’inspiration d’une grande pensée sociale, et dirigée par des institutrices illustres selon des traditions sagement combinées avec les besoins nouveaux de l’éducation et de l’instruction, nous présentait naturellement ce que nous cherchions. C’est d’après le plan d’études suivi dans cette maison justement populaire, que nous avons rédigé l’ouvrage que nous offrons au public sous le titre de Cahiers d’une Élève de Saint-Denis. Il est presque inutile de faire remarquer que le plan est notre seul emprunt. Le reste nous appartient, et nous en réclamons toute la responsabilité, à la faveur d’une collaboration sans laquelle nous n’aurions jamais eu la prétention d’aborder un travail aussi vaste et aussi compliqué. L’enseignement de nos cahiers est réparti en six années, subdivisées en semestres. Chaque année renferme une période complète, ou ce qu’on appelle une classe. Quant à l’esprit dans lequel l’ouvrage a été composé, les personnes éclairées peuvent être d’avance rassurées sur ce point. Nous sommes de l’école de Lhomond et de Rollin, et nous croyons que l’instruction a suffisamment atteint son but, quand elle a réussi à former le jugement et le goût. Pour le reste, ce n’est pas trop de la vie entière. Janvier 1833.

Transcription : Stéphanie Dord-Crouslé

Document « brut » imprimé

Titre de la page : PRÉFACE

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